sperada

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/05/2011

SAINT LAURENT DU VAR DE 1939 A 1945, LES SOURCES

 

SAINT LAURENT EN TABLEAU.jpg

 

St Laurent était un petit village à l'habitat dispersé en 1939. 5000 habitants y habitaient. De plus, sa proximité avec le chef lieu du département, Nice, le plaçait, selon les journaux de l'époque, dans la banlieue niçoise. Il n'y avait pas de presse locale.

Pour ces raisons, peu de personnes se sont intéressées à l'histoire de cette ville. Les ouvrages (livres, mémoires) se comptent sur les doigts de la main. De plus, la période de la guerre n'y est qu'à peine évoquée.

La recherche dans les archives départementales et municipales était donc inévitable. Dans les premières, j'ai pu trouver des correspondances, des résultats d'élections, des rapports concernant principalement l'activité politique de St Laurent du Var.

Dans les secondes, j'ai trouvé des informations complémentaires évoquant la Défense Passive et l'occupation. Toutefois, les archives municipales ont été en partie détruites par les bombardements de 1944. Donc, le corpus documentaire, limité puisque la commune était petite, est assez réduit. Les photos de St Laurent du Var entre 1939 et 1945 ne sont pas nombreuses.

La presse m'a permis d'avoir des témoignages d'époque à propos des bombardements. Evidemment ils sont à utiliser avec précautions à cause de la censure mais fournissent néanmoins des informations intéressantes. Des brochures du Souvenir Français, dont un recueil de témoignages ont permis d'obtenir quelques informations supplémentaires.

Je n'ai pas pu faire l'étude financière de St Laurent car des années manquent dans les documents comptables. Il était donc difficile de dégager des conclusions judicieuses. L'évêché ne m'a pas permis d'obtenir beaucoup d'informations à propos du curé de la paroisse de St Laurent pendant la guerre. Ils n'ont d'ailleurs pas répondu à mes courriers même quand le père Guglielmi est intervenu. J'ai seulement pu consulter les Nouvelles Religieuses.

Les documents concernant la Résistance sont quasi inexistants. Cela se comprend dans la mesure où les résistants agissaient dans la clandestinité afin de ne pas risquer leurs vies. Le recours aux témoins, qui connaissent bien mon sujet pour avoir vécu à St Laurent à cette époque, était indispensable. Ces témoignages avec quelques acteurs importants m'ont permis d'éclairer certaines zones d'ombre. Néanmoins, plus de cinquante ans après les événements, la mémoire a quelque peu atténué (effacé ?) Les souvenirs. Les témoins ont été plus ou moins sensibles à différents faits. Ils ont parfois voulu effacer de leurs mémoires certaines périodes. Il arrive que des témoins n'aient pas envie de relater certains événements. La difficulté est donc de mener l'entretien de façon à obtenir des réponses aussi claires que possibles tout en respectant le témoin et sa sensibilité.

Jérémy Thomas

 

En savoir plus? Ouvrir le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com

23/05/2011

LE COMITÉ DE LA FNACA DE SAINT LAURENT DU VAR FÊTE SON CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE LE SAMEDI 28 MAI 2011

 

LE COMITÉ FNACA (20-10-1977).jpg

 

HISTORIQUE DU COMITÉ FNACA DE SAINT LAURENT DU VAR,

LE PREMIER CRÉÉ DANS NOTRE DÉPARTEMENT

Le 21 mai 1961 alors que la guerre d'Algérie n'avait pas cessé, une vingtaine de jeunes de 20 à 30 ans, se retrouvaient fraternellement unis, comme ils l'étaient lorsque rappelés, appelés et maintenus, ils servaient sous les drapeaux.

La réunion se tenait à l'Hôtel Briatore un dimanche matin. Les "quil­lards" n'oubliaient pas ceux qui restaient là-bas dans les Djebels.

Le 11 novembre suivant, ils seront une trentaine à entourer Messieurs  Olivieri et Ferraretto pères de deux de leurs camarades morts en Algérie. Ils honoreront leur mémoire devant le monument aux morts de la commune. L’amicale y dépose sa première gerbe.

Dès le 23 novembre, l'actif comité de la Fédération Na­tionale des Anciens d'Algé­rie (future FNACA) réclamait la carte d'ancien combattant et la Paix en Algérie, après la mort de deux laurentins Ferraretto et Olivieri.

Sur le plan revendicatif, alors que les combats se poursuivent, l’amicale réclame la paix en Algérie et la carte du combattant pour les démobilisés.

Malgré les intimidations policières et les menaces de l’OAS une réunion d’information se tient présidée par Maurice Sicard dirigeant national de la Fédération Nationale des Anciens d’Algérie, venu spécialement de Paris. A l’issue de celle ci naîtra  à Saint Laurent du Var le premier Comité de la FNAA présidé par Jean Berté (à l’époque conseiller municipal) secondé par Edmond Rossi vice-président avec comme secrétaire Guy Dégl’Innocenti.

Le dimanche 7 janvier suivant, à la suite d’une nouvelle réunion présidée par Lefèvre délégué régional FNAA venu de Marseille, décision est prise d’organiser un grand bal de solidarité le 4 février 1962, dont la recette sera intégralement répartie entre tous les jeunes Laurentins mobilisés en Algérie, quarante mandats seront ainsi adressés à ces derniers.

La première assemblée générale du 11 mars 1962 élit un nouveau bureau avec Edmond Rossi président, assisté de Guy Dégl’Innocenti secrétaire et Georges Battaïni trésorier.

Le 18 mars 1962, à l’annonce du cessez le feu en Algérie, le Comité réunit le soir ses adhérents devant le monument aux morts pour une manifestation silencieuse.

Le soulagement qui suit la signature des accords de paix d’Evian est de courte durée, le 5 mai le comité participe dans son entier aux obsè­ques de Maurice DANZI, jeune caporal médaillé militaire, croix de la Valeur militaire avec palme, tué en Algérie par l'OAS.

Une souscription est ouverte après le plasticage du siège parisien de la FNAA le 28 mars.

Les activités du Comité se poursuivent avec un effectif de 90 adhérents : banquet du 22 mai 1962 et gros succès des bals populaires des 14 et 15 juillet.

Le 17 octobre 1962 une campagne de pétitions pour la carte de combattant réunit  de nombreuses signatures sur le plan local.

1963 débute avec un « bal des rois » le 6 février qui regroupe plus de 300 participants et le 17 du même mois le premier congrès départemental de la FNAA se tient à Saint Laurent du Var sous la présidence de J.C. Citerne du Bureau national.

Le drapeau du Comité offert par la Municipalité parrainé par Madame Paule Bellissime et Monsieur Louis Ravet (résistant, ancien maire de Saint Laurent du Var)  est présent pour la première fois au monument aux morts. Une réunion suivie d’un repas fraternel rassemble 140 adhérents et leurs familles à Castagniers. Là se prépare le Congrès National des 30 et 31 mars qui aura lieu à Noisy le sec, où la FNAA devient la Fédérations Nationale des Anciens Combattants en Algérie Maroc et Tunisie (FNACA).

Depuis ces moments diffici­les, le comité a poursuivi sans relâche son action au sein de la FNACA.

Le comité obtiendra de la municipalité le baptême d’une rue des anciens combattants en AFN, ainsi que le 10 juin 1976 celles portant les noms de Danzi, Ferraretto et Olivieri en mémoire des camarades morts en Algérie.

Après une pause, la vie du Comité se poursuit par un brillant redémarrage le 3 février 1975.

Le dynamisme du Comité est tel qu’il accueillera le Congrès départemental le 19 octobre 1975.

Un siège local est inauguré en juin 1977 rue de l’Ancien Pont. Le 200ème adhérent est fêté en 1979 !

Développant ses activités avec succès le Comité s’installe dans son siège actuel 54 rue de l’Eglise. Suivront des années où de nombreux adhérents obtiendront la carte d’ancien combattant et le titre de reconnaissance de la nation, après dépôt et le suivi de leurs dossiers élaborés par le Comité. Le 4 octobre 1987 le 16ème Congrès départemental tient ses assises à Saint Laurent du Var, il en sera de même pour les 24ème et 30ème, les 29 octobre 1995 et 3 novembre 2007.

Dans un souci d’efficacité le Comité de Saint Laurent va regrouper les membres de la FNACA de Carros et de La Gaude avec un total de 250 adhérents parmi lesquels 42 titu­laires de la carte d'A.C. sous la présidence de Gilbert Charbit.

Durant ces années et jusqu’à aujourd’hui, l’actif Comité poursuit son action de défense et de mémoire des combattants de la troisième génération du feu à l’initiative des présidents successifs Jean Berté, Edmond Rossi, André Perrin et aujourd’hui Gilbert Charbit, entouré des membres actifs de son bureau parmi lesquels les fidèles Georges Bat­taïni, trésorier, et Charles Cirri, porte-drapeau.

Le samedi 28 mai 2011 le Comité fêtera son 50 ème anniversaire.

En voici le programme:

16 h 00 Dépôt de gerbes, place de la Résistance.

Départ des drapeaux, salle Roger Ferrière.

17 h 00 Discours des Présidents - Appel des plus anciens.

18 h 00 Chorale de Saint-Laurent-du-Var.

Buffet dînatoire et festif.

NB: l'entrée est gratuite • Tickets de tombola à disposition.

16/05/2011

1748, UNE REQUÊTE DESESPÉRÉE...

 

30 ATTAQUE DE DILIGENCE.jpg

 

En 1748, suite à la « guerre de succession d’Autriche », les consuls adressèrent « un mémoire représentatif » présenté par les députés des « trois états de ce pays de Provence aux Procureurs du Roy ».

« Le pitoyable état où se trouve le lieu de St. Laurent soit par les dommages qui y ont été causés par nos ennemis, soit par les ravages des eaux qui ont emporté une partie du terroir, ne permet pas à la communauté de garder le silence. L'exposition des faits en excitant les mouvements d'une juste compassion doit animer ceux de votre justice et de votre équité. Vous êtes les dignes pères du peuple, les habitants de St. Laurent doivent ressentir tous les effets de cette tendresse paternelle.

Le lieu de St. Laurent situé sur le Var fut le premier exposé à la fureur d'une milice insolente que toute l'autorité des généraux ne put ni arrêter ni modérer. Le séjour de l'armée ennemie y étant plus long que partout ailleurs, tout le terroir fut ravagé, on commença par les oliviers dont on coupa 3000 et quelques cents pieds. Toutes les vignes furent arrachées, à l'exception de quelques-unes qui étaient sur les hauteurs, tous les arbres fruitiers eurent le même sort, il n'y eut que quelques figuiers qui échappèrent à la rage des soldats.

De même la forêt qui appartenait à la communauté a été dépeuplée, les bois des particuliers ont été coupés, ce n'est plus qu'un terrain stérile et infructueux.

La campagne ainsi dévastée, les maisons du village furent démantelées, on en ôta les portes et les fenêtres, on en tira les gonds et les fers, la moitié des maisons ont été abattue n'y ayant plus que les murs, les poutres et les chevrons furent employés par les ennemis pour faire le pont sur le Var et le reste le brûlèrent, l'effet qui s'en suivit est certainement bien déplorable: les maisons ainsi ouvertes, plusieurs habitants ont péri par la rigueur de l'hiver, n'ayant ni couvert ni bois pour pouvoir s'en garantir, elles sont actuellement dans la même situation. Les pauvres habitants ont essuyé toutes les fureurs des ennemis, tant lors de leur entrée que lors de leur fuite qui ne fut pas précipitée.

Mais ce ne sont pas là les seuls malheurs dont ces misérables habitants ont été accablés, il semble que les éléments aient agi de concert avec les hommes pour achever leur entière ruine, les pluies abondantes qui ont régné l'hiver dernier grossirent si fort le Var, que les eaux ont emporté de leur terroir un terrain de demi-lieue de longueur et de quart de lieue de largeur.

Mais ce n'est pas tout: le terrain à l'endroit où le Var se jette dans la mer, formait des jardins très précieux, les eaux venant en abondance et avec rapidité, ont fait regonfler celles de la mer, qui se sont répandues dans ces jardins, dont elles ont emporté une partie et engravé le reste. Ce n'est plus aujourd'hui qu'un terrain propre à porter les joncs, au lieu qu'auparavant c'était ce qu'il y avait de plus précieux dans ce terroir, c'était une contenance d'un quart de lieue en largeur et en longueur.

Il faut un siècle pour rétablir ce terroir dans son premier état, s'il faut suivre la rigueur de la règle, la seule ressource des habitants est celle de déguerpir.

Martin député, Mérison député ».

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

 Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

 Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com