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"UN PEU D'HISTOIRE" LES CHRONIQUES DE "NICE MATIN" D'EDMOND ROSSI

SUR LES TRACES DES TEMPLIERS A SAINT LAURENT

SUR LES TRACES DES TEMPLIERS A SAINT LAURENT

LES TEMPLIERS A SAINT LAURENT

Les Templiers ont joué un rôle considérable dans l’histoire du Moyen-Age.
En dépit des archives et des travaux qui ont partiellement démystifié leur vocation, les chevaliers de « la croix et des roses » conservent encore une auréole de mystère.
Leur consécration au sommet de la gloire et de la puissance, suivie d’une brutale chute dans l’ignominie n’est pas le moindre des paradoxes attachés au destin singulier de ses moines soldats.
A son apogée en 1253, l’Ordre comptera 15000 frères et 3468 châteaux, forteresses et maisons dépendantes, ainsi que quelques 9000 commanderies en Occident.
Incontestablement, la richesse des Templiers causera leur perte, après avoir suscité la convoitise coupable de leurs détracteurs.
Arrêtés dès 1307, après d’invraisemblables accusations, les chevaliers au blanc manteau à croix rouge périrent dans les flammes après des procès iniques et des aveux incohérents obtenus sous les pires tortures.
Bien que guerroyant contre les Infidèles en Palestine et dans la Péninsule ibérique, leur présence est attestée dans toute l’Europe occidentale, mais c’est sans doute dans les Alpes Maritimes qu’ils sont le mieux « dotés » .
C’est vers 1135, à la suite d’un accord entre le Pape et l’Empereur d’Allemagne, suzerain de la Provence que les Templiers sont appelés dans la région pour défendre les populations contre les dernières invasions sarrasines.
Installés à Nice en 1193, les Templiers vont étendre leur domaine de chaque côté du Var, notamment à Grasse, Biot, Vence et Rigaud.
Ouvert vers la mer et l’Orient, grâce aux ports d’Antibes, Cannes et Nice, ce territoire constitue une base arrière importante. Rappelons qu’à la saisie des biens de l’Ordre, on recensait dans les Alpes Maritimes 724 « tenures » et 654 membres du Temple, en dehors de la Viguerie de Nice et de l’Est du département.
Saint-Laurent-du-Var, installé sur la rive droite du Var, a contrôlé de tout temps le gué le plus direct pour rejoindre Nice.
Si nous savons avec certitude que les Templiers s’installèrent sur la rive niçoise dès 1135, la première mention d’un hospice fondé en face par Raimbaud de Vence, ne date que de 1162. Cet hospice dédié en 1205 à Saint Laurent, destiné à accueillir pèlerins et voyageurs, passera dans les mains de plusieurs ordres religieux dont certains prélevèrent un droit de péage pour la traversée du Var à dos de mulet.
Un procès opposera longtemps l’évêque de Vence, seigneur du lieu, aux moines augustins détenteurs temporaires de l’hospice, au sujet des profits accumulés par ces derniers. Ils seront finalement chassés sur l’autre rive en 1328.
Un acte de vente de terres sises à Saint Laurent du Var fut effectué le 23 avril 1208 par devant le notaire Maître Isnard. Le nouveau propriétaire, commandeur des Templiers, se nommait G. Olivier Audier. Ainsi le Temple s’installait sur les deux rives du Var.
Les biens du Temple signalés à Saint-Laurent-du-Var, relevaient de la commanderie de Nice, en charge du passage du fleuve. Les restes de l’hospice, contigus à l’église paroissiale, sont encore visibles aujourd’hui.

Edmond ROSSI (http://pays-d-azur.hautetfort.com)