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21/03/2013

19 MARS, UNE VICTOIRE HISTORIQUE, UNE RÉHABILITATION DE L’HISTOIRE

19 MARS 2013.jpg

Lors de sa création, la FNAA (Fédération des Anciens d'Algérie) avait plusieurs revendications: obtenir le droit à réparation et la Carte du Combattant au même titre que les conflits antérieurs, s'occuper des blessés et malades et le devoir de Mémoire.

Dès 1963, lors de son 4e Congrès National, la FNAA, devenue la FNACA, sur proposition d'un grand blessé de la guerre d'Algérie, demande que le 19 mars soit reconnu comme Journée du Souvenir à la Mémoire des Morts de la guerre d'Algérie et des combats d'Afrique du Nord.

Jusqu'en 1970 année du décès du général de Gaulle, aucune association ou mouvement politique ne s'était montré hostile à nos rassemblements du souvenir organisés le 19 mars par l'ensemble de nos comités.

En témoigne la présence, le 19 mars 1970, du président national de l'UNCAFN à l'inauguration d'un Monument à Clermont-Ferrand.

Nous avons été les premiers à nous souvenir, dès le 19 mars 1963, des 30 000 militaires morts en Algérie, au Maroc et en Tunisie afin que leur sacrifice ne tombe pas dans l'oubli, ce que l'on appelle aujourd'hui le devoir de Mémoire.

De 1963 à 1978, nous étions les seuls à rendre un hommage annuel aux victimes des combats du Maroc et de la Tunisie et à la guerre d'Algérie.

Devant l'ampleur des cérémonies du 19 mars, d'autres associations ont décidé de retenir le 16 octobre, suite à l'inhumation le 16 octobre 1977, d'un soldat inconnu d'Algérie, à Notre-Dame de Lorette.

Le 16 octobre fut ensuite abandonné au profit du 5 décembre qui n'a aucun lien historique avec la guerre d'Algérie mais qui correspondait à un jour de libre dans l'agenda du président de la République, M. Chirac, d'où les propos mentionnés dans le rapport Kaspi (historien), de« date arbitraire et fantaisiste ».

Notre détermination, mais également le « consensus » avec les municipalités auxquelles nous nous étions adressés pour obtenir des vœux pour la reconnaissance du 19 mars, soit 20 904 vœux sur le plan national, le Sénat, avec comme rapporteur M. Alain Néri, a décidé de mettre en discussion la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale par 58% des députés, en janvier 2002.

Après une première discussion le 25 octobre, arrêtée avant la fin, une nouvelle discussion au Sénat a eu lieu le 8 novembre, où la proposition de loi a été adoptée par 181 voix (dont 6 sénateurs UMP), contre 154.

Nous devons regretter l'attitude et les propos tenus par certains élus de l'opposition au cours de ce débat, qui ont essayé de contrer ce texte par des polémiques stériles et des propos outranciers, envers la 3e génération du feu.

Peut-être, est-il nécessaire de rappeler à certains nostalgiques, que l'Armée française, après le 19 mars, ne combattait plus le FLN, mais l'OAS qui n'a jamais été citée au cours du débat.

Quelle étrange amnésie !

Rappeler également, que parmi les victimes des attentats et des exactions de l’OAS après le 19 mars, figurent de nombreux militaires du contingent.

L'officialisation du 19 mars, après le vote de l'Assemblée nationale en 2002 et celui du Sénat le 8 novembre dernier, est le fruit de notre détermination et de notre combat à vouloir honorer dignement, en présence des autorités, le sacrifice des 30 000 militaires tombés en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

Après la décision favorable du Conseil Constitutionnel du 29 novembre, nous devons continuer notre action pour obtenir que le 19 mars 2013 soit la seule datée officielle historique de recueillement de la 3 e génération du feu à la Mémoire des militaires tombés de 1952 à 1962.

La loi votée le 8 novembre 2012 a été promulguée. Cette reconnaissance par la Nation de la date du Cessez-le-feu en Algérie, est pour nous une victoire sur ceux qui pendant 50 ans ont voulu falsifier l'Histoire, mais également minimiser le travail accompli par le contingent au cours de ces 10 années de guerre où il est resté fidèle aux institutions de la République.

M. Néri a dit au Sénat: « La guerre sans nom ne peut pas rester sans date historique ». Après cette reconnaissance officielle par les deux Assemblées et validée par le Conseil Constitutionnel: «La guerre sans nom est enfin reconnue par la date historique officielle du Cessez-le-feu, proclamé en Algérie le 19 mars 1962 ».

Cette année le 19 mars étant une date officielle, le comité de la FNACA de Saint Laurent du Var s’en est réjoui lui qui n'avait  pas attendu que l'État le reconnaisse puisqu'il célébrait cet événement depuis 50 ans.

Le Comité de Saint Laurent du Var était plus que jamais présent au cimetière Saint Marc à 9h30 et au monument aux morts à 10h pour se recueillir à la mémoire des Laurentins Danzi, Ferraretto et Olivieri morts au combat en Algérie.

Rappelons que trois rues de Saint Laurent portent leurs noms à l'initiative du Comité auprès de la municipalité Moschetti.

N'en déplaise à un député hostile nous avons célébré cette date du souvenir dans la plus grande « dignité »...

Saluons les personnes venues commémorer le 19 mars à Saint Laurent, en dépit de la vindicte de quelques nostalgiques de l’Algérie française.

En Mairie, les autorités ont préféré hisser le drapeau tibétain (?) plus tôt que de pavoiser en mémoire des Laurentins morts "là-bas"...

C'est ainsi que s'écrit l'Histoire.

13/03/2013

GUSTAVE FLAUBERT À SAINT LAURENT DU VAR...

ETAPE A SAINT LAURENT AVANT DE FRANCHIR LE VAR.jpg

Gustave Flaubert, écrivain français (Rouen, 1821- Croisset 1880) grandi dans le cadre de I'Hôtel-Dieu de Rouen dont son père était médecin-chef. Alors qu'il entreprenait, sans goût, des études de droit à Paris (où il rencontre Victor  Hugo), il fut atteint d'une maladie nerveuse qui l'obligea à se retirer dans sa propriété de Croisset, prés de Rouen (1846).

Désormais, son labeur d'écrivain ne fut plus interrompu que par quelques séjours à Paris (liaison avec la poétesse Louise Colet), de grands voyages, notamment en Orient (de 1849 à 1851) avec Maxime Du Camp, et la rédaction d'une volumineuse Correspondance avec ses amis, L. Bouilhet, Gautier, George Sand et, plus tard, Daudet, les Goncourt ou Maupassant.

L’œuvre de Flaubert, dans sa dualité, correspond bien aux « deux bonshommes distincts » qui se disputent en lui, « un qui est épris de lyrisme, un autre qui fouille le vrai tant qu'il peut ». Ainsi, l'inspiration romantique domine dans Salammbô. (1862), roman carthaginois, dans La Tentation de saint Antoine (1849-1856-1874) et dans Hérodias ou La Légende de saint Julien l'Hospitalier (qui appartiennent au recueil Trois. Contes, 1877). Pourtant, même dans ces récits aux images somptueuses, à la prose éclatante, apparaît le souci de vérité historique, obtenue par une scrupuleuse enquête documentaire si remarquable dans les œuvres réalistes : Madame. Bovary (1857), L'Éducation sentimentale (1869) ou le roman satirique, Bouvard et Pécuchet (inachevé, 1881).

Caroline Flaubert, sœur du romancier, se maria avec Mr. Hamard. Les époux partirent en voyage de noce pour l'Italie chaperonnés par la famille, Gustave note sur son carnet de route en 1845:

« Frontière de France au Var: Un grand pont, quelle différence avec la Bidassoa et sa frontière espagnole, si chaude, si espagnole déjà ! Pendant le retard pour nos passeports j'ai lu du Vincens dans la voiture cuisante de soleil sous ses cuirs, restée dételée sur la grande route. Pont de bois, j'ai enfin été m'y asseoir à l'ombre. Déjeuner: on commence à parler italien: la dame « nissarde » avec sa capeline doublée de rose, menton allongé, gueule, figure laide et aimable nous plaignant beaucoup.

St. Laurent est un humble village corseté de remparts. Ilne subsiste que quelques bouquets d'arbres de la forêt recouvrant jadis le coteau d'Agrimont ».

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr

05/03/2013

SAINT LAURENT DU VAR DURANT LA GUERRE 1939-1945, LE DÉMINAGE

CARTES POSTALES ANCIENNES (7).jpg

Comme dans la plupart des villes du littoral, les soldats d'occupation avaient placé à St Lament des mines. N'ayant pas trouvé de plan indiquant leur localisation, j'ai demandé aux témoins que j'ai rencontrés où elles étaient situées. Le principal lieu était le bord de mer avec ses plages, en raison d'un éventuel débarquement terrestre. Des mines devaient être disposées autour des batteries de DCA afin d'empêcher les attentats. Les descriptions ne sont pas précises car il valait mieux ne pas traîner dans ces quartiers. Les troupes d'occupation n’auraient pas apprécié et puis, il n'est jamais très sûr pour sa vie de se promener à proximité de zones minées.

La ville fut déminée en 1945. Du 5 février au 24 Mars, 2729 mines antipersonnel et 73 mines anti-char furent désamorcées. En dépit de cet impressionnant travail, d'autres accidents survinrent, faisant des blessés et des morts. Des panneaux et des mises en garde parues dans la presse ne permirent pas d'éviter de tristes imprévus de se produire. Face à l'émotion soulevée par ces catastrophes parmi la population, la mairie dut demander le retour de démineurs. Il est surprenant de trouver dans ce courrier le nom d'une victime, Manozzi, qui n'est pas inscrit sur la plaque apposée à côté de l'église en hommage aux victimes civiles de la guerre.

Liste des victimes de mines, d'après cette plaque :

BOVIS Dominique   Saint-Laurent-du-Var

BRANDINELLI Joseph Saint-Laurent-du-Var

COMMUNIAN Arthur Nice

MANFREDOTTI NapoléonSaint-Laurent-du-Var

MICHELIS Alfred Saint-Laurent-du-Var

MONGE Jean Saint-Laurent-du-Var

NOGIER Jean Léon          Saint-Laurent-du-Var

Ainsi, une équipe composée de deux Français et dix prisonniers revient le 2 Juillet, matin et soir, pour effectuer des fouilles supplémentaires. Mais leurs recherches se révélèrent infructueuses. Les démineurs ne restèrent pas plus longtemps à St Laurent en raison du nombre élevé de demandes de déminage des villes du département.

 

Le mémoire de Jérémy Thomas « Saint Laurent du Var Alpes Maritimes »(Réf : M.M.622.1.THO.1999) esr consultable au « Musée de la Résistance » à Nice La Plaine 1 Bât A2 Boulevard Maurice Slama 06200 Nice Tél : 04 93 81 15 96