23/10/2008
SAINT LAURENT DU VAR, REFLETS DU PASSÉ (1ère PARTIE)
Dès le Moyen Âge, l'histoire de Saint-Laurent-du-Var, est étroitement liée à la présence du Var. Ce fleuve tumultueux, ardent, capricieux qualifié de «grand fou »} par Vauban qui détestait ses crues soudaines, fut durant des siècles la frontière entre la France et le Comté de Nice.
Mais remontons aux origines connues : dès le VIle siècle avant J.C. les navigateurs phocéens fondent les premiers comptoirs grecs sur la Côte, se mêlant aux Ligures qui occupent les lieux depuis des siècles.
Les Romains construisent la voie «Julia Augusta» reliant Rome à la Gaule et c'est tout naturellement qu'ils s'installent à l'embouchure du Var. Jusqu'au IVe siècle, c'est la paix, les paysans cultivent l'olivier, l'oranger, le figuier et la vigne, les pêcheurs tirent les filets. . . Puis, invasions et guerres ravagent la côte jusqu'au début du millénaire. C'est vers 1033 que les chroniques font apparaître la première mention de Saint-Laurent : «Castrum Agrimontis», qui prendra son nom actuel en 1471.
L'histoire rocambolesque de l'Hospice
L'embouchure marécageuse du Var, passage obligatoire entre le royaume de France et le Comté, a été depuis le Moyen Age un point stratégique, sujet à toutes les convoitises, livré aux nombreux «ribauds, et détrousseurs de voyageurs». Il fallait s'occuper de l'intendance, gouverner le lieu, assurer matériellement le' franchissement du fleuve et faciliter le passage aux pèlerins se rendant à Rome. L'Eglise, toute puissante, prend en charge cette responsabilité. Elle crée l'embryon de Saint-Laurent :
«L 'Hospice», une sorte d'auberge-hôpital.
Cet hospice - sous l'autorité du seigneur du lieu, Raimbaud, évêque de Vence - est confié à une douzaine de chanoines de l'ordre de Saint Augustin. A leur charge : «entretenir trois chambres à deux lits, garnis de matelas, pour y recevoir les pèlerins et les pauvres passants», en outre les responsables devaient «tenir une barque sur le Var pour y passer ceux qui se présentent, sans rien exiger, ni recevoir».
Les moines bénéficient de nombreux legs, deviennent propriétaires de la presque totalité du terroir de Saint-Laurent, jusqu'à Cagnes. C'est la belle vie, les mœurs se
libéralisent. . . le bon vin du terroir et les jolies dames transportées à dos de moine entraînent un relâchement certain... L'évêque de Vence veut y mettre bon ordre, l'affaire est de taille, les intérêts matériels en jeu sont importants, il récupère le gué et ses possessions. Mais de crises en décadence morale, I 'Hospice tombe en ruines.
En 1327, le pape ordonne sa fermeture.
Un siècle d'âpres luttes et de procès entre l'évêque de Vence et les moines augustins s'achevait. Les profits accumulés par les moines sont «confisqués» par l'évêque, les moines sont chassés et recueillis par les Niçois, sur la rive gauche. Le gué est alors confié aux laïcs
Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
« Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.
Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?
Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com
11:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
Les commentaires sont fermés.