12/09/2006
LES ROMAINS A SAINT LAURENT
LES VOIES ROMAINE DANS LE SECTEUR
DE SAINT LAURENTLa voie romaine (voie aurélienne) quittant Cimiez, remontait vers le Ray (aujourd'hui quartier nord de Nice), le col de la SERENA et SAINT-ROMAN, de BELLET, pour passer le Var à la hauteur de SAINT -SAUVEUR, lieu qui sera plus tard consacré comme gué (Saint Christophe) et christianisé.
Ce gué de Gattières, sur la rive droite, a donné des tombes, des restes de voie et peut-être les vestiges d'un sanctuaire.
De Gattières à Saint-Jeannet, la voie est presque intacte: elle passe au pied de l'actuel château de La Gaude (ancienne commanderie des Templiers) chargé quelques siècles plus tard de surveiller le passage du Var situé à l'est.
M.C. Grassi, dans sa thèse « Les voies de Communication en Provence Orientale de l'époque romaine à la fin du XVIIIème siècle » (1970), précise que la principale voie romaine du littoral, de Plaisance au Var, porte le nom de Via Julia Augusta, attesté par les « milliaires ». Signalons que lors du règlement de janvier 27, intervenu entre AUGUSTE et le Sénat, l'ancienne province Transalpine était devenue la NARBONNAISE, province impériale jusqu'en 22, sénatoriale depuis. Le Var formait, à cette époque, la frontière entre la NARBONNAISE et l'ITALIE. La numérotation des milliaires confirme ce que les textes nous apprennent. Les milliaires qu'OCTAVE AUGUSTE fit placer sont numérotés en partant de ROME jusqu'au VAR. Passé le Var, la numérotation change.
La construction de la Voie Julia –Augusta remonte en 13 avant J .C. A l'ouest du Var, les milliaires ne portent plus d'appellation, le nom de voie aurélienne, donné plus tard par analogie avec la route venant de Rome par les côtes tyrrhéniennes et liguriennes qu'elle continuait, n'a pas valeur originelle.
Selon cette étude les incertitudes subsistent sur le tracé exact de la voie à l'ouest du Var et des fleuves côtiers, que seules des fouilles ultérieures pourraient vérifier .
Au-delà de Saint-Jeannet, la voie Julia Augusta atteignait ensuite Vence d'où l'on pouvait remonter sur Castellane et Digne ou redescendre vers Antibes par Cagnes et Biot.
La zone marécageuse et insalubre du delta du Var interdisait le passage d'une voie ).
L'embouchure du Var, à l'origine de notre ère, ne se présentait pas sous la forme d'un promontoire, si l'on en juge par des cartes relativement récentes, mais par une large échancrure.
Cette zone fut comblée au cours des siècles par l'apport fluvial en matériaux (sables, graviers) et changea progressivement le profil de la côte en ce point. Strabon indiquait: « Le Var couvre en hiver la largeur de 7 stades (250 m) donc 2 km de largeur près de son embouchure ».
A l'époque romaine considérée (entre le 1er et le IIIème siècle), seule devait exister sur la rive droite du Var une voie pour piétons, reliant le site de Saint-Laurent à celui voisin de Cagnes, (inscriptions et sépultures) à la base de la colline. Cette voie légère (diverticule) longeait et surplombait les marécages, à la latitude de ce qui devint plus tard le Chemin de Provence.
C'est précisément en bordure de ce passage naturel que furent mis à jour en 1970 les vestiges de la villa romaine décrite plus haut, découverte confirmant notre hypothèse.
Fidèles à leurs habitudes agraires, les Romains protégeaient leurs voies essentielles de circulation par une bande de culture de part et d'autre. Ces cultures confiées à des colons répartis suivant le système des centuriations étaient im- rusticae » dont l'activité essentielle était l'oléiculture.
Les fouilles ont montré des installations d 'huilerie très importantes qui laissent supposer une possibilité d'expédition d'huile vers d'autres régions.Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?
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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
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