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14/02/2011

NORIA, UNE PARTICULARITÉ DU MIDI

Photo NORIA.jpg

UN PEU D’HISTOIRE, A PROPOS DE LA NORIA…

L’actualité cagnoise a remis au goût du jour la  noria à propos de celle située jadis au quartier du Béal, puis déplacée pour permettre l’implantation immobilière, celle-ci devrait être réinstallée dignement ailleurs, comme un témoignage de notre patrimoine local.

Dans le passé les norias étaient nombreuses sur le territoire de Cagnes, jusque dans les années 80, une d’elle était visible sur le bord de la RN 7, au quartier des Vespins.

Une noria est une machine hydraulique qui constitue l'ancêtre des centrales hydrauliques modernes. La noria (mot d'origine arabe) mue par un manège, était connue des Romains, car l'irrigation était une nécessité déjà ancienne dans les régions semi-arides nouvellement conquises.

Elle sert à élever de l'eau et fonctionne suivant le principe du chapelet hydraulique. C'est une grande roue à ailettes installée sur un cours d'eau et actionnée par le courant. Un chapelet de godets fixés à cette roue élève et déverse l'eau dans un aqueduc associé qui la distribue.

Dans les zones sans cours d'eau, comme l’était la campagne cagnoise, les norias étaient aussi utilisées pour remonter l'eau des puits, et ainsi irriguer les cultures. Dans ce cas, c'était le plus souvent un cheval, un mulet ou un âne qui, les yeux bandés, faisait tourner la roue.

La noria (de l'espagnol noria, de l'arabe na'ora) est un appareil destiné à élever l'eau grâce à des godets, attachés sur une corde ou chaîne sans fin, qui plongent renversés et remon­tent pleins. Cette machine hydraulique élévatoire consiste en une corde ou une chaîne sans fin tournant sur un tambour placé à la partie supérieure et à laquelle sont attachés des seaux ou des godets.

On distingue deux sortes de norias celle où le seau, incliné par un arrêt, verse avant d’avoir passé sur la roue supérieure et celle où le seau verse en passant sur cette roue.

L'avantage que ces machines peuvent offrir dépend principalement de la construction des roues, des seaux et de la chaîne, ainsi que de la manière dont le déversement s’opère.

D’autre part, elles présentent de nombreux inconvénients. Les godets en en montant laissent tomber une partie de l’eau qu’ils avaient d’abord puisée et la machine élève toujours les godets plus haut que le fond du réservoir ou de la rigole d’écoulement. Enfin les godets étant très légers se déforment et se déchirent facilement dans les chocs fréquents qu’ils reçoivent pendant le mouvement oscillatoire que prend la chaîne lorsqu’on monte l’eau à une hauteur un peu grande.

L’irrigation des terres agricoles, nécessité primordiale de notre climat, explique l’usage de cette étrange machine venue du fond des âges et connue dans tout le bassin méditerranéen.

Plus simple lorsque possible, mais moins économe, les canaux ou béals captant l’eau détournée des cours d’eau, représentent un moyen plus commode d’irrigation des cultures comme  à Saint Laurent du Var et dans ce quartier de Cagnes qui en conserve le nom.

 

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Commentaires

Bonjour nous avons une Noria dans notre Parc ,et nous sommes en mitoyenneté , avec des personnes qui envisagent de construire un mur en beton ,contre cette NORIA. Merci de nous dire ,comment nous pouvons eviter, ce type de construction. cordialement. Blanc

Écrit par : BLANC | 29/11/2013

Je travaille actuellement sur le récit de vie d'un ancien maraîcher, né en 1935 dans le quartier des Arceaux à Montpellier. Ce Mr souligne bcp combien ce quartier de Montpellier, à la limite de la zone du Centre Ville dite "l'Ecusson", était bien fourni en eaux souterraines, en puits et en norias. C'est pourquoi j'ai lu avec grand intérêt vos explications sur le fonctionnement de la noria.
Si vous aviez une photo de noria de cette époque à me transmettre (gratuitement) je vous en serais très reconnaissante. Nous recueillons les souvenirs de cet ancien maraîcher qui vit toujours dans notre quartier aux Arceaux, car nous allons réactiver le puits dans le parc de notre résidence, puits qui fonctionnait autrefois avec une noria. Merci encore de votre article. E

Écrit par : Lelièvre Elisabeth | 16/12/2013

Les commentaires sont fermés.