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26/03/2015

APERÇU HISTORIQUE SUR LE QUARTIER DES PUGETS (suite et fin)

histoire

Le territoire des Pugets s'étendant de la sortie du village de Saint Laurent au nord de La Baronne. Le centre géographique et historique se trouve situé sur une colline, placée à mi-chemin.

D'autre part, le seul château authentifié par l'histoire étant le château dit du PUGET de la TOUR, et son ancienne chapelle St. Jean Baptiste, il nous est apparu intéressant de nous rendre sur les lieux pour en reconnaître les ruines (1977).

Elles s'élèvent à environ 4 km au nord de Saint Laurent-Village en suivant la RN 209 vers Gattières, sur un promontoire situé à gauche de la route, dominant celle-ci de ses 40 m. d'altitude.

Nous avons découvert dans ce quartier, toujours spécifié « La Tour » les restes imposants d'un ensemble d'habitations, ruiné, noyé dans d’épais taillis, couvrant sur le sommet une superficie de 250 m2, cet ensemble est cadastré en 5 parcelles en 1834, d'une surface voisine de 100 m2 pour les constructions qui se décomposent comme suit:

Un corps de bâtiment s'étalant sur la crête d'ouest, en est, le premier élément à l'ouest très endommagé, possède des pans de murs construits comme l'ensemble avec de gros galets du Var mélangés de matériaux d'appoint (morceaux de tuiles romaines) le tout assemblé par un mortier friable à base de plâtre, laissant supposer une récupération de vestiges antérieurs. Ces pans de murs (deux essentiellement) hauts de 5 à 6 mètres sont bordés à leur sommet par une génoise à « triple rangs » (XVIIème siècle). Ils devaient constituer le corps central d'habitation.

Nous avons remarqué une fenêtre murée au Nord devant dater du XIIème siècle et sur le mur Sud une fenêtre dont le linteau et l'encadrement en briques rouges semblent plus récents, XVème ou XVIème siècle.

S'agit-il de la Tour originelle remaniée plus tard? Le site choisi permet une vue étendue vers la mer et le Var, une meurtrière bouchée sur le mur Nord, la vétusté de l'assemblage, sont autant d'indices qui le laisseraient supposer.

Nous serions alors en présence d'un gros oeuvre édifié au XIIème ou XIIIème siècle, qui devait constituer l'assise de la Tour primitive.

En effet, ce type de construction débute dès le haut moyen-âge du fait des invasions, ses buts sont de permettre l'observation et l'abri, en cas d'alerte aux habitants des alentours. Plus tard, l'édifice aurait pu être modifié pour servir de demeure permanente et de maison de campagne seigneuriale. La tradition orale a transmis le souvenir de la réalité du passé puisque l'ensemble est aujourd'hui qualifié de « Château du Seigneur de Saint Laurent » ou de « Château de la Tour ».

Plus à l'Est au-delà d'un monticule de décombres couvert de végétation subsiste à ciel ouvert une ancienne écurie ou cave avec une citerne, le tout adossé à une maisonnette en bon état encore habitée. A l'examen le linteau de cette, écurie constitue une voûte plein cintre sans clé de voûte par application des moellons non taillés dont l'intervalle a été fixé par du mortier. Ce type de travail est daté par les spécialistes du XIème ou XIIème siècle.

La maison n'a pu être visitée, son aspect extérieur et ses tuiles romanes, son élégante génoise, ne la différencient pas des constructions d'alentours datant du XIVe ou XVe siècle (La Baronne). Ce corps de bâtiment se poursuit à l'Est par un espace anciennement abrité, sorte de séchoir ou d'aire dont le toit était supporté par des piliers en briques rouges subsistant encore.

Le tout est prolongé vers le Var jusqu'au-dessus de la route sur l'arrête sommitale par un mur de 30 cm de large, haut de 1,50m, long de 16 m, peut-être muraille de protection effondrée au sol ?

Il nous a été impossible d'identifier d'autres vestiges, un taillis buissonneux abondant recouvrant le sol et les planches voisines, complantées d'oliviers plusieurs fois centenaires. Un puits (ou ouverture sur citerne) nous a été signalé en contre bas vers la route de La Baronne, mais nous n'avons pu le repérer.

Avant la bifurcation qui permet de prendre le chemin pentu accédant aux ruines du château, à 60 m. à gauche sur la route, nous avons remarqué un captage de source avec abreuvoir dénommé par les gens du pays, « l'Abreuvoir des Chevaux du Seigneur ».

Le Tunnel de captage est voûté en briques rouges du même type que celles définies précédemment pour la fenêtre du Château, cela le rendrait contemporain des derniers aménagements de La Tour (XVème ou XVIème siècle).

D'autre part, il nous a été indiqué l'ancienne « maison du curé » située en amont de l'abreuvoir sur un coteau bien exposé à environ 150 m. (propriété Pellegrino).

Il s'agit d'un « bastidon » à un étage, aménagé en habitation, qui a conservé une génoise et possédait avant sa restauration un toit de lourdes tuiles.

Si l'ensemble était cadastré dès le XVIème siècle, l'existence de la génoise fait dater l'ensemble au plus tard du milieu du XVIIème siècle.

Cette demeure devait être celle du prieur du château voisin, le dernier propriétaire y découvrit un crucifix de belle taille, malheureusement égaré.

Au nord du château, à environ 350 m. à vol d'oiseau, sur l'actuelle propriété FOSSAT, nous avons localisé l'ancien cimetière du quartier signalé par BONIFFACY, au début du siècle.]

Le plateau a été nivelé dans les années 60 pour permettre l'implantation de serres servant aux cultures florales une tombe fut encore mise à jour à cette occasion.

Les historiens locaux ayant cité au quartier Sainte Pétronille une pierre écrite formant l'escalier de la maison EUZIERE (vers 1900) nous avons essayé sans succès de la trouver. TISSERAND en parle dans ses études sur Vence et Nice. E. BLANC l'a examinée et déclarée fausse. Son inscription partielle pouvait laisser croire à un autel dédié au dieu HERMES. En voici la transcription partielle indiquée par la FORMO ORBIS ROMANI.

BLANC:

ENNE

RMAE SPES

  CIVIVM

   AIAIDV

TISSERAND: (Vence)

AMAS-SPES

CIVIOM

TISSERAND (Nice) :

         ////////

///HERMES

///SPES

       CUVIOM///

Cette pierre bien que déclarée faussement romaine par le « CORPUS » (répertoire archéologique) constituait une énigme non élucidée.

Tels sont, dans l'état actuel de nos connaissances les quelques témoignages recueillis sur l'intéressant passé historique du quartier des Pugets.

ETHYMOLOGIE POSSIBLE DU PUGET TREIZE DAMES

Rappelons que les Ligures Oxybiens occupant la région étaient d'incorrigibles pillards sur terre et sur mer.

Au terme de 80 ans de guerre entre -205 et - 125 (peut-être même dès- 154 pour les Oxybiens) les armées romaines de FLACCUS et CALVINUS « pacifièrent » la côte.

Rome amputa les premiers habitants des lieux d'une partie de leur territoire, la plus intéressante, celle qui longeait la mer sur une étendue de 12 stades (2220 m.). Pour faire respecter cette sanction les tribus ligures devaient fournir annuellement en otages des personnages marquants.

Cette distance de 2220 m. depuis la mer vers l'intérieur, compte tenu des déplacements du delta du Var nous conduit à la hauteur de l'actuelle propriété MARTIN (Moulin des Pugets).

Les treize stades nous conduisent dans le voisinage (2405 m). II faut admettre que ce lieu (zone capitale) constituait le début des terres ligures où leurs activités rurales pouvaient se poursuivre normalement.

Le puget ou colline, dominant cette plaine, prit par déformation du sens de dominar en dominarum celui de dames. (Monsieur J. CLERGUES partage également cette opinion).

Les références relatives à Emile Boniffacy renvoient à son ouvrage: « Evolution sociale d'une commune provençale pendant sept siècles, La Gaude (A.M.) ». Alphonse Picard, Paris, 1912.

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

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