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"UN PEU D'HISTOIRE" LES CHRONIQUES DE "NICE MATIN" D'EDMOND ROSSI

Mme DE SEVIGNE AMBASSADRICE DU VIN MUSCAT

Mme DE SEVIGNE AMBASSADRICE DU VIN MUSCAT

Plusieurs historiens, comme E. Garcin et J.A. Garidelli, signalent qu’au XVIIe siècle la célèbre Marquise de Sévigné goûta à la table de son gendre M. de Grignan gouverneur de Provence, le réputé vin muscat de Saint Laurent. Celui-ci l’avait distingué en visitant la place de Saint Laurent en 1690. La Marquise l’apprécia au point d’en vanter les mérites jusqu’à la cour du roi de France où il fut prisé lors des meilleurs banquets.

Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné est estimée comme écrivain français. Née à Paris en 1626 elle eut une fille et un fils. Après la mort de son mari, tué en duel en 1651, et qui ne l'avait guère rendue heureuse, elle se consacra à ses enfants. Son deuil passé en Bretagne, elle retourna à la cour. Elle y trouva de nombreux soupirants :Turenne, le prince de Conti, Fouquet et son cousin Bussy-Rabutin.
En 1669, sa fille épousa François d'Adhémar, comte de Grignan, qui, bientôt nommé lieutenant général en Provence, appela sa femme auprès de lui (1671). M"' de Sévigné avait concentré toute sa tendresse sur sa fille. La séparation fut cruelle. C'est pour la rendre moins douloureuse et pour distraire Mme de Grignan que Mme de Sévigné entreprit une correspondance qui devait durer plus de vingt-cinq ans. Cependant, elle vivait le plus souvent à la cour.
Dès 1677, elle allait habiter l'hôtel Carnaval et. Elle séjournait fréquemment dans son domaine des Rochers ou à Livry, et là faisait des économies pour payer les dettes des Grignan, qui furent la préoccupation de sa vieillesse. Elle se rendit à plusieurs reprises auprès de sa fille. C'est à Grignan qu'elle mourut, emportée par la petite vérole, à l'âge de soixante-dix ans.
D'une santé florissante, surtout en sa jeunesse, plaisante à voir, blonde aux yeux brillants et au teint frais, Mme de Sévigné fut gaie, enjouée, exubérante, libre en ses propos, mais sage en sa conduite.

François de Castellane Adhémar de Monteil, comte de Grignan, lieutenant général en Languedoc et en Provence, né et mort à Grignan (1629-1714), s'empara, en 1673, de la principauté d'Orange, et sauva par son énergie, en 1707, Toulon menacé par le duc de Savoie et le prince Eugène. Il épousa en troisièmes noces, en 1669, Françoise-Marguerite la fille de Mme de Sévigné, née en 1646, morte en 1705. Spirituelle et instruite, elle savait l'italien et le latin et avait un goût prononcé pour la philosophie de Descartes.
Très belle, pénétrée d'ailleurs de tous ses avantages, elle fit, vers 1663, une apparition à la cour, où elle fut admise à danser dans les ballets royaux, et mérita d'être appelée : « la plus jolie fille de France ». Mme de Grignan eut trois enfants: l'une de ses filles, Pauline, fut Mme de Simiane, à laquelle on doit la publication de la fameuse Correspondance de Mme de Sévigné.