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25/09/2014

SAINT LAURENT DU VAR, LA "PORTE DE FRANCE" DE JADIS

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POURQUOI SAINT LAURENT DU VAR FUT NOMMÉ LA « PORTE DE FRANCE » ?

Le vieux village de Saint Laurent a été ceinturé de rempart dès le XVIIème siècle, pour mieux répondre à son rôle de sentinelle dressée au bord du Var à l’extrémité du royaume de France face au Comté de Nice dépendant des états de Savoie.

Enserré dans ses défenses le bourg se présentait comme un quadrilatère protégé de plus par quatre tours d’angle, il s’ouvrait à la circulation par deux accès principaux orientés d’ouest en est, depuis l’intérieur de la Provence, vers le Var servant de frontière naturelle.

La traversée du  fleuve à gué permettez d’accéder sur la rive savoyarde, jusqu’à l’édification d’un pont en 1792.

Place Saint Antoine au début de l’actuelle rue Desjobert s’ouvrait la « Porte de France » solidement fortifiée d’une tour, sur l’emplacement du parapet, le « barri » d’aujourd’hui.

A cette époque, une tour s'élevait à l'emplacement de l'actuel parapet: « lou barri », où l'on commente encore l'actualité de ce pittoresque quartier.

Un poste de gendarmerie militaire occupait le magasin à l'angle sud jusqu'à l'ouverture du pont à la Révolution.

La rue Desjobert formait l'axe principal du bourg « la grande rue» avant le XIXème siècle. Là s'écoulait le flot coloré et bruyant des véhicules et des voyageurs transitant le long de la Côte par les bords du Var.

Les chroniques citent cette porte à propos d’un épisode guerrier du XVIIIème siècle. Personnage historique à plus d'un titre, le prieur du lieu Honoré Geoffroy eut maille à partir avec la soldatesque savoyarde.

Tout débute le 8 janvier 1704, il fut alors bousculé et injurié par une troupe venue de Nice venger le sac de 1692. Ils embarquèrent 30 soldats français (7 se noyèrent au retour) ainsi que le seigneur et les notables. Le château et l'hospice furent pillés. Par un froid rigoureux, les habitants refusant de payer la contribution exigée par l'ennemi furent, femmes comprises, attachés nus à des arbres et exposés à la neige.

Plus tard, le 11 juillet 1704, Honoré Geoffroy sauva Saint ­Laurent des flammes, à l'exemple de Sainte-Geneviève pour Paris. Les paysans ayant tous (excepté deux) fui devant l'arrivée des Savoyards et des Impériaux qui « pétardèrent la porte Saint-Antoine » la fameuse « Porte de France ». Seul il fit face courageusement aux envahisseurs, et par sa prière, sauva Saint-Laurent.

Au XIXème siècle, l’installation d’un pont sur le Var au sud du village va détourner le trafic au détriment de la « Porte de France », de sa « grande rue » et du passage à gué du Var au bas de celle-ci.

Saint Laurent du Var restera néanmoins la « Porte de France » jusqu’en 1860 où le Comté de Nice votera son rattachement à la France.

Aujourd’hui, fidèle à son glorieux passé de vigilante avant-garde de la France au bord du Var, Saint Laurent conserve sa renommée de « Porte de France » jusque dans sa devise en forme de défi : « Digou li que vengoun ! Dis-leur de venir ! »

 

Edmond ROSSI

Edmond ROSSI vous invite à le rejoindre au "Festival du livre de Mouans-Sartoux" stand des "Éditions des Régionalismes" (stands 050 et 073 Espace B) le samedi 4 et dimanche 5 octobre 2014, où il dédicacera ses derniers ouvrages.

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