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24/07/2008

ITINÉRAIRE DE VISITE DU VIEUX VILLAGE

 SUR LES BORDS DU VAR AU Xème SIÈCLE

L’intérêt porté au passé de Saint Laurent du Var par ses habitants toujours plus nombreux et par les touristes de passage, nous a engagé à établir un itinéraire de visite à travers les vieux quartiers. Cette promenade permet de découvrir en une demi-journée quelques-uns uns des vestiges marquant de leur empreinte la riche histoire de ce bourg provençal.

Tout débute voici près de deux millénaires et peut-être le double, si l'on fait foi aux traces d'habitations lacustres identifiées au début de ce siècle à l'embouchure du Var (Cap 3000).

Avec la venue des Romains, des sites différents seront choisis en fonction des impératifs dictés par la sécurité:

A la Pax Romana (IIIème siècle), les « villae » seront bâties dans la plaine ouest le long de l'actuelle Avenue de Provence (ancienne voie romaine).

Pendant les périodes troubles, plus à l'écart et en hauteur sur la colline des Agrimonts, ce sera le Castrum Agrimontis: (IVème siècle). Sans doute détruit lors des grandes invasions (Lombards ou Saxons) au VIème siècle, le Castrum Agrimontis à peine relevé de ses ruines dut subir les assauts des Sarrasins qui occupèrent le pays de 813 à 972.

Après ces épreuves, le silence retombe et l'on signale seulement une halte, « VARUM », sur la berge occidental du fleuve, vers 1005.

En 1033, un hameau se crée à l'emplacement de l'actuel « Parc François Layet » (ex Place Neuve), là où commence notre visite.

Vous abandonnerez votre véhicule sur le vaste parking situé en face de la Rue Desjobert.

Selon l'historien Gioffrédo, ce nouveau village sera partiellement emporté par les crues du Var. Seule la partie haute de l'agglomération bordant l'église aurait échappé aux inondations dévastatrices.

Pour aborder la visite, grimper le petit escalier de pierres usées qui escalade les anciens remparts cernant le village depuis le XVIème siècle.

Parvenu place Adrien Castillon, sur l'emplacement de ce qui fut à l'origine l'ancien cimetière, vous pourrez admirer la très élégante église romane provençale surmontée d'un campanile caractéristique.

L'ensemble s'échelonne du XIème au XIIème siècle avec des remaniements au XIVème et XVIème siècle. L'église bâtie en pierres calcaires de Gattières possède un beau chevet en « cul de four «, surmonté d'une originale frise dentelée, orienté au levant. Il est possible d'identifier sur le mur sud les aménagements successifs qui visèrent à agrandir l'église au cours des âges. Une plaque datée de 1825 restitue cette réalité liée à l'essor démographique de la communauté. La tour quadrangulaire supporta un clocher conique en pierres de style roman lombard jusqu'en 1925 où elle reçut une ornementation en fer forgé. Elle porte aussi les traces visibles de restaurations destinées à la consolider, mais la base conserve l'appareillage du XIème siècle.

Rejoindre la petite place qui fait face, à l'Ouest, au porche de l'église.

Ici débute en 1162 l'histoire de Saint Laurent du Var avec la première mention d'un hospice destiné à recevoir les voyageurs parcourant la côte et traversant le Var à bord d'un bac. Du premier hospice confié tour à tour à différents ordres monastiques, dont les Augustins, il ne subsiste que le mur limitant l'espace au nord de la placette.

Bâti en briques rouges tirées de l'argile du pays, ce mur est percé par une jolie fenêtre géminée, partagée d'une élégante colonnette en marbre avec un chapiteau sculpté. Remarquer les détails ornementaux de l'ogive ainsi que la composition du mur.

La grande voûte de plein cintre du rez-de-chaussée devait servir d'accès au porche de l 'hospice.

Pénétrer ensuite dans l'église, cette construction à nef voûtée en berceau brisé, sans narthex ni transept, avec ses bas-côtés étroits et ses fenêtres rares, relève du plus pur style roman provençal. Datable du XIème siècle pour la partie centraIe, elle a subi au cours des temps des restaurations malheureuses, destinée à satisfaire aux exigences d'un clergé soucieux de suivre le goût du jour.

Il est possible néanmoins d'admirer sur le bas côté sud un joli reliquaire en bois doré du XVIIème siècle, dit de St. Benoît, contenant selon la tradition un os de la jambe du saint martyr, fondateur de l'ordre des Bénédictins (mort en 543).

Sortir de l'église et franchir à droite un passage voûté et s'arrêter ensuite sur la place Mayen. Nous sommes ici au cœur de l'ancien village du XIème et XIIème siècle.

L'îlot homogène que bordent à l'Est les rues Raphaël Monso et Ferraretto, complété par les ensembles situés au Nord de la place Mayen entre les rues Suchet et des Gueyeurs, limité à l'Ouest par la rue du Four, forme le noyau le plus ancien.

Les passages voûtés furent percés à l'origine.

Lorsque le village sera reconstruit au XVème siècle ces ouvertures réuniront les deux parties nées d'époques différentes. En effet, la bourgade paisible entourant l'hospice tenu par les Capucins, connut au XIVème siècle toute une série de calamités qui lui furent fatales: peste à répétition, invasions de sauterelles, bandes de mercenaires, pirates venus de la mer, anéantirent la population et détruisirent une partie des habitations.

Noter vers le sud, dans la rue Raphaël Monso, « le caladage » qui permettait les jours de pluie de nettoyer les rues en pente grâce à cette rigole. Remonter ensuite la rue Ferraretto et remarquer sous le passage voûté, où le crépi du mur a disparu, l'assemblage régulier du mur, composé de galets ronds extraits du Var, les arêtes droites des constructions étant montées avec des briquettes.

Parvenus place de la Fontaine, face à la rue Honoré Geoffroy, nous abordons le village bâti au XVème siècle avec des règles d'urbanisme particulières.

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

10:04 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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