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20/10/2011

LA VIE POLITIQUE A SAINT LAURENT DU VAR (1935-1945)

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La vie politique

La guerre a amené plusieurs changements politiques qui se résume par quatre grandes phases dans la vie politique municipale.

Conseil élu en 1935, Conseil choisi et nommé par Vichy en février 1941, CLL entre en fonction mai 1944, CM en élu en Sept. 1945

 

Le conseil municipal de 1935

Quelle était la situation en 1939 ?

« Le Petit Niçois » a fait en 1935, avant les élections municipales, un bilan de l'activité des principales villes des Alpes-Maritimes. Le maire de St Laurent était présenté à son avantage dans l'édition du 25 mars 1935 :

« En 1919, M Louis Bènes fut élu conseiller municipal sur la liste d'Union présentée par François Bérenger, maire sortant.

Quelques mois après, par suite du décès de M Bérenger, M Louis Bènes le remplaça; il a été réélu en 1925 et en 1929, avec des majorités importantes.

Les travaux édilitaires de M. Louis Bènes sont nombreux : édification d'un hôtel de ville moderne, création d'écoles, classes supplémentaires et groupes scolaires, construction du boulevard des Casals, installation du gaz dans la commune, création d'un poste de Gendarmerie assainissement du vieux village, cimentage des rues, électrification des écarts : les Paluds, les Rascas, la route nationale n°209, ainsi que tous les nouveaux boulevards, lotissements et rues, création de fontaines publiques, de cabines téléphoniques, de recettes auxiliaires, de caisse des écoles, déviation du chemin des Condamines ; construction d'un magnifique jardin – square, dégagement du carrefour St-Antoine, création d'un terrain municipal de sports, construction d'un lavoir, élargissement du chemin des Rascas, etc. En outre, d'importants projets sont en cours et seront réalisés pendant la prochaine période municipale.

Pour juger cette oeuvre, il suffit de comparer St Laurent d'avant guerre et St Laurent d’aujourd'hui. Il suffit aussi de se reporter aux élections cantonales d'octobre dernier où M. Louis Bènes fut élu conseiller d'arrondissement avec une majorité imposante.

Plusieurs conseillers municipaux, en accord avec le maire, ont décidé de ne plus solliciter le renouvellement de leur mandat. Ils seront remplacés par de nouveaux et jeunes éléments. »

Les succès politiques de Louis Bènes étaient dû, en partie, à de nombreux travaux. En 1935, il fut réélu. Ce n'était pas une surprise dans la mesure où l'étiquette de sa liste correspondait avec la tendance politique coutumière du département, soit républicaine de gauche. Cette stabilité publique s'expliquait par le manque d'organisation des partis dans cet arrondissement. Les élections se faisaient plus pour ou contre certaines personnalités.

Louis Bènes devait être apprécié puisqu'il fut réélu avec le plus de suffrages.

Les candidats élus le 5 mai 1935, sur une liste « d'Union Républicaine et d'Intérêt local » à St Laurent écrivirent au préfet le 12 mai de la même année pour lui indiquer qu'ils étaient 23 républicains de gauche. Les cinq candidats de la liste d'opposition furent battus. « Le Petit Niçois » du 6 mai 1935 mentionne leurs scores : Raymond Bertrand 168 voix, Pierre Jambon 144, Victor Bonde 151, Joseph Lhoste 141 et Paul Hébert 103.

« Le Petit Niçois » avait souligné avant sa réélection le nombre considérable des « travaux édilitaires » de Louis Bènes. Dans les années qui précédèrent la guerre, il continua à se battre pour que sa ville puisse construire des équipements. Ainsi, il demanda la création de WC publics, d'un lavoir, d'un établissement de bains douches. Parmi ses projets, on peut aussi noter la démolition des anciens abattoirs, l'installation de boîtes aux lettres, l'électrification du quartier des Pugets.

Le conseil souhaitait aussi construire un nouveau groupe scolaire pour répondre à la hausse démographique, une gare à petite vitesse, un passage pour piétons souterrain pour compenser la suppression du dangereux passage à niveau (qui n'était pas encore supprimé d'ailleurs). Toutes ces initiatives tentaient de répondre aux aspirations d'une ville qui connaissait une forte croissance.

Disposant d'un budget limité, le maire devait demander des subventions auprès du département ou de l'État. Les dossiers étaient par conséquent tributaires d'un temps d'attente qui pouvait durer des années. C'est le cas, par exemple, de la création d'un second groupe scolaire au quartier de la Gare. En 1938, ce projet, lancé en 1932, n'avait toujours pas eu de réponse du ministère qui l'avait mis sur une liste d'attente. En dépit de toute sa volonté, le maire devait patienter obtenir les crédits nécessaires.

On peut aussi signaler la lutte contre le chômage menée par cette municipalité puisque dès 1938 une caisse de chômage fut créée. Cependant, cette caisse ne fut pas utilisée immédiatement. Le 18 mars 1939, lors de la séance du conseil municipal, Louis Bènes fit connaître que « la Caisse de chômage légalement constituée n'avait pas encore fonctionné, les chômeurs ayant tous été utilisés sur les chantiers nouveaux ». De même, le 12 décembre 1940, le maire exposa que du fait de nombreux travaux entrepris sur le territoire de la commune, la question du chômage se trouverait ainsi résolue.

Extrait du Mémoire d'Histoire de Jérémy THOMAS

 

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