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16/09/2011

TÉMOIGNAGE DE JOSETTE MARIA-FARAUD SUR LES ANNEES DE GUERRE (1939-1945) A SAINT LAURENT DU VAR

 

JOSETTE MARIA FARAUD.JPG

 

En 1942 à l’âge de 12 ans j’étais venue avec mes parents à Saint Laurent, depuis la Madeleine à Nice, aux « Terres communes » (Plateaux Fleuris), ceci après le départ des Italiens.

En 1943, les Allemands arrivent, parmi eux des Autrichiens, ils installent sur notre terrain des batteries anti-aériennes avec 4 gros canons ainsi que des blockhaus pour y stocker leurs munitions. Si les soldats vivaient dans des baraquements, les officiers logeaient dans une proche villa réquisitionnée. Notre  famille a ainsi cohabité avec les Allemands durant 5 mois, puis ils sont partis pour s’installer aux « Gros Buaux » dans une chambre-cuisine pour 5.

Un jeune autrichien, blessé de guerre, affecté à la cuisine me donnait en cachette quelques morceaux de sucre. La famille Maria possédait un petit cochon, faute de nourriture, il n’était pas plus gros qu’un lapin, les militaires autrichiens l’appelaient « Adolf » !

Mon père rouspétait, car les soldats piétinaient sans cesse nos précieuses plantations de légumes. Un Français « collaborateur », qui venait régulièrement informer les Allemands, leur fit  part de la chose et mon père fut convoqué et menacé d’être envoyé comme travailleur en Allemagne !

Un jour, en une matinée, les Allemands abattirent une soixantaine d’oliviers plantés dans notre terrain, pour mieux dégager la vue vers la mer afin de faciliter leurs tirs en cas d’un possible débarquement allié.

En août 1944, quand ils sont partis, les Allemands ont démonté leurs canons qu’ils ont remplacés par de gros madriers en guise de leurre.

Retrouvant nos terres mes parents découvrirent des papiers laissés par les Allemands, parmi ceux-ci deux photos attroces, celles de Torrin et Grassi les deux résistants de Gattières pendus à Nice sur l’Avenue de la Victoire (l’actuelle avenue Jean Médecin).

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