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08/05/2008

SAINT LAURENT RÉPUBLICAIN (2 DÉCEMBRE 1851)

A quatre jours de diligence des affaires parisiennes, le canton de CAGNES comme le reste du département du Var prend part à la lutte des « Blancs » et des « Rouges », c'est à dire des partisans de Napoléon le petit (le Prince Président Louis Napoléon, futur Napoléon III) et des légitimistes, républicains et républicains socialistes.

Selon le Sous-Préfet, les « bons » cantons favorables aux Blancs sont ceux de la montagne, sont à surveiller GRASSE, CANNES, SAINT PAUL et CAGNES.

Le coup d'état du Prince Président accompli à Paris le 2 décembre 1851 à 2 h. du matin est confirmé à Cagnes et Saint-Laurent comme dans tout l'arrondissement de Grasse par l'affichage d'un décret lapidaire le 3 au matin.

On discute ferme dans les auberges de Saint-Laurent, les Républicains du canton se consultent pour une éventuelle riposte. Pour des raisons opportunistes, ceux de Grasse conseillent l'attentisme et prêchent la démission à leurs amis de Cannes et Vence.

Une forte personnalité le Docteur PROVENÇAL, militant républicain cagnois, n'accepte pas la passivité qui lui est recommandée.

Bien que convoqué à Grasse le 3 décembre, il passe la frontière, se rend à Nice pour contacter un émigré républicain MATHIEU, ex maire de La Garde Freinet.

Le 6 décembre au soir, armé de son fusil de chasse, le ruban rouge qui lui sert aux saignées enroulé autour de son chapeau, il rassemble une petite troupe d'hommes de Cagnes, Saint-Laurent et Vence, médiocrement pourvus d'armes.

Le groupe se dirige sur les bords du Var, au quartier de La Baronne, où ils espèrent l'arrivée d'une colonne de réfugiés français venant de l'autre rive.

Le Var est en crue, le renfort ne viendra pas.

Les quelques hommes se débandent devant la réserve et l'hostilité des habitants et des autorités du voisinage.

Les maires de Saint-Laurent, Cagnes et La Gaude refusent toute idée de soulèvement armé. Le détachement militaire de Saint-Laurent et les fonctionnaires des douanes demeurent fidèles au Gouvernement.

Le Docteur PROVENÇAL, abandonné de tous, s'enfuit aux Plans de Gattières où un passeur lui fait gagner la rive sarde: « Je passais à minuit, par un froid glacial, sur les épaules d'un campagnard de Gattières, Marcellin NIRASCOU, échappant ainsi à la fusillade de toute la brigade de douane et la Garde Nationale bonapartiste de cette bourgade, mise à ma poursuite ».

Ainsi se termina ce que le Sous-Préfet de Grasse et le Consul de France à Nice appelèrent « la colonne insurrectionnelle du Var ».

Le lendemain 7 décembre, un dimanche au matin, César PROVENÇAL fut appréhendé par les carabiniers sardes, au bord du Var, au pied d'un arbre où il avait dormi quelques heures. Il fut conduit en prison pour franchissement clandestin de la frontière. Il devait connaître les premiers temps difficiles de l'exil politique.

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11:00 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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