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08/12/2011

L'ECOLE D'AUTREFOIS A SAINT LAURENT DU VAR

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Sous l’Ancien Régime, mis à part l’éducation religieuse dispensée par les prêtres, les bases du savoir restaient un luxe limité à quelques enfants privilégiés issus de familles aisées, capables de s’offrir les services d’un précepteur rétribué. L’analphabétisme était de règle, aussi l’acquisition des connaissances par les enfants du peuple sera l’une des premières préoccupations de la nouvelle République.

Les progrès de l’instruction publique prendront près d’un siècle, à travers cinq régimes politiques majoritairement conservateurs, pour parvenir à l’accueil des filles comme des garçons et à la gratuité totale de l’enseignement.

A Saint Laurent, Thomas Bellon, nouveau maire et premier instituteur « régent des écoles » est signalé en 1790, son successeur sera chargé d' « enseigner à tous les garçons du lieu à lire, écrire et l' arithmétique, comme aussi de les instruire sur les principes de la doctrine chrétienne, moyennant le salaire de 150 Livres ». Une famille de notables laurentins les Castillon va fournir cinq instituteurs durant le XIX ème siècle.

Les institutrices apparaissent dans la commune en 1827, alors que la municipalité prend en charge l’instruction d’un unique élève, laissant les autres payer leur instituteur 1,50 F par mois ! Pas d’institutrice à l’école des filles.

L’école est située dans la « Maison commune », au 67 de l’actuelle rue de l’Eglise, avec 36 élèves garçons scolarisés, sont exclus 60 garçons et 70 filles non scolarisés.

La première école des filles ouvre ses portes en 1862 avec Mlle Focachon, elle est malheureusement dépourvue de mobilier ! En 1881 Le Maire souhaite trouver une autre salle pour l'école de filles, celle communale « n'ayant que dix huit mètres de superficie et n'étant percée que d'une fenêtre, manquant à la fois d'air et d'espace pour ses 42 élèves ».

 

La république est proclamée pour la troisième fois en 1870, Jules Ferry, son ministre de l'Instruction Publique, fait adopté les lois relatives à l'enseignement. La première (1881) établit sa gratuité dans les écoles primaires publiques, la seconde (1882) le rend obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans. La troisième (1886) le confie exclusivement à des laïcs, les fameux « hussards de la République ».

En 1883, apparaissent à Saint Laurent comme instituteurs publics Auguste et Elise Ganiayre, le Conseil réclame une "école enfantine au rez-de-chaussée de la maison commune " justifiant sa demande par une population de 944 habitants. Le budget de l'Education Nationale a été multiplié par cent en peu d'années.

Mais, si l'école de filles fonctionne "au premier étage, où les enfants ont dû, faute d'espace, être répartis en deux salles distinctes, elle est dépourvue de cour et de latrines ".

Enfin en 1894 le Conseil Municipal approuve la construction d'une nouvelle école primaire au quartier des Plans achevée en 1907, dirigée par M. et Mme Alfred et Elise Michelis, les enfants d'âge scolaire sont au nombre de 235 : 102 garçons, 100 filles, 33 non admis faute de place.

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