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SAINT LAURENT CITE DU CINEMA

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SAINT LAURENT CITE DU CINEMA

SAINT LAURENT DU VAR, CITE DU CINEMA
AVANT LA GUERRE
Le destin de la vie des studios de cinéma de Saint Laurent du Var est intimement lié à celui des studios de la Victorine à Nice auquel il était associé.
L'activité cinématographique a toujours tenu une grande place dans la vie de l'agglomération niçoise. Les nombreux studios créés pendant la période du cinéma muet, la poursuite de la production pendant les années trente, malgré une certaine stagnation à la veille de la guerre, confirment la place des installations de Nice et Saint Laurent du Var dans la production française. Au vrai, en dehors de Paris, Nice et Saint Laurent du Var sont les seules villes de province où l'on peut trouver une activité cinématographique continue de la fin du XIXè siècle jusqu'à nos jours.
Cette histoire d'amour entre Saint-Laurent et le cinéma est née avec la passion d'une des pionnières du 7ème art, Rose Lacau. Rien ne destinait cette meunière, née en 1890 à Orthez, à devenir cinéaste, à part le destin. Un destin exceptionnel qui lui permit de suivre une de ses clientes comédienne à Paris, alors qu'elle n'était que lingère et d'y connaître le succès sur les planches des théâtres.
A Milan, elle épouse l'avocat Gustave Pansini et le couple décide de s'installer en France, à Saint-Laurent-du-Var. Là, à l'embouchure du Var, Rose fait construire les studios de l'AS Ciné et réalise quatre films en collaboration avec Georges Monca.
En effet, si le premier film de l'histoire date de 1895, dès 1900 une scène du film
« J'accuse » est tournée dans le lit du Var.
Ainsi, dès les années vingt, la commune devient le point de rendez-vous des cinéastes. De 1923 à 1943 nombre d'acteurs et de cinéastes ont défilé dans les studios laurentins. Parmi eux, Julien Duvivier en 1923 (Le Reflet de Claude Mercoeur); Marcel l'Herbier en 1926, (Le Vertige) ; A. Bertomieu en 1929 (Rapacité) ; Auguste Génina qui fit tourner Tino Rossi en 1937 (Naples au baiser de feu) ; Jean Choux puis Yves Allégret en 1943.
Paradoxalement, la période de la guerre se traduit par une reprise sensible de l'industrie cinématographique particulièrement perceptible à Nice : loin d'être en sommeil, le cinéma français connaît une période de grande activité pendant les
« années noires » ; environ 220 films sont tournés durant les quatre années d ' occupation. Si en 1930, l'agglomération niçoise compte encore six studios de tournage : Pathé, route de Turin; Gaumont à Carras; La Victorine à Saint-Augustin; la Californie; Saint-André-de-Nice; les importants Établissements Barbier à Saint-Laurent-du-Var ; les transformations qu'impose l'apparition du parlant provoquent peu à peu la fermeture de presque tous ces établissements : seuls les studios de Saint-Laurent-du-Var et ceux de la Victorine, grâce à d'importants travaux de modernisation (effectués en 1930 à la Victorine), s'équipent pour répondre aux besoins des nouvelles productions. Loués à Iris Films puis à Nicaea Films, les studios de Saint-Laurent comportaient 3 plateaux et des terrains le long du Var pour la construction de décors en plein air ( voir le plan des studios).