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20/03/2008

SAINT LAURENT DU VAR CITÉ DU CINÉMA, DES CRÉATIONS DURANT LA GUERRE

L'entrée en guerre de la France en septembre 1939 n'affecte guère la vie des studios de la Victorine et de Saint Laurent du Var. L'activité reste assez limitée.                     

Dans un livre de souvenirs, Luigi Freddi, successivement directeur de la cinématographie fasciste (de 1934 à 1939) puis président de Cinecittà (à partir de 1940), évoque la politique de pénétration des intérêts italiens dans les sociétés cinématographiques françaises. Dès 1940 commence une politique visant à faire prendre à Cinecittà une participation financière dans l'industrie cinématographique française. Après de longues négociations et un accord préalable le 30 mai 1941, l'accord définitif est signé à Nice en février 1942.  L'accord amène la création de deux sociétés nouvelles : - la Société Cinématographique Méditerranéenne d' Exploitation (Cimex). Cette société franco-italienne est constituée pour 60 % du capital par Cinecittà et 40 % par la maison de production Discina. La Cimex loue (fonds de commerce et droit au bail) les studios de la Victorine et afferme les studios de Saint-Laurent-du-Var : désormais les deux établissements sont gérés par un organisme commun. Producteur depuis 1938 et dirigeant de Discina, André Paulvé est désigné comme gérant de la Cimex; à la tête de cette société, il produira quelques-uns des films les plus importants tournés à Nice pendant la guerre, notamment Lumière d'été de Jean Grémillon, Les Visiteurs du soir de Marcel Carné, L ' Éternel retour de Jean Delannoy et Jean Cocteau. Paulvé sera également à l'origine des Enfants du paradis de Carné.                                               

Ainsi, comme on peut le constater, les Italiens se sont solidement implantés dans l'activité cinématographique de Nice et cela bien avant l'occupation de la ville par leur armée en novembre 1942.

Freddi indique que sous l'impulsion de ces nouvelles sociétés, les studios de Nice sont modernisés et adaptés aux conditions particulières de l'époque: par exemple, les générateurs électriques vont fonctionner grâce à des moteurs à gazogène. Sous l'initiative de André Paulvé, un certain nombre d'aménagements sont accomplis pour donner aux ouvriers de meilleures conditions de travail (construction de vestiaires, douches, infirmerie, cantine). A cette époque, les studios de la Victorine et de Saint-Laurent-du-Var emploient, entre les ouvriers et les employés de bureau, environ quatre cents personnes. Au moment de l'arrivée des Allemands à Nice en septembre 1943, l'arrêt de l'activité des studios provoque selon Le Petit Niçois du 11-12 septembre 1943 la mise au chômage de 200 ouvriers. Pendant les années 1942 et 1943, l'activité des studios est considérable.

 

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17:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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