sperada

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/06/2010

SAINT LAURENT ET « LE PONT DES « FRANÇAIS » AVANT 1860

LE PREMIER PONT SUR LE VAR 1825.jpg

Nous fêtons actuellement le 150e anniversaire du rattachement du comté de Nice à la France de 1860, l’occasion de rappeler le rôle stratégique de Saint Laurent du Var, sentinelle postée au bord du Var au bout de la France.

Au XIXème siècle, lorsque sera édifié le pont sur le Var, l'histoire de St. Laurent se déplace de quelques centaines de mètres au sud du vieux village, au fond de l'actuel Parc F. Layet (rond point des gueyeurs) où débouche la rue de l'ancien Pont.

Tout d'abord se diriger vers l'Est en longeant la façade nord du Gymnase pour aboutir sur la route du bord du Var.

On remarquera une borne cimentée de forme quadrangulaire portant sur sa face occidentale une inscription significative: « Pont des Français ». Elle était placée à l'entrée de l'ouvrage franchissant Var-frontière avant 1860.

L'ancien pont, aujourd'hui disparu, après une réapparition temporaire au cours de la dernière guerre, a donné son nom à la rue partant du Parc pour rejoindre l’ancienne mairie.

En remontant cette voie, nous remarquerons tout d'abord à droite au n° 77 une maison à piliers (Malanima): il s'agit de l'ancien poste de garde où les gendarmes contrôlaient les voyageurs traversant le pont. Des inscriptions anecdotiques gravées sur les rebords en ardoise des fenêtres du rez-de-chaussée rappellent les longues veilles des sentinelles désœuvrées.

Quelques mètres plus haut au n° 57, l'Auberge actuelle occupe les murs de l'ancien bâtiment des douanes. Au siècle passé, le n° 47 (actuel garage)  situé au dessus servait d'hôtel relais de Poste (ancien Hôtel Rondel). Les chambres de cette auberge abritèrent plus d'un voyageur de renom, mais aussi nombre de marchands et courtiers circulant en diligence entre Gênes, Nice et Marseille tout au long de la route côtière de 1792 à 1864 (date de l'ouverture du pont de chemin de fer). Plus haut, n° 43  l’ancien commissariat de police daté au fronton de 1880. Visiter la traverse qui contourne le corps de ces bâtiments, laquelle présente un long mur de soutènement fait de galets roulés du Var, en « museau de chat », typique de l’architecture laurentine.

En face au n° 54, un corps de bâtiments aux larges ouvertures servait de garage aux coupés et d'écuries aux chevaux. Les garages de cette rue reprennent dans ces lieux les activités traditionnelles du maréchal ferrant de jadis. De tels ateliers étaient liés au passage des attelages et aux réparations afférentes. Les chevaux se désaltéraient à la fontaine captée au haut de la rue aujourd’hui disparue.

La tradition rapporte qu'en mars 1796, un fringant général du nom de Bonaparte venant prendre à Nice le commandement de l'Armée d'Italie, aurait passé la nuit dans « la maison de la cruche d'or » située au premier étage du n° 54 (actuel centre des finances publiques).

La demeure la plus intéressante est sans conteste celle bâtie en haut et à gauche, sur un promontoire. Ce vaste bâtiment déjà visible sur une gravure de 1787 illustrant le voyage d'Albanis Beaumont était désigné par les laurentins sous le nom du « Casteou»; il dut servir d'habitation à une noble famille de la commune. Cet édifice est aujourd'hui restauré. Une pièce qui aurait servi de prison temporaire s'ouvre sur l'escalier faisant communiquer la maison avec la rue.

 Au n°8 le garage aux belles voûtes, achève la visite de cette artère témoin de la vitalité économique de St. Laurent au siècle passé.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com

 

 

 

10:19 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

20/06/2010

SAINT LAURENT DU GUÉ, « L’ANCIENNE PORTE DE FRANCE »

LA RUE DESJOBERT DANS SA TOTALITE DEPUIS LE HAUT 1918.jpg

Saint Laurent a connu les vicissitudes d’une bourgade frontalière, avant 1860, date du rattachement du Comté de Nice à la France dont on fête aujourd’hui le 150e anniversaire.

Deux périodes s’imposent dans l’Histoire selon le mode de traversée du Var : à gué ou sur un pont. La première époque s’inscrit rue Desjobert dans le vieux village.

La rue Desjobert débute place Saint Antoine. En débouchant sur la place, noter à l'angle des maisons (comme à bien d'autres croisements) les chasses-roues destinés à prévenir les dégâts des roues de charrettes.

Ancienne « Porte de France », la place St. Antoine conserve le nom de la chapelle des Pénitents blancs qui s'élevait au départ de la route de la Gaude contre un mur supportant la fontaine (avant 1935).

Entre la rue Valazé et l'Avenue des Pugets, un large bâtiment (Maison Ramella) constituait au XVIIIème siècle l'Auberge relais de poste des voyageurs transitant le long de la Côte, de France vers les Etats de Savoie et vice versa. On pouvait lire au fronton au fronton: « Ici on accueille le voyageur, à pied, à cheval ou en voiture ».

A cette époque, une tour s'élevait à l'emplacement de l'actuel parapet: « lou barri », où l'on commente encore assis, l'actualité de ce pittoresque quartier. Un poste de gendarmerie militaire occupait l’actuel «Office nettoyage »situé à l'angle sud, jusqu'à l'ouverture du pont en 1792.

Descendre la rue Desjobert, qui formait l'axe principal du bourg ( « la grande rue» ) avant le XIXème siècle. Là s'écoulait le flot coloré et bruyant des véhicules et des voyageurs transitant par les bords du Var.

Observer à la hauteur du n° 39 un linteau sculpté du XVe siècle au millésime malheureusement caché. En face au n° 28, pénétrer dans la cage d'escalier de cette intéressante maison bourgeoise. Le plafond du XVIème est décoré de motifs floraux du XIXème.

S'engager quelques mètres plus bas dans l'impasse Roubion, située à gauche, la suivre jusqu'à son extrémité, pour découvrir ce qu'était le village avant d'être crépi et modernisé au goût du XXe siècle. Les galets roulés du Var forment de très jolis murs en « museau de chat » typiques de l'architecture laurentine.

Revenir Rue Desjobert, pour aboutir à une aire dégagée sur la gauche. Cette placette jouait un rôle essentiel dans la vie de la petite cité avant l'apparition de l'eau courante, puisque s'y dressait la fontaine publique (réinstallée) succédant au puits communal

La petite maison du n° 80, en face et au sud, reçut au XVIIIème les services de l'octroi.

Plus bas dans la rue Desjobert une imposante demeure (« le Prieuré »)élève ses murs anciens dans un vaste quadrilatère limité par la place Castillon et les rues Raphaël Monso et Jules Brun.

Cet ensemble remanié au XVIIIème possède un ample escalier intérieur de style génois. Selon certains historiens ce corps d'habitation aurait servi d'hospice au XVIème siècle avant d'être acquis par la famille seigneuriale des Pisani.

Le bas de la rue Desjobert reconstruit en 1947 après les bombardements de l'été 1944 offre peu l'intérêt. Néanmoins l'actuelle petite maison du n° 121 occuperait l'emplacement de l'hospice du XVIIIème siècle qui accueillait les voyageurs déshérités.

 

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com

 

 

18/06/2010

APPEL DU 18 JUIN: DE GAULLE A SAINT LAURENT DU VAR

de_gaulle_5.jpg

Le 18 juin 1940, voici 70 ans déjà, le général De Gaulle lançait son mémorable appel à la résistance depuis Londres.

Saint Laurent du Var a connu deux brèves visites de cet éminent personnage, la première en avril 1945 en qualité de chef du gouvernement provisoire, il rencontra alors les autorités locales dans la liesse qui suivait la Libération, puis le 22 octobre 1960, comme nouveau président de la cinquième république dans un contexte beaucoup moins chaleureux ! (voir articles joints)

Son accueil donna lieu à polémique, suite au refus politique de cinq conseillers municipaux de participer à la cérémonie officielle.

C’est dans ces circonstances que le convoi des voitures officielles stoppa cinq minutes sur la route du bord de mer à l’entrée du pont du Var, pour permettre au président de saluer le maire de la commune, Léon Bérenger (centre gauche), entouré d’une partie de son conseil.

ARTICLE DU PATRIOTE DU 21-10-1960.jpg
ARTICLE DU PATRIOTE DU 18-10-1960.jpg