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25/04/2011

HONORÉ GEOFFROY, PRIEUR DE SAINT LAURENT DU VAR: UN SACRÉ PERSONNAGE !

 

PORTRAIT D'HONORE GEOFFROY.jpg

 

Le prieur Honoré Geoffroy est accusé en 1698 « d’excès de violence » par une de ses paroissiennes, soutenue par son ennemi le seigneur de Saint Laurent. La plainte sera classée sans suite.

Une étrange affaire débute en 1700 à Saint Laurent du Var où Honoré Geoffroy est dénoncé à Mgr de Crillon, évêque de Vence, par un nommé Jean-Jacques Léon qui l’accuse d’avoir incité sa femme Marie au libertinage.

L’évêque fit ouvrir une enquête et l’on apprit que le prieur appartenait à une mystérieuse association : l’ordre ou Sacrée congrégation de Méduse. Cette association dont l’activité semblait se limiter à Saint Laurent du Var comptait 12 membres, les “ frères ”, qui voilaient leur identité sous des pseudonymes : ainsi, le prieur Geoffroy était frère Prudent. En apparence, la Méduse était une innocente société bachique : ses affiliés se réunissaient pour banqueter au cabaret “ aux frais de celuy d’entre eux qui ne beuvoit pas les rasades comme on le luy présentoit ”. C’est un petit ruban rouge “ attaché à la veste sous la casaque de manière qu’il sortoit » que se reconnaissaient les frères. Selon l’enquête, « sans qu’on détaille les discours infâmes dont on s’entretenait pendant le repas, le prieur portait cette enseigne de la débauche sur son cœur. »

L’épilogue de cette affaire ne manque pas de surprendre, les enquêteurs découvrirent que Léon, le mari plaignant, appartenait lui-même à l’ordre sous le pseudonyme prémonitoire de frère Incongru.

La justice épiscopale condamna malgré tout le prieur Geoffroy à être interdit “ a divinis ”, après huit mois dans un séminaire où il devait dire, trois fois par semaine, les sept psaumes de la pénitence.

Gracié, Honoré Geoffroy réapparaît dans l’Histoire quelques années plus tard ayant maille à partir avec la soldatesque savoyarde. Le 18 jan­vier 1704, il fut bousculé et injurié par une troupe venue de Nice venger le sac de 1692. Ils embarquèrent 30 soldats fran­çais, ainsi que le seigneur et les no­tables.

Le château et l'hospice furent pillés. Par un froid ri­goureux, les habitants refusant de payer la contribution exigée par l'ennemi furent, femmes et filles comprises, attachés nus à des arbres et exposés à la neige après avoir été torturés et violés.

Plus tard, le 2 juillet 1707, H. Geoffroy sauva Saint ­Laurent des flammes, à l'exemple de Sainte-Geneviève pour Paris. Les paysans ayant fui devant l'ar­rivée des Savoyards et des Impériaux qui «pétardèrent la porte Saint-Antoine», il fit face aux envahisseurs, et par sa prière, protégea Saint Laurent !

  

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

 Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

 Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

 Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

 Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com 

Venez rencontrer Edmond Rossi auteur de ce blog et des différents livres qui y sont présentés, à la "Journée du Livre et des écrivains de la Provence et du Comté de Nice", le samedi 7 mai  de 10h à 18h à Saint Laurent du Var au coeur du Vieux Village.

18/04/2011

SAINT LAURENT DU VAR AU XVIIIème SIÈCLE, LES "ISCLES" OBJETS DE CONVOITISES

 

TROUPEAU FRANCHISSANT LE GUE DU VAR.jpg

 

Au XVlle siècle, Saint Laurent regroupe 300 habitants. Le bourg possède deux cabarets, une épicerie, deux boulangeries et un four communautaire. L'alimentation est à base de riz, vermicelles, huile d'olive, vin, d'un peu de fruits et quelques légumes cultivés sur les iscles (ces îles éphémères formées lors des crues du Var).

S'y ajoutent du poisson salé, des viandes de porc, veau, bœuf, mouton et du pain blanc ou bis. Les activités agricoles, du fait de la possession par le seigneur des riches terres des Condamines, sont centrées sur les iscles où poussent, grâce au limon, le blé, la vigne et quelques arbres fruitiers. On tire également du Var du bois de flottage descendu de la montagne grâce au courant du fleuve, celui-ci sert pour la construction et le chauffage.

Des rivalités sanglantes vont opposer les riverains du Var de 1388 à 1792 pour la possession des iscles. Le 14 novembre 1595, les Niçois armés viendront dans le lit du fleuve pour y couper et emporter le bois. Les Laurentins, seigneur en tête, feront de même en 1703. Le traité de Turin, en 1760 apportera un calme relatif dans cette délicate affaire.

La vie du village est centrée à cette époque sur la « Grande Rue » (l'actuelle rue Desjobert) où se concentrent les activités du passage. Là, sont installés les postes de contrôle: gendarmerie, octroi, douane, les services de roulage et de traversée du Var: relais de poste, auberges, charrons, gueyeurs. En effet, c'est au bas de la rue que débouche le gué permettant la traversée du Var.

 

 D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

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11/04/2011

SAINT LAURENT DU VAR PORTE DE FRANCE

 

LE CHATEAU DE NICE AU XVIIe SIECLE.jpg

 

Le nouveau village de Saint Laurent se trouvait placé à la frontière de la Provence et du Pays niçois devenu depuis la fin du XIVe siècle possession de la maison de Savoie. Le Var marquait maintenant les limites de deux états. Cela vaudra à notre village de voir trop souvent à son gré, lorsque la guerre se déclarait entre France et Savoie passer  des troupes plus ou moins pillardes et, en tous cas, exigeant des réquisitions lourdes à supporter.

En 1691, Louis XIV est en guerre contre le duc Victor Amédée II. Catinat se prépare à franchir le Var et à s'emparer du Comté de Nice. Un Niçois au service de la France, Jean-Baptiste Ferrero, devenu marquis d’un autre Saint Laurent en Ile de France, colonel du régiment qui porte son nom réside dans notre village où se tiennent d'étranges conciliabules. Presque tous les Niçois de qualité allèrent faire visite à leur concitoyen, et nous avons tout lieu de croire que celui-ci recueillait de précieux renseignements sur la défense de Nice et du Comté. Ne devons nous pas aussi penser qu'il s'assurera des intelligences dans la place ? La forteresse de Nice réputée imprenable, dont les tours couronnaient la colline du château, résistait encore à la pression de l'armée française, maîtresse de la ville. Les 30 et 31 mars de formidables explosions la secoue et la démantelèrent, le feu a été mis à des barils de poudre, on compte plus de 300 morts ou blessés. La garnison piémontaise est contrainte de se rendre. La croyance générale fut aussitôt qu’une main criminelle avait allumé l'incendie, les pires soupçons pesèrent  sur le chevalier Cravetta, commandant en second du château, qui fut, par la suite, emprisonné et mis au secret. Il semble bien que les entretiens de Saint Laurent du Var aient porté leurs fruits, d'ailleurs Catinat en rendant compte d’un mémoire que lui avait remis Ferrero, constatait que « les peuples du Comté de Nice ne se faisaient aucune peine de changer de domination, leurs privilèges leur étant conservés, dont ils sont fort jaloux ». Et il rapporte encore qu'après la capitulation de la ville, les notables disaient « Ho ! nous voila au roi. Dieu merci ! ».

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

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