sperada

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/07/2017

SAINT LAURENT DU VAR: VISITE PROMENADE DANS LES RUES DU VIEUX-VILLAGE

LES CHRONIQUES EN 300dpi (2).jpg

La première étape de cette visite est logiquement consacrée à l’église romane datée du XI eme siècle, construite en belle pierre calcaire blanche de Gattières.

L’édifice se situe sur la place Adrien Castillon, ancienne « Place Vieille ».

pour y accéder, il suffit d’emprunter les escaliers des anciens remparts, face au parc François Layet. On notera le magnifique campanile en fer forgé travaillé, caractéristique des églises provençales et l’abside en cul de four avec son bandeau « en engrenage » diffusé par les moines de Lérins au Moyen-Age.

La plaque datée de 1850, placée sur le mur sud de l’église, confirme les modifications apportées à l’édifice tout au long de son histoire. Ces agrandissements sont également visibles par le changement de matériaux de construction au fil des aménagements

Avant de pénétrer dans l’église, on peut admirer les vestiges du premier hospice mentionné à Saint Laurent du Var : un mur percé d’une grande voûte qui devait servir d’entrée au porche de l’hospice et d’une petite fenêtre partagée par une élégante colonnette de marbre blanc.

Le mur est réalisé en briques façonnées sur place, avec l’argile rouge extraite au quartier des Pugets.

L’intérieur de l’église romane, caractéristique du style roman provençal.

A la sortie de l’église, emprunter à gauche le « pontis » (passage voûté), construit en gros galets roulés par le Var. Après le passage à droite, rue Ferrareto, il est possible d’admirer le mur de l’hospice et sa fenêtre sous un autre angle.

L’église constituait le noyau du premier Saint Laurent, délimité à l’est par les rues Raphaël Monso et du Four et au nord par la rue des Gueyeurs.

Le reste du Vieux-Village date de la seconde période de construction, c’est à dire du XV ème siècle.

Les temps étant devenus plus calmes qu’au Moyen-Age, les constructions s’inspirent du type urbain italien sur l’initiative des monastères. A partir de la place de la Fontaine, point central, on peut observer la linéarité des rues des Petites Ecuries et Honoré Geoffroy.

A l’extrémité est de la rue du Var, au bord des remparts, il est possible d’admirer ce qui était à l’origine l’assise d’une des quatre tours de guet qui joignaient les quatre remparts ceinturant le quadrilatère du village. On notera également la présence des chasse-roues à l’angle des maisons, destinés à prévenir les dégâts des roues de charrettes.

Aux périodes de troubles et d'invasions, les habitant s'étaient réunis en des lieux élevés, faciles à défendre.

Sur le point le plus haut, ils avaient érigé le château ou un lieu cultuel, cœur du nouveau village.

Tout autour de ce noyau central, ici l’église, la ville s'était agrandie en circonvolutions successives que I’œil averti peut toujours distinguer aujourd'hui.

Au Moyen Age, les rues furent souvent tracées de façon à permettre un bon écoulement des eaux pluviales.

Certaines d'entre elles suivent unepente, d'autres les coupent à un angle se rapprochant de la perpendiculaire. Une disposition qui permettait alors de remédier à l'absence d'égouts.

La moindre averse balayait ainsi la ville et le ruisseau central se transformait en véritable torrent qui entraînait eau stagnante et immondices. Le piéton avait ainsi tendance à raser les murs, d'où l'expression «tenir le haut du pavé »

On tenait compte aussi de l'orientation du vent. Les rues sont tortueuses, coupées d'étranglements, d'impasses et de redans.

L’étroitesse des voies permettait aussi de conserver une agréable fraîcheur au cœur de l'été.

Les demeures aux façades étroites percées de quelques ouvertures étaient fort sombres.

Le verre demeurait l'apanage des propriétaires aisés et la plupart du temps, un parchemin huilé faisait office de vitre.

Souvent composée de trois étages, la maison médiévale comportait parfois un encorbellement.

Le rez-de-chaussée abritait la remise ou l'échoppe. Le premier étage était réservé au logement et le grenier occupait le troisième niveau. On accédait aux étages par d'étroits escaliers «en colimaçon »

L’augmentation de la population entraîna une transformation de l'habitat: des greniers furent convertis en logements, on suréleva les maisons et on construisit de nouvelles pièces sur des pontets chevauchant les ruelles.

La rue Desjobert a constitué jusqu’au XIX ème s, l’artère principale du petit bourg, la Grande Rue. C’est par cette voie que transitaient les voyageurs qui voulaient traverser le Var à gué. A proximité l’impasse Roubion conserve les vestiges d’une construction de galets en « museau de chat », caractéristique de l ‘architecture laurentine.

En se promenant aujourd'hui dans le centre ancien, dont le tracé est resté immuable depuis le Moyen Age, on découvre avec intérêt ce que fut la vie du citadin médiéval.

Découvrez le riche passé de Saint Laurent en commandant le livre "UN PEU D'HISTOIRE DE SAINT LAURENT DU VAR", contacter:

edmondrossi@wanadoo.fr

Les commentaires sont fermés.