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12/08/2011

"BLANCHETTE" MÉMOIRE VIVANTE DE SAINT LAURENT DU VAR

 

DEDICACE DU 19-12-2009 CHEZ RAMELLA (5).JPG

Blanchette, une des mémoires de Saint Laurent du Var, auquel elle est très attachée, particulièrementau vieux village ainsi qu’au moulin des Pugets « hélas à l’abandon ».

Blanchette figure laurentine, toujours alerte à près de 90 ans, elle ne manque aucun événement de la vie de la commune.

Elle ne rate pas un conseil mu­nicipal, ni une réunion publi­que. Dernièrement, à la présentation du « printempsdu conseil géné­ral », elle était encore là. Ce jour-là, elle a même pu s'asseoir dans le siège d'un élu, au beau milieu de la salle du conseil municipal. A 88 ans,« Blanchette »est un vrai personnage connu de tous à Saint­Laurent-du-Var.

«Le conseil municipal, ça me plaît. J'y fais des « études psychologiques »

Moi, j'aime tout le monde. Quand ils s'entredéchirent, ça me fait de la peine! » Et pourtant, elle conti­nue à y assister. « Depuis la Révo­lution, c'est le droit du peuple », explique-t-elle.

Dans Saint-Laurent, tout le monde connaît sa petite silhouette fluette vêtue d'une éternelle robe-tablier bleue toute simple. Dans la rue, on la hèle gentiment. A présent, elle vit dans l'appartement occupé par sa fille, près de l'école Djibouti, pas loin de sa maison, qu'elle n'ha­bite plus. Les voisins voudraient que les arbres soient taillés et le jardin entretenu. Mais la maison est grande pour elle, et elle peine à entretenir la propriété. C'est son fils qui l'a baptisée « Villa Blanche » . « C'est la propriété Tardieu, après avoir été la propriété Isnard ", pré­fère-t-elle dire modestement. Ou Boniard, du nom de son arrière-­grand-père, «Honoré Boniard, qui l'a fait construire » .

Surnommée « Bianchette», elle est connue de l'état-civil sous le nom de Blanche Clémence José­phine Tardieu, veuve Vaïani. Avant la « Villa Blanche ", sa famille ha­bitait à l'emplacement de la bou­langerie Brun, près du Prieuré, dans le vieux-village. « Ma famille vit à Saint-Laurent depuis le XVIIIe siècle », dit-elle. Et avant? « Nous venons de Lorraine. Nous serions des descendants de la famille de Jeanne d'Arc ». Comme Jeanne, elle a les cheveux courts et une franchise désarmante. « Je suis trop gentille », dit-elle, « Maman était une Basse-Piémon­taise. Elle était coléreuse. Elle a été la dernière à se marier dans l'an­cienne mairie au vieux-village ». Des maires elle en a connu: Louis Benes, avec la fille duquel elle a été en pension chez un particulier à

Nice, Louis Ravet qui lui a « évité de partir en Allemagne pour le STO (Service du Travail Obligatoire)» durant l'Occupation, Marc Moschetti, dont l'épouse, Pierrette «avait le

mal de l'altitude », une façon de dire qu'elle donnait à BIanchette l'impression de la prendre de haut. « Mes parents étaient riches. Mon père était bijoutier à Nice», se sou­vient-elle. « J'ai toujours été plutôt rêveuse », ajoute Blanchette, qui a pourtant montré très tôt du tem­pérament : «Après ma naissance, j'ai braillé jour et nuit pendant 9 mois ». Le certificat d'études en poche, elle est envoyée au collège technique de Magnan où elle ob­tient un CAP de couture. Elle épouse le fils d'un métayer de sa famille. Mais ce der­nier décède en 1976 d'une leucé­mie, un an après la mère de Blan­chette

« Je n'ai pas eu une vie facile » dit cette dernière. Son drame, c'est l'accident, puis le décès de son second fils. Accidenté à 15 ans, il subit de lourds traitements dont il ne se remet pas complètement. II disparaît sans donner de nouvel­les le 18 février 1983, alors qu'il est âgé de 23 ans. On ne le retrouve que le lendemain au fond d'un puits. Tout Saint-Laurent s'émeut de ce drame, et s'interroge sur les circonstances. L'enquête conclut à un accident. « Je suis tombée à 34 kg. Pourtant, je n'étais déjà pas grosse ». La mort dans l'âme, Blanchette finit par se résoudre à vendre un terrain con­vôité depuis des années par plu­sieurs agents immobiliers. «Deux immeubles y ont été bâtis: les jar­dins Decaroli et le Levant ».

« Ce maudit argent ! Mes vrais amis, ce sont les animaux », dit la vieille dame. «Toute petite, déjà, j'allais au poulailler et j'attrapais les oiseaux ». Elle a 12 chats. «On me jette tout", explique-t-elle, en montrant deux tourterelles en cage dans son séjour. « Je les ai recueillies alors qu'elles étaient blessées ". Tout comme « Coco », un goéland amputé d'une aile, qu'elle nourrit de croquettes de saumon et de viande. « J'ai eu la reconnaissance des bêtes, mais pas des gens », re­grette-t-elle. Blanchette est végéta­rienne. A 88 ans, elle se dit « prête à faire le grand saut ». «Je me repasse souvent le CD de ma vie, et je com­'prends beaucoup de choses », sou­rit-elle.

Laurent Quilici

 

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