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18/06/2007

L'HOMME ORGANISE LE PASSAGE DU VAR

Le Var aujourd'hui endigué avait, alors que St. Laurent n'existait pas encore, un lit large où il pouvait laisser à loi­sir divaguer ses eaux capricieuses. Ce « fleuve » , comme le baptisa le premier Jules CE­SAR, sujet à des crues soudaines et imprévues causées par les violents orages alpins, fut qualifié de « Grand fou » par VAU­BAN. Aussi longtemps que le comté de NICE fut sous la do­mination des ducs de Savoie, le Var servit de barrière naturel­le entre Piémontais et Provençaux. Ainsi nul n'est étonné d'apprendre qu'au XIII ème siè­cle, les voyageurs arrivaient avec inquiétude sur les rives mou­vantes, face à ce fleuve hostile. Le Var constituait un obstacle naturel sur la route des pèlerins allant ou venant de ROME vers la PROVENCE, ou des négociants venant d'Italie ou de France. A une époque où la chrétienté était omnipotente, il ap­partenait à des moines de fonder un hôpital, sorte d'auberge, destiné à recevoir les nombreux pélerins qui parcouraient les routes. Cet hôpital leur fournissait le gîte et la nourriture et leur permettait d'attendre le moment propice pour effectuer la traversée du fleuve à dos d'hommes. Malgré leur charité et leur abnégation, qualité propre à l'état religieux, les dons (plus ou moins forcés) des pélerins étaient tout de même acceptés et compte tenu qu'en ces temps incertains où l'on entretenait la crainte de la fin du monde, il était de bon ton d'aller régulièrement à ROME pour y expier ses forfaits, les bénéfices importants des moines hospitaliers de la rive droite du Var firent des envieux. Les successeurs des fondateurs de cette entreprise, les moines Augustins d'Agrimont qui, comme le laisse entendre l'histoire, avaient quelque peu relâché leurs règles monasti­ques, profitaient des circonstances pour entretenir bien des rapports avec le malin. Ils ne négligeaient aucun des plaisirs temporels; disons que l'évêque de Vence qui rapporta ces calomnies aurait vo­lontiers fermé les yeux, s'il n'avait été surtout alléché par leurs fructueuses affaires. Ces impudiques Augustins, qui profitaient des avanta­ges du métier et grossissaient leur pécule, furent chassés et leurs affaires prospères confiées selon un document d'époque « à des âmes du lieu dévouées corps et biens à l'évêque de Vence ». Leur fuite qui arrêtait un scan­dale permanent se termina tout simplement de l'autre côté du Var , dans le quartier qui porte encore aujourd'hui le nom de leur saint patron: ST AUGUSTIN . Car si l'évêque de Vence ne tolérait aucune entorse à la règle, le Pape, lui, soutenait les pieux capucins; il leur avait donc suffit de changer d'évêché...

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