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25/05/2012

SAINT LAURENT D'ANTAN AU BORD DE MER...

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De son vivant Clément Bellissime avait bien voulu témoigner sur une réalité oubliée celle du bord de mer d’avant guerre.

 « Pour parler de la plage, il faut d’abord parler du quartier. Le premier grand quartier au bord des plages était ce qu’on appelait alors le quartier du Lac.

Il correspondait à toute la partie qui est située autour du Cap 3000. Pourquoi le Lac ? Car il y avait une résurgence d’eau douce qui venait de la mer et cette eau était tempérée ce qui donnait une certaine richesse à ce quartier.

C’est là qu’on récoltait tous les primeurs de Saint-Laurent (tomates, courgettes…). Bien entendu, il y avait la plage qui se trouvait le long de ce quartier et allait jusqu’aux Flots Bleus. Entre le quartier du Lac et la plage, il y avait de grands champs de roseaux.

Aux Flots Bleus, il y avait un ruisseau, un canal qui coulait toute l’année. En hiver, ce ruisseau servait aux lavandières qui allaient faire leur lessive. Tout Saint-Laurent allait faire sa lessive au bord de ce ruisseau. Ces lavandières étendaient le linge sur les galets chauffés par le soleil ce qui évitait le repassage. Au bord de mer, il y avait cette grande plage de galets… et la cabane de Monsieur Astier près de l’embouchure du Var qui faisait restaurant et bar.

Cependant, il faut dire que la plage a raccourci d’au moins 200 mètres. Les Flots Bleus étaient aussi le nom d’un restaurant tenu par la famille Guido. Pour revenir à la plage, elle se prolongeait jusqu’au quartier des Vespins, à la limite de Saint-Laurent.

Aux Flots Bleus, il y avait une maison récente… sinon de part et d’autre, il n’y avait pas de maison. Le jardin au sein du quartier du Lac, c’était le jardin des Laurentins c’est-à-dire que les Laurentins en avaient tous plus ou moins un petit morceau pour faire les plants (choux, oignons…).

Tout autour du bord de mer, les quartiers se sont développés. La grande partie des terrains du Lac appartenait à la famille Donadeï. Une fois Cap 3000 construit, les habitations se sont multipliées. Une grande amélioration du pourtour de la plage a été réalisée avec les promenades des Goélands et des Flots Bleus.

Sur d’anciennes photographies, on peut voir la première assise de la route 98 qui allait rejoindre le fameux pont qui a été détruit un peu avant la Libération. La première grande extraction du Var a été réalisée avec l’assise de la route 98 de Saint-Laurent à Villeneuve-Loubet.

Notre régal était de se glisser dans le courant du Var et de se laisser porter au large. Ce courant se rabattait vers le Cros de Cagnes et souvent on rentrait à pied du Cros.

A la Libération, un grand camping s’est construit. Il était situé au sud de l’actuel Cap 3000. Il faisait le bonheur des jeunes de Saint-Laurent car tous les soirs il y avait un bal et bien sûr des filles de juin à fin septembre ».

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr

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