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08/09/2013

SAINT-LAURENT-DU-VAR: L'ARRIVÉE DU CHEMIN DE FER...

PREMIER TRAIN ENTRE CAGNES ET SAINT LAURENT DU VAR.jpg

« Je veux que Nice n'ait jamais à se repentir de l'annexion ". Cette petite phrase de Napoléon III en visite à Nice en septembre 1860 préfigure les efforts consentis par l'administration française aux nouveaux territoires. Parmi eux, la liaison ferroviaire avec le reste de la nouvelle " Patrie ", décidée dèsaoût 1860 par décret impérial.

Si, avant l’Annexion, le rail atteignait Toulon, ce n'est qu'en avril 1863 qu'il entre en gare de Cagnes.

Après l'annexion du Comté de Nice à la France en 1860, un vrai pont en pierres et en fer fut construit pour permettre le passage de la route et de la première voie ferrée. Le 18 août 1864 passaient la première locomotive et, le 28 septembre, le premier train allant vers Nice. Le trafic normal commença le 12 octobre. Le nouveau pont était situé en aval de Saint-Laurent, dans ce quartier qui prit le nom de « La Gare » et que traverse l'actuelle voie ferrée. La station de chemin de fer s'appelait « Le Var ». Le pont en bois situé en face du village était toujours utilisé pour les piétons et les charrettes. Restauré en 1865, il fut définitivement démoli en 1869.

La question s’est posée de la mise à l’écart du bourg de Saint Laurent par rapport à la voie ferrée et au nouveau pont. En effet les ponts antérieurs s’ouvraient sur le fleuve face au village qui concentrait l’intéressante activité liée au trafic du passage du Var. L’origine de cet éloignement tiendrait au refus des laurentins d’accepter les nuisances liées à l’implantation de la voie ferrée. Les ouvriers du chantier auraient maraudé les figues des arbres causant un lourd préjudice mettant en cause la récolte des fruits !

Après la construction d'un pont de 326 mètres de long franchissant l'ancienne frontière du Var, le train rejoint officiellement Nice. Pour l'accueillir, une nouvelle gare a été construite, les travaux conduits par le baron Haussmann ayant débuté en même temps que ceux pour le nouveau pont du Var. Le 26 septembre, le convoi ferroviaire entre en gare de Nice, et quelques jours plus tard, c'est l'inauguration officielle en présence de l'empereur Napoléon III.

Voici un extrait du guide Diamant de 1882 présentant l’audacieux ouvrage dressé sur le fleuve :

« Après Cagnes, le chemin de fer parcourt, dans la direction de l’Est, une campagne toute plantée d’oliviers, puis franchit le Var sur un magnifique pont-viaduc ( 6 arches, ayant chacune 55 mètres d’ouverture) dont les piles ont été fondées dans le sable, à 9 mètres de profondeur, par le procédé des cloches à air comprimé. Les travées en fer s’élèvent de 10 mètres 50 au-dessus de l’étiage. On a laissé à l’une des culées une large échancrure pour le passage de la route d’endiguement. La route de terre passe également sur le pont-viaduc. »

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), sgnificative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village »,avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France »et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande àedmondrossi@wanadoo.fr    

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