09/04/2007
SAINT LAURENT, PATRON DE LA CITE
POUR REPONDRE A DE NOMBREUX LECTEURS:
QUI ETAIT SAINT LAURENT ?
Saint Laurent, diacre et martyr, serait né vers 210 ou 220, en Espagne, selon les uns, et, selon d’autres, à Rome, où il décédera en 258. Il était le premier des sept diacres de l'Eglise romaine, sous le pontificat de saint Sixte II. Quand ce pape fut été arrêté, il l'accompagna jusqu'au lieu de son martyre. Sommé lui-même par le préfet de Rome, de livrer les richesses dont on le croyait détenteur, il demanda un délai de trois jours, pendant lesquels il distribua aux pauvres le prix des vases sacrés qu'il avait fait vendre et toutes les sommes dont il était le dépositaire. Lorsque le préfet se présenta, Laurent, lui montrant une foule d'indigents et d'infirmes, lui dit : « Voilà les trésors de l'Eglise ! » Saisi aussitôt, après avoir été cruellement fouetté, il fut étendu sur un gril de fer rougi au feu. Son martyre eut lieu sous le règne de l'empereur Valérien.Une des sept basiliques patriarcales de Rome fut élevée, sous le règne de Constantin, sur le lieu où les fidèles avaient enseveli ses restes : ce sera l'église de Saint-Laurent-hors-les-Murs. La fête du saint est célébrée le 10 août.
- Linguistique : Ce nom entre dans quelques locutions : Etre sur le gril comme saint Laurent, être dans une position très embarrassante, être fort tourmenté. « Crier à saint Laurent: Le diable se brûle ! » Se plaindre d'un petit mal à ceux qui soufrent d’un plus grand. «C'est aujourd'hui la Saint-Laurent, qui perd sa place la reprend », sorte d’adage par lequel les enfants s'autorisent à reprendre leur place après l'avoir quittée.- Iconographie : Saint Laurent est ordinairement représenté, par les artistes, tenant dans une main un gril, et de l'autre le livre des Evangiles. Il figure sur un grand nombre d'anciens monuments.
Sa vie a été retracée par Fra Angelico, au Vatican, dans la chapelle de Nicolas V. Le
Titien a représenté le Martyre de saint Laurent (église des Jésuites, à Venise).
Il existe de ce chef-d’œuvre une belle répétition au couvent, de l'Escurial et une esquisse au musée de Madrid.
Des bourreaux, retournant le corps du saint avec une fourche, attisent le feu qui le consume et le frappent à coups redoublés. Auprès du groupe se dresse l’autel des divinités païennes auxquelles saint Laurent a refusé de sacrifier.
Ribera a traité le même sujet (galerie de Dresde). Le saint est représenté au moment où, le feu allumé, il va être placé tout vif sur le gril, il est à genoux, absorbé dans la prière. Il subsiste plusieurs reprises de cette oeuvre.
Citons également deux magistrales représentations du martyre de saint Laurent d’époques différentes, décorant la basilique Santa Croce de Florence. L’une de Bernardo Daddi, l’autre sous la forme d’un retable peint par Jacoppo Ligozzi.
Le " Martyre de saint Laurent ", par Eustache Le Sueur, figure au Louvre. Deux bourreaux et un soldat étendent sur un gril le saint qu'ils dépouillent de ses vêtements, tandis que d'autres personnages attisent le feu ou montrent au saint la statue d’une divinité païenne. Le supplice a lieu devant l’empereur Valérien. C’est un tableau d’une exécution vigoureuse et d’un fort beau coloris.
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02/04/2007
1758, DE NOUVELLES REGLES POUR LE FRANCHISSEMENT DU VAR
LE GUE PASSE AU PRIVE
A partir du milieu du XVIIe siècle, la paix revenue pour de nombreuses années, il n’est plus question que du passage des voyageurs et de l’obligation traditionnelle qu’ont les gens de Saint Laurent de faire traverser le Var. La barque n’existe plus depuis longtemps. En 1758, la communauté des habitants conclut un accord avec un entrepreneur, le sieur Jean François Ferron, bourgeois originaire d’Antibes, domicilié à Cagnes. Le passage du Var se fait à gué, et si l’entrepreneur ne peut trouver un nombre suffisant de « gueyeurs », la communauté s’engage à les lui fournir, étant entendu que chaque homme sera payé par lui au salaire journalier de 30 sols d’argent de France. Ces gueyeurs devront, à toute heure du jour, être à la disposition des voyageurs ; la nuit, ils n’assurent le passage que si le service du roi l’exige.En retour, personne ne peut traverser sans leur secours, ils détiennent un monopole. Les pauvres sont guidés gratis, les autres personnes paient à l’entrepreneur 30 sols d’argent de France pour chaque gueyeur utilisé du premier octobre au 31 mai et 20 sols du premier juin au 30 septembre. Toutefois les habitants de Saint Laurent et ceux de la viguerie de Saint Paul, qui portent chaque jour des denrées à Nice, paient un sol seulement quand ils passent le Var à pied et deux sols quand ils ont des montures. Il était interdit de passer le Var vis à vis de Saint Laurent et d’autres points que le gué fixé par l’entrepreneur et indiqué par les gueyeurs.
Enfin la convention n’oubliait pas les exigences de la morale et l’un des articles précisait : »les hommes que l’entrepreneur emploiera seront jeunes, vigoureux et sages ; ils seront tenus de s’habiller de façon à éviter tout scandale et toute indécence » .
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