06/10/2006
UN HOPICE CONVOITE (SUITE)
QUERELLES RELIGIEUSES
AUTOUR DU PREMIER HOSPICE ( 2 )Les évêques de Vence, nouveaux propriétaires des lieux s'octroyèrent la totalité des bénéfices attribués auparavant à leurs rivaux. La bulle pontificale de 1328 indiquait le prévôt de Grasse et les évêques de Fréjus et Toulon comme réorganisateurs de l'hospice; ceux-ci désignèrent six frères placés sous l'autorité du prieur du bourg de Saint-Laurent, un nommé LA YET . Après ce coup de force, les libéralités des voyageurs déclinèrent, ceux-ci sachant qu'elles iraient au diocèse et non à l'hôpital.
La cupidité des évêques de Vence « ne laissait pas aux hospitaliers de quoi entretenir l'hôpital, ni le bétail nécessaire à la culture, si bien que malgré la défense de ne rien exiger des passants, une boîte destinée à recevoir les aumônes était installée dans la barque ». Le nouveau prieur FERAUD réclama avec l'appui du diocèse niçois un réajustement de la subvention épiscopale.
Les évêques de Vence restant sourds à ces récriminationsi l'archevêque, choisi comme arbitre, vint d'EMBRUN à NICE chez les religieux de Saint-François « afin de convenir des moyens à envisager pour diriger l'hôpital., à la conservation duquel la ville de Nice est beaucoup intéressée, à cause de son commerce et des oeuvres pies qui s'y font ».
Une nouvelle charte, bien qu'admettant « l'obligation pour 1 'hospice de rester propriété des évêques » précise que « désormais les frères disposeraient du bétail nécessaire à la culture des terres avec douze charrues, autant de bouviers et de paires de bœufs ». D'autre part, un médecin serait installé à 1 'hospice avec un prêtre « pour donner les sacrements et dire la messe aux pauvres ». Les hospitaliers bénéficieraient en outre « de quoi se nourrir, s'habiller et faire l'aumône aux voyageurs ». En revanche, obligation leur était d'assurer « une barque sur le Var , avec un frère et un nautonier; en période de crue, le nombre des passeurs devant être porté à trois, auquel cas il y aurait aussi des gaïeurs pour montrer le gué ».
De plus, par règlement du 17 octobre 1334, un député choisi par le chapitre de Nice vérifierait périodiquement le compte de l'hospice «en vertu de son droit d'inspection du fait de ses donations ».
Pour plus de précaution, en 1345, il appartint à l'évêque de GLANDEVES et au prieur de PUGET-THENIERS de répartir les subsides versés par les Niçois à l'hospice ce que l'évêque de Vence prétendait recueillir à son profit.
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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
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