04/12/2014
A SAINT LAURENT DU VAR, LA SAGA DE LA CULTURE DE L’OEILLET
Dès le dix-huitième siècle le climat méditerranéen permet une culture originale et inattendue qui connaîtra un essor à Saint Laurent. L’Anglais Smolett indique en 1764 :" que les roses et les oeillets sont expédiés à Turin, Paris et même Londres. On les emballe dans une boite de bois, pressés les uns contre les autres, sans leur faire subir aucune préparation. La personne qui les reçoit coupe le bout des tiges et les plonge pendant deux heures dans de l’eau vinaigrée, ce qui leur conserve leur fraîcheur et leur beauté."
En s’installant vers 1787 dans le nouveau faubourg de Nice, loin de la "Vieille Ville", dans le quartier de Croix de marbre, les Anglais construisent en bordure du front de mer, des villas entourées de vastes jardins exigeant une production importante d’arbres, d’arbustes et de plantes d’ornement. C’est donc pour un débouché local que la Côte a constitué son premier patrimoine horticole.
Les moines du monastère de Saint-Pons à Nice cultivent, dès 1870, 4000 plants d’œillets pour alimenter le marché niçois.
L’œillet crevard, cultivé alors, doit son origine à un oeillet importé d’Italie peut être dès la fin du Moyen Age.
Après la deuxième guerre mondiale, la Côte d’Azur abandonne la recherche de nouvelles variétés pour se lancer dans la culture massive d’un oeillet d’origine ligure, dont le chef de file est l’Anita résistant aux parasites. Sa culture en plein air nécessite l’installation de tuteurs et de fils de coton. Parfois un abri sommaire de paillasson de canisses protége des températures basses de la nuit hivernale. Des hybrideurs ont su, après plusieurs générations, créer ces variétés d’œillets dit "Niçois" qui ont fait le renom de la production azuréenne appréciée par la clientèle.
L’œillet Américain est une nouvelle spéculation horticole sur la côte. Sa culture ne remonte guère qu’aux années cinquante mais elle a pris depuis une très grande importance. Elle possède un gros avantage économique du fait que la production est totalement effectuée sous serre.
Le terroir horticole laurentin, juxtapose les deux types d’horticulture les plus caractéristiques de la Côte d’Azur : à flanc de coteau des cultures en plein air et, sur les dernières pentes adoucies, ainsi que dans une étroite zone de plaine, une production intensive sous serre et plus rarement en plein air.
Trois âges, trois étapes d’une évolution se trouvent encore représentés à Saint Laurent, d’abord l’horticulture de plein air et la culture des plantes à parfum, relayée ensuite par l’horticulture plus spécialisée et plus intensive et très souvent sous serre. L’urbanisation du terroir chasse progressivement, et définitivement, les horticulteurs des meilleures régions de culture.
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09:17 Publié dans DECOUVERTE DU PASSE, Livre, Loisirs, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0)
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