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11/12/2008

SOUVENIRS DE LA GUERRE 1939-1945 (1)

CARTES POSTALES ANCIENNES (47).jpgRAPPEL HISTORIQUE

Au cours des années 1940 à 1944, période parmi les plus doulou­reuses de notre histoire, la ville de St-Laurent-du-Var, a, bien sûr, ressenti les grands événements qui ont jalonné la vie de notre pays: le désastre de 1940, l'occupation, la libération... mais elle a aussi été marquée par des faits qui lui sont propres et qu'il sem­ble intéressant de rappeler afin de mieux situer dans le temps et dans l'espace les témoignages de ceux qui les ont vécus et dont les souvenirs sont l'objet de cette plaquette.

Après la défaite de nos armées en 1940 et l'Armistice qui s'en est suivi, la France a été scindée en plusieurs parties :

- une zone annexée: Alsace et une partie de la Lorraine;

- une zone réservée: Ouest de la Lorraine, Vosges, Belfort; - une zone interdite: Nord -Pas de Calais;

- une zone occupée par les Allemands: au Nord d'une ligne allant de Hendaye à Tours-Moulins et Nantua;

- une zone "non occupée" au Sud, gouvernée depuis Vichy. En novembre 1942, après le débarquement des américains et des britanniques en Afrique du Nord et le sabordage de la flotte à Toulon, la totalité de la France fut occupée par les Allemands à l'Ouest et les Italiens à l'Est. Le partage entre ces deux nouvelles zones d'occupation était délimité par une ligne Nantua - Vienne ­Valence- Avignon - Aix, la Corse étant entièrement sous domina­tion italienne.

Cette occupation italienne, peu dense et plutôt débonnaire, n'a pas laissé de trop mauvais souvenirs aux laurentins. Le P.C. ita­lien était installé à la villa " La Collinette" surplombant la N. 7 à la hauteur du marbrier. Les Italiens ont également occupé, à Montaleigne, le " Château" appartenant alors à M. et Mme FAHNESTOCK et la villa CYBLA avenue de la Libération (ex départementale 209).

~près la capitulation italienne, le 8 septembre 1943, notre région est occupée par les Allemands qui se livrent à une fortification intensive du littoral azuréen de Théoule à Menton.

Ils avaient installé leur PC à "la Collinette", des unités de DCA étaient stationnées le long du Var au Nord et au Sud des ponts, leurs batteries mises en place aux plateaux fleuris et au quartier du Lac. Les Services fonctionnaient près de l'ancienne mairie à la villa " La Marjolaine" qui se trouvait à la place du supermarché "Casino", ainsi qu'aux établissements Gimello (avenue de Gaulle près" d'Intermarché").

Il ne semble pas que la vie matérielle des laurentins sous l'occu­pation ait été très éprouvante. La commune était, en effet, en grande partie agricole et les services de la mairie, sous l'impul­sion du maire, M. RAVET et de la secrétaire de mairie, Mme MATHIEU, délivraient abondamment tickets de ravitaillement, voire faux papiers, à ceux qui en avaient besoin. En revanche, les exigences allemandes, les pressions physiques et psychologiques, les gênes de toutes sortes apportées à la vie quotidienne, ont été de plus en plus difficiles à supporter.

La résistance s'est surtout développée à partir de la fin 42, favori­sée par le refus des jeunes de se soumettre au service du travail obligatoire (S.T.O.) en Allemagne, organisé par le gouvernement de Vichy sous la pression du vainqueur, et le chef départemental de la Résistance fut un laurentin, Georges FOATA alias" capi­taine MORGAN». Huit laurentins ont été déportés.

Puis, ce fut la dure période des mois qui ont précédé les débar­quements et ont vu se succéder à un rythme accéléré et une puis­sance progressivement accrue, les bombardements des alliés sur les ponts du Var... et la cité laurentine ! 23 attaques ont été subies, notamment les bombardements du 26 mai - qui a détruit partiel­lement un train de voyageurs à proximité de la gare - et des 2 et 6 août, particulièrement meurtriers pour la population restante. Beaucoup de familles, en effet, s'étaient réfugiées à Cagnes, à Montaleigne ou dans l'arrière-pays pour échapper aux risques des bombardements alliés, souvent imprécis en raison de la DCA allemande, qui obligeait les avions à larguer à haute altitude. Le bilan s'est élevé à 70 tués, 23 blessés, 103 maisons détruites et 762 endommagées. St-Laurent était sinistrée à 40 %. Les souffrances endurées par notre cité et ses habitants ont, d'ailleurs, été reconnues par une citation à l'ordre du régiment délivrée le Il novembre 1948 et dont le texte est le suivant : Saint-Laurent-du-Var- Département des Alpes-Maritimes : " Petite ville des Alpes -Maritimes très éprouvée pendant la der­nière guerre. A subi vingt-trois bombardements au cours desquels cent trois maisons ont été détruites et sept cent soixante deux par­tiellement endommagées. La liste de ses soixante-dix morts, vingt-trois blessés et huit déportés attestent élogieusement de la contri­bution apportée par sa population et par son groupement de Ré­sistance à l’œuvre de la Libération."

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Bronze.

Enfin, le 27 août 1944, une colonne motorisée canadienne, ve­nant de Cagnes libérait St-Laurent, non sans qu'un dernier accro­chage avec les Allemands, retranchés square Djibouti (BENES), fasse deux victimes: deux résistants, LEDIEU et ABONNEL, qui ouvraient la route aux Canadiens et dont le sacrifice est maté­rialisé par une plaque apposée au N° 550 avenue de la Libération et au pied de laquelle une gerbe du souvenir est déposée chaque 27 août, par la Municipalité.

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10:00 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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