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04/06/2007

SAINT LAURENT UN LIEU DE PASSAGE

SAINT LAURENT : UN CARREFOUR GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE

Avant 1860, Saint-Laurent­-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice, le long de la rive droite du Var, sur 7 km.

Saint-laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de sa devise et de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé est sans aucun doute le vieux village avec ses rues pitto­resques et son église romane datant du XIe siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particuliè­rement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son histoire.

Les épidémies. Les guerres, les invasions et les inondations ont rythmé les différentes étapes de la for­mation de Saint-laurent-du­-Var à travers les siècles. Son histoire se développe au cours du temps sous des, influences venues d'horizons différents : du sud et de la mer dans l'Antiquité, de l'Est avec Rome, du Nord au Moyen Age, de l'Ouest, de la Révolution française à nos jours.

Avant que ne s'écrive l'His­toire, lorsque voici 400 000 ans les premiers hommes

apparaissaient dans la région, le Var drainait alors cent fois plus d'eau. S'il est question de pilotis découverts à la fin du XIXe siècle, enfouis dans le sous-sol vaseux du delta, pouvant servir d'assise à des cabanes lacustres, nous n'avons aucune preuve d'une occupation du site à la Préhis­toire.

Les seuls vestiges mis au jour à proximité sont ceux de Carros Je Neuf: il s'agit de fragments de pierres taillées voici quelque 100000 ans (début du Würm).

Beaucoup plus tard, le géo­graphe grec Strabon indique­ra que le Var avait en hiver la largeur de sept stades à son embouchure, soit 185 m x 7 = 1 295 m. Notons que le pre­mier pont construit en amont sur le Var à la Révolution fran­çaise n'aura qu'une largeur de 654 m. Aujourd'hui, après son endiguement, la 202 bis franchira le fleuve au quartier de la Baronne par un ouvrage de seulement 450 m !

Saint-Laurent-du-Var est un carrefour géographique et historique en rapport constant avec le fleuve le plus important des Alpes-Mari­times. Le Var, cité déjà par César, sera qualifié de « grand fou » par Vauban qui ne lui pardonnait pas ses crues sou­daines et brutales multipliant son débit par dix en quelques heures.

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28/05/2007

LA PERIODE MODERNE

SAINT LAURENT DU XVIIIe SIECLE A AUJOURD'HUI 

Pendant la seconde guerre mondiale, des circonstances tragiques ont récemment remis en service le vieux pont de la digue des Français. Les bombardements de la dernière guerre ont durement atteins Saint Laurent en 1943 et 1944, environ 200 maisons détruites et 1000 endommagées.

Le pont du Var avait été touché à plusieurs reprises et le trafic interrompu. Sur l’emplacement de l’ancien pont de bois, un passage provisoire fut rétabli que la circulation automobile dût emprunter jusqu’à la reconstruction du pont routier remis en service en 1949.

Dans cette évocation du passé de Saint Laurent, accordons un souvenir au divertissement qui réunissait, au Carnaval de 1699, plusieurs habitants sous la docte présidence du prieur ou curé. Assemblés autour d’une table chargée elle-même de joyeuses bouteilles de vin muscat, les confrères de la Méduse, reconnaissables à un ruban rouge insigne de l’Ordre, vidaient force rasades. Lorsqu’un des assistants frappait la table avec son couteau chacun devait rester dans la position qu ‘il avait à ce moment sous peine de payer une amende de deux sols. Ainsi dans la mythologie, Méduse pétrifiait les malheureux qui la regardaient. Si l’un des convives lançait le cri de « Lampons » tout le monde devait vider son verre ou payer la même amende.

Pour avoir participer à ces agapes peu compatibles avec son état, le malheureux prieur fut admonesté par son évêque.

Rappelons aussi la mémoire de trois Français décédé à Nice au XIXe siècle et qui pour reposer en terre française ont demandé asile au cimetière de Saint Laurent. En 1832 le pauvre Desjobert, ancien consul général de France à Naples, atteint d’une maladie incurable, mit fin à ses jours, à Nice, en se tirant un coup de pistolet. Il dut à sa qualité d’étranger de ne pas subir le sort réservé par l ‘usage niçois au corps des suicidés qu’on exposait sur la potence.

Au contraire le général Dufriche de Valazé, ancien héros de la guerre d’Espagne, mort à Nice en 1838, reçu des obsèques imposantes. Le gouverneur de la province , Comte Rodolphe de Maistre, fils de l’auteur des « Journées de Saint Peterbourg » conduisait lui-même le deuil.

Enfin le marquis de Châteaugiron, ancien pair de France et consul de notre pays à Nice, y finissait ses jours en 1848. Sa sépulture ne fut pas cherchée au loin, la Compagnie des Pénitents de Saint Laurent l’accompagna dans le petit cimetière qu’il avait choisi pour son dernier asile.

En notre XXIe siècle où rivières et montagnes sont aisément franchies, le passage du Var n’impose plus au gueyeurs de veiller sur ses bords. , La commune de Saint Laurent, aux portes de Nice, participe à la croissance de la grande cité. La culture florale, celle des fruits et primeurs, lui assurent une activité et une prospérité inconnues des anciens âges. Sur ses coteaux qui dominent la vallée des amateurs de ciel clair viennent goûter une douce retraite dans la contemplation de la Baie des Anges. Les plaies de la guerre sont guéries et oubliées et l’avenir de Saint Laurent s’ouvre sur des perspectives chargées d’espoir.

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21/05/2007

RATTACHEMENT DU COMTE DE NICE A LA FRANCE

UNE ERE NOUVELLE AVEC LE RATTACHEMENT A LA FRANCE 

Mais l’année 1860 ouvre pour notre région une ère nouvelle. Le traité du 24 mars, suivi du plébiscite triomphal au suffrage universel par lequel les citoyens ont affirmé leur volonté réunit à la France le Comté de Nice. Les deux rives du Var appartiennent désormais à un même département qui reçoit le nom des Alpes Maritimes.

Le gouvernement français se préoccupe immédiatement d’améliorer les communications, afin d’ouvrir largement notre littoral aux courants de la vie moderne. Le chemin de fer est alors le grand agent du progrès. La voie prolongée depuis Toulon atteindra Nice dans l’été 1864. Elle traversait le Var par un pont en fonte et maçonnerie de six arches ayant chacune 50 mètres d’ouverture.

L’Etat, la compagnie P.L.M. avaient signé un contrat prévoyant la construction d’un pont route, dont la chaussée devait avoir 6 mètres de largeur, accolé au viaduc du chemin de fer. Cet ouvrage était livré à la circulation en mai 1865.

Mais en raison même de la position de cette nouvelle voie située nettement en aval, le village de Saint Laurent du Var se trouva éloigné de plusieurs kilomètres de la route nationale. Le pont de bois cessa d’être réparé et fut bientôt dans un tel état de délabrement qu’il devint un danger public. Un arrêté préfectoral du 27 juillet 1865 en interdit la circulation. Deux mois plus tard, le 28 septembre, un arrêté autorisait provisoirement le passage  des charrettes d’exploitation rurale du village, sous réserve que le pont serait entretenu aux frais des habitants. Une association syndicale ayant pour but de faire les réparations nécessaires et d’assurer la bonne tenue du pont fut constituée. Finalement un arrêté préfectoral du 19 janvier 1869 ordonnait la démolition de la passerelle.

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