25/03/2014
SAINT LAURENT DU VAR: LA LUTTE CONTRE "LE MARCHÉ NOIR"
Pour lutter contre le « Marché noir » qui sévissait sous forme de troc entre les agriculteurs et les proches citadins niçois, au préjudice de la population locale, le maire de l’époque prit un arrêté pour y mettre un terme.
Arrêté concernant l'interdiction d'achat de légumes à la propriété en date du 20 Septembre 1941 :
« Nous, Maire de St Laurent du Var, Médaillé Militaire
Vu la loi du 5 Avril 1884
Vu la loi du 11 Juillet 1938 portant sur l'organisation de la Nation en temps de guerre
Considérant qu 'il est utile de prendre des mesures capables de permettre à la totalité de la production agricole de St Laurent du Var d'être vendue dans des conditions régulières.
Considérant que ces mesures s'imposent pour lutter efficacement contre le marché noir, et assurer un meilleur ravitaillement des marchés de consommation et réaliser la plus grande économie de carburant possible :
Arrêtons
Article I : A partir du Mardi 23 Septembre 1941, les achats à la propriété seront rigoureusement interdits à qui que ce soit (grossistes, expéditeurs, et même simples particuliers) sur tout le territoire de St Laurent du Var.
Article 2 : Les achats familiaux à la propriété ne pourront s'effectuer sans une autorisation préalable, délivrée par le Maire.
Article 3 : Le Syndicat Agricole de St Laurent du Var est seul habilité pour effectuer le ramassage dans tous les quartiers, le transport des producteurs et de leurs produits. Article 4 : La gendarmerie et la police municipale sont chargées chacun en ce qui la concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera soumis à l'approbation préfectorale.
Fait à St Laurent du Var, le vingt Septembre mil neuf cent quarante un.
Le Maire L.Ravet »
D’après le mémoire de Jérémy Thomas « Saint Laurent du Var Alpes Maritimes »(Réf : M.M.622.1.THO.1999) esr consultable au « Musée de la Résistance » à Nice La Plaine 1 Bât A2 Boulevard Maurice Slama 06200 Nice Tél : 04 93 81 15 96
Pour retrouver les cartes postales et photos anciennes du Saint Laurent du Var de jadis, consulter le « Mémoire en images de Saint Laurent du Var », en vente dédicacé en contactant : edmondrossi@wanadoo.fr
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05/03/2014
LE FLEUVE VAR, VU PAR LES ANCIENS
Voici une note de voyage du géographe Noetinger datée de la fin du XIXème siècle. « Le voyageur qui vient de Marseille et que le train emporte vers Nice atteint, non loin de cette ville, une petite station, Saint Laurent du Var. A peine vient-on de la quitter qu'un sifflement aigu retentit et que le train s'engage, avec un fracas de tonnerre, sur un pont dont il partage, avec une grande route, la jouissance. A droite et à gauche, le voyageur voit une vaste étendue blanche, lit de torrent couvert de cailloux et de gravier, qui s'allonge de la montagne vers la mer. Un cours d'eau serpente dans ce désert et mène des ondes grises et tristes vers la nappe bleue de la Méditerranée. Ce cours d'eau est le Var, le vieux père Var, modeste et donnant tout juste à boire à son lit altéré pendant la majeure partie de l'année, terrible et dévastateur lorsque de grandes pluies s'abattent sur les hautes montagnes d'où il arrive.
Dans l’Antiquité, le Varus formait la limite de la Gaule Narbonnaise et de l'Italie ainsi que de la Ligurie maritime et du territoire de Marseille et des Salyens. Très peu important l'été, il atteint, d'après Strabon, pendant l'hiver une largeur de sept stades (1,295 mètres), il descend du Mont Cerna (Pline, Ill, v, 5) et reçoit à gauche le Vulpis (Vésubie). C'est le seul affluent que lui octroie la Table de Peutinger (II, B, 2). On voit que les connaissances des anciens relativement au Var étaient assez sommaires, puisque la célèbre Table de Peutinger ne fait mention ni de l'Esteron, ni de la Tinée dont le volume d'eau est beaucoup plus important que celui que donne la Vésubie, ni du Cians, ni de la Vaire, affluents importants du Var. Quant à la montagne à laquelle Pline donne le nom de Cema ou d'Acema et d'où il fait sortir notre torrent, avec le Mont Lerres (?) Ma qualité d'humble touriste ne cherchant qu'à esquisser dans ses grands traits la physionomie d'une contrée, et ne désirant rien autre que faire entrevoir quelque chose de nouveau sur ces groupements d'hommes perdus en des coins ignorés des Alpes, m'interdit de me prononcer entre Pline et Merula, Leander et Sanson. Même, je préfère ne pas parler du Mont Lerres (?), car si je suis certain que les anciens - et pour cause - ne me jetteront pas d'in-folio à la tête, je ne suis pas tout à fait aussi rassuré du côté des contemporains. Dans le doute, abstiens-toi. C'est ce que je fais, laissant à de plus hardis que moi le soin de trouver le Mont Cerna, peut-être le Mont Cima situé dominant le col de la Cayolle… »
Pour en savoir plus, consulter le livre « Un Peu d'Histoire de Saint Laurent du Var », vous pouvez obtenir ce livre dédicacé par l’auteur en contactant : edmondrossi@wanadoo.fr
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