27/03/2013
SAINT LAURENT DU VAR EN 1925...
Entre l'azur de la Méditerranée et l'émeraude des 'montagnes, Saint Laurent-du-Var occupe sur le littoral une situation exceptionnelle due à sa position même, unclimat ravissant, une flore luxuriante, une production surprenante. A quelques centaines de mètres de la mer, à 8 kilomètres' seulement de Nice à laquelle la relient le chemin de fer et une ligne de tramways, Saint-Laurent, qui étend paresseusement, ses villas et ses jardins à l'abri de coteaux pittoresques, offre tous les avantantages de la ville sans en subir les inconvénients.
On se rend de Saint-Laurent à Nice en 12 minutes par le train. Par le tramway, qui offre des départs chaque demi-heure, on met bien 25 minutes, juste le temps de contempler la banlieue de cette reine de l'azur dont on pourra suivre aisément toutes les fêtes, les bals, les soirées théâtrales, les folies de son Carnaval joyeux. A minuit, le retour est assuré par un tram spécial.
Passé le pont, remarquable par sa hardiesse, jeté sur ce Var trop large pour si peu d'eau, on est déjà au champ de courses où les meilleures écuries du monde viennent se disputer un demi-million de prix. A 5minutes de là se dévoile le champ d'aviation.
Avec ses rues curieuses et ses maisons antiques. Saint-Laurent a eu vite brisé la tutelle de ses anciens remparts (on en voit encore des vestiges) qui le tenaient accroupi le long du Var, capricieux mais bon enfant, pour se prolonger du côté de la gare en riantes villas et charmants pied-à-terre qu'agrémentent des jardins luxurieux.
La plupart des constructions récentes s'étendent douillettement a l'abri de la colline des Grimonds du haut de laquelle se déroule le plus féerique des panoramas, au nord, la vallée du Var s'échappant d'un cirque majestueux de montagnes souvent couronnées de neige: vers le sud, unhorizon des plus vastes sur la Méditerranée jusqu'aux lignes de la Corse qu'on aperçoit à l'aurore, Nice que garde jalousement le Mont-Chauve, Antibes qui dessine audacieusement son cap sur la mer bleue.
Limitée au nord par cet écran de montagnes qui arrête les vents trop froids, la plus grande partie de son territoire ne connaît point d:hiver. Le vaste plateau des Galinières aux ·Valieres, dominant la mer, est une véritable serre chaude aux horizons lointains qui n'a rien àenvier aux sites les plus renommés de Beaulieu, Monte-Carlo, Menton. La température y est très douce, le thermomètre craint de descendre à zéro. On en trouve la preuve dans cette végétation splendide, cette flore variée et luxuriante. Partout les fleurs abondent puisqu'elles constituent une partie de la richesse du pays, partout des buissons de roses, des tapis de violettes, des champs d'œillets, des jardins d'orangers. Et dans la splendeur de cette nature incompréhensible et souveraine, le feu de milliers d'oranges et l'or des merveilleux mimosas surprennent et enchantent.
A tous ces avantages d'une station d'hiver, Saint-Laurent joint la coquetterie d'être agréable pendant l'été. Les bords ombragés du Var assurent des heures de calme dans des sites inappréciables. Au surplus, les nombreuses promenades aussi variées et agréables que faciles et sûres à faire dans les environs: l'éclairage électrique installé partout, une eau de source excessivement pure qu'un canal d'irrigation va chercher à la Manda pour combler de bienfaits notre commune, un service médical et pharmaceutique assuré, des villas et appartements modernes, sont autant de privilèges qui méritent à Saint-Laurent-du-Var la faveur des étrangers sûrs de trouver une population modeste, mais affable et hospitalière.
En résumé, tout concourt pour faire de Saint-Laurent-du-Var, digne faubourg de Nice, une station d'avenir capable d'ajouter une perle de plus à ce merveilleux collier de saphirs qu'est la Côte d'Azur, et le Syndicat d'Initiative, sous les auspices duquel est publiée cette carte Iettre, sera heureux d’avoir participé, par sa modeste part, à son évolution et contribué à son juste renom,
P.S.
HOTEL BÈNES - HOTEL VICTORIA (A. BOMPART) - RESTAURANT DES TERRASSES (VISSIAN) - RESTAURANT DU LAC (MILO)
Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.
Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr
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21/03/2013
19 MARS, UNE VICTOIRE HISTORIQUE, UNE RÉHABILITATION DE L’HISTOIRE
Lors de sa création, la FNAA (Fédération des Anciens d'Algérie) avait plusieurs revendications: obtenir le droit à réparation et la Carte du Combattant au même titre que les conflits antérieurs, s'occuper des blessés et malades et le devoir de Mémoire.
Dès 1963, lors de son 4e Congrès National, la FNAA, devenue la FNACA, sur proposition d'un grand blessé de la guerre d'Algérie, demande que le 19 mars soit reconnu comme Journée du Souvenir à la Mémoire des Morts de la guerre d'Algérie et des combats d'Afrique du Nord.
Jusqu'en 1970 année du décès du général de Gaulle, aucune association ou mouvement politique ne s'était montré hostile à nos rassemblements du souvenir organisés le 19 mars par l'ensemble de nos comités.
En témoigne la présence, le 19 mars 1970, du président national de l'UNCAFN à l'inauguration d'un Monument à Clermont-Ferrand.
Nous avons été les premiers à nous souvenir, dès le 19 mars 1963, des 30 000 militaires morts en Algérie, au Maroc et en Tunisie afin que leur sacrifice ne tombe pas dans l'oubli, ce que l'on appelle aujourd'hui le devoir de Mémoire.
De 1963 à 1978, nous étions les seuls à rendre un hommage annuel aux victimes des combats du Maroc et de la Tunisie et à la guerre d'Algérie.
Devant l'ampleur des cérémonies du 19 mars, d'autres associations ont décidé de retenir le 16 octobre, suite à l'inhumation le 16 octobre 1977, d'un soldat inconnu d'Algérie, à Notre-Dame de Lorette.
Le 16 octobre fut ensuite abandonné au profit du 5 décembre qui n'a aucun lien historique avec la guerre d'Algérie mais qui correspondait à un jour de libre dans l'agenda du président de la République, M. Chirac, d'où les propos mentionnés dans le rapport Kaspi (historien), de« date arbitraire et fantaisiste ».
Notre détermination, mais également le « consensus » avec les municipalités auxquelles nous nous étions adressés pour obtenir des vœux pour la reconnaissance du 19 mars, soit 20 904 vœux sur le plan national, le Sénat, avec comme rapporteur M. Alain Néri, a décidé de mettre en discussion la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale par 58% des députés, en janvier 2002.
Après une première discussion le 25 octobre, arrêtée avant la fin, une nouvelle discussion au Sénat a eu lieu le 8 novembre, où la proposition de loi a été adoptée par 181 voix (dont 6 sénateurs UMP), contre 154.
Nous devons regretter l'attitude et les propos tenus par certains élus de l'opposition au cours de ce débat, qui ont essayé de contrer ce texte par des polémiques stériles et des propos outranciers, envers la 3e génération du feu.
Peut-être, est-il nécessaire de rappeler à certains nostalgiques, que l'Armée française, après le 19 mars, ne combattait plus le FLN, mais l'OAS qui n'a jamais été citée au cours du débat.
Quelle étrange amnésie !
Rappeler également, que parmi les victimes des attentats et des exactions de l’OAS après le 19 mars, figurent de nombreux militaires du contingent.
L'officialisation du 19 mars, après le vote de l'Assemblée nationale en 2002 et celui du Sénat le 8 novembre dernier, est le fruit de notre détermination et de notre combat à vouloir honorer dignement, en présence des autorités, le sacrifice des 30 000 militaires tombés en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
Après la décision favorable du Conseil Constitutionnel du 29 novembre, nous devons continuer notre action pour obtenir que le 19 mars 2013 soit la seule datée officielle historique de recueillement de la 3 e génération du feu à la Mémoire des militaires tombés de 1952 à 1962.
La loi votée le 8 novembre 2012 a été promulguée. Cette reconnaissance par la Nation de la date du Cessez-le-feu en Algérie, est pour nous une victoire sur ceux qui pendant 50 ans ont voulu falsifier l'Histoire, mais également minimiser le travail accompli par le contingent au cours de ces 10 années de guerre où il est resté fidèle aux institutions de la République.
M. Néri a dit au Sénat: « La guerre sans nom ne peut pas rester sans date historique ». Après cette reconnaissance officielle par les deux Assemblées et validée par le Conseil Constitutionnel: «La guerre sans nom est enfin reconnue par la date historique officielle du Cessez-le-feu, proclamé en Algérie le 19 mars 1962 ».
Cette année le 19 mars étant une date officielle, le comité de la FNACA de Saint Laurent du Var s’en est réjoui lui qui n'avait pas attendu que l'État le reconnaisse puisqu'il célébrait cet événement depuis 50 ans.
Le Comité de Saint Laurent du Var était plus que jamais présent au cimetière Saint Marc à 9h30 et au monument aux morts à 10h pour se recueillir à la mémoire des Laurentins Danzi, Ferraretto et Olivieri morts au combat en Algérie.
Rappelons que trois rues de Saint Laurent portent leurs noms à l'initiative du Comité auprès de la municipalité Moschetti.
N'en déplaise à un député hostile nous avons célébré cette date du souvenir dans la plus grande « dignité »...
Saluons les personnes venues commémorer le 19 mars à Saint Laurent, en dépit de la vindicte de quelques nostalgiques de l’Algérie française.
En Mairie, les autorités ont préféré hisser le drapeau tibétain (?) plus tôt que de pavoiser en mémoire des Laurentins morts "là-bas"...
C'est ainsi que s'écrit l'Histoire.
10:05 Publié dans DECOUVERTE DU PASSE, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2013
GUSTAVE FLAUBERT À SAINT LAURENT DU VAR...
Gustave Flaubert, écrivain français (Rouen, 1821- Croisset 1880) grandi dans le cadre de I'Hôtel-Dieu de Rouen dont son père était médecin-chef. Alors qu'il entreprenait, sans goût, des études de droit à Paris (où il rencontre Victor Hugo), il fut atteint d'une maladie nerveuse qui l'obligea à se retirer dans sa propriété de Croisset, prés de Rouen (1846).
Désormais, son labeur d'écrivain ne fut plus interrompu que par quelques séjours à Paris (liaison avec la poétesse Louise Colet), de grands voyages, notamment en Orient (de 1849 à 1851) avec Maxime Du Camp, et la rédaction d'une volumineuse Correspondance avec ses amis, L. Bouilhet, Gautier, George Sand et, plus tard, Daudet, les Goncourt ou Maupassant.
L’œuvre de Flaubert, dans sa dualité, correspond bien aux « deux bonshommes distincts » qui se disputent en lui, « un qui est épris de lyrisme, un autre qui fouille le vrai tant qu'il peut ». Ainsi, l'inspiration romantique domine dans Salammbô. (1862), roman carthaginois, dans La Tentation de saint Antoine (1849-1856-1874) et dans Hérodias ou La Légende de saint Julien l'Hospitalier (qui appartiennent au recueil Trois. Contes, 1877). Pourtant, même dans ces récits aux images somptueuses, à la prose éclatante, apparaît le souci de vérité historique, obtenue par une scrupuleuse enquête documentaire si remarquable dans les œuvres réalistes : Madame. Bovary (1857), L'Éducation sentimentale (1869) ou le roman satirique, Bouvard et Pécuchet (inachevé, 1881).
Caroline Flaubert, sœur du romancier, se maria avec Mr. Hamard. Les époux partirent en voyage de noce pour l'Italie chaperonnés par la famille, Gustave note sur son carnet de route en 1845:
« Frontière de France au Var: Un grand pont, quelle différence avec la Bidassoa et sa frontière espagnole, si chaude, si espagnole déjà ! Pendant le retard pour nos passeports j'ai lu du Vincens dans la voiture cuisante de soleil sous ses cuirs, restée dételée sur la grande route. Pont de bois, j'ai enfin été m'y asseoir à l'ombre. Déjeuner: on commence à parler italien: la dame « nissarde » avec sa capeline doublée de rose, menton allongé, gueule, figure laide et aimable nous plaignant beaucoup.
St. Laurent est un humble village corseté de remparts. Ilne subsiste que quelques bouquets d'arbres de la forêt recouvrant jadis le coteau d'Agrimont ».
Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.
Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr
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