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14/07/2010

L’ÉGLISE DE SAINT LAURENT : HAUT LIEU HISTORIQUE DE

12 LA PLACE VIEILLE DE L'EGLISE EN 1900.jpg

L'église des XI e et XIIè siècles a été remaniée aux XIVè et XVIè siècles, restaurée en 1654 et 1850. Bâtie en pierres calcaires de Gattières, éclatées au pic et posées à plat en assises régulières, cette maçonnerie rustique et simple est décorée de bandes lombardes. La construction possède un beau chevet en cul-de-four, surmonté d'une frise en dents d’engrenage. Ces détails architecturaux sont caractéristiques du style roman lombard qui s’est répandu au XI e siècle de la Lombardie à la Catalogne.

Sur le mur sud une plaque datée 1825 identifie les aménagements successifs.

La base du clocher est restée romane, après une restauration de 1925 qui retira le sommet pyramidal pour le coiffer d’un campanile caractéristique.

A l'intérieur, le style roman s’exprime par la rareté des fenêtres et une nef voûtée en berceau brisé.

L'église renferme un reliquaire en bois doré du XVII e siècle, contenant un os de la jambe de Saint-Benoît (martyr en 543), fondateur der l'ordre des Bénédictins.

La place contiguë à l'église a servi de cimetière du Moyen-Age au XVIII e siècle.

On remarquera le mur de l'ancien monastère-hospice  du XI e siècle, jouxtant l'église, avec son élégante fenêtre géminée, la colonnette en marbre sculpté, et les détails de l'ogive.

Le passage voûté donnant accès à la place de l'église, a été percé au XVè siècle. L'ancien village des XI e et XII e siècles est délimité par les rues situées autour de l'église romane (rues Monso, Ferraretto, place Mayen, rues Suchet, du Four et rue des Gueyeurs). Les passages voûtés ont été percés à l'origine.

L’église de Saint Laurent et son hospice, destiné à accueillir les pèlerins circulant vers Rome ou Saint Jacques de Compostelle tout au long du Moyen Age, constituent un témoignage émouvant de la foi et d’une spiritualité qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

LES TRESORS, RELIQUES ET CRYPTE DE L’ÉGLISE

Aujourd’hui, l'intérieur de l'église, caractéristique du style roman provençal, présente un reliquaire en bois du XVIIe siècle contenant selon la tradition un os de la jambe de Saint-Benoît, fondateur de l'ordre des Bénédictins. L’église possède également, sous ses fondations, un ossuaire datant des remaniements du bâtiment, c'est à dire du XVIII e siècle. Il n'est pas visible par le public mais la municipalité a préservé l'accès de cet élément important de l'histoire laurentine par l'installation d'une trappe. Découvert en février 1999, cet ossuaire contient des ossements, des dents appartenant à un enfant d'une dizaine d'années et des fragments de terre cuite, de verre et de bois. 

Fort de ce descriptif présenté aux touristes nous avons remonté le temps et consulté les travaux de G. Doublet de 1903 qui éclaire les lignes suivantes.

Au XVIIIe siècle, la fête patronale était célébrée le 8 septembre on y signale alors quelques intéressantes reliques. Celle de saint Benoît apparaît en 1683 dans une chasse placée dans le buste de bois surdoré. Les reliques ont été envoyées par Bernardin écuyer tranchant d’Innocent XI à Albanelli ancien prieur du lieu, il s’agirait d’un os de la jambe du saint. Ces reliques sont encore citées dans les inventaires de 1715 et 1771.

La chapelle sainte Pétronille au quartier de la Baronne, lieu de pèlerinage, appartenait autrefois à la paroisse de la Gaude. En 1903, une relique de la sainte était toujours conservée dans la sacristie de l’église. Datée de novembre 1881, elle est signée par l’évêque titulaire de Porphyre.

De même, une relique de la Vraie Croix, datée de mars 1827 et signée du cardinal Zurla, est offerte à l’adoration des Laurentins.

Rappelons l’importance du culte des reliques dans la religion catholique.

Le culte consiste dans certains honneurs extérieurs rendus aux restes des saints. Ainsi, on les porte en procession, on les encense pendant les cérémonies du culte public, on leur donne, dans les églises, des places d'honneur, on les expose, certains jours, à la vénération des fidèles. Il s’agit du corps, fragment du corps d'un saint ou d'un Bienheureux, objet qui a été à son usage ou qui a servi à son martyre, dont le cuIte est autorisé par l'Église catholique.

L'Eg1ise ne permet à ses prêtres de célébrer la messe que sur des pierres sacrées, qui contiennent quelques reliques.

Le tombeau de la famille seigneuriale des Pisani était placé dans la chapelle Saint Joseph située du côté de l’Epître, portant sur son arc leurs armes : un arbre surmonté de deux étoiles. En 1654, l’évêque Godeau indique le dallage de l’église en désordre. Il prescrit de ne plus enterrer personne que si l’on exige trois livres pour le pavé et si on le refait avec soin ! L’évêque Crillon en 1699  remarque les sépultures de la famille de La Vie et des Vians. En 1903 le dallage est neuf et l’on ne distingue plus une seule pierre tombale, même celle des Pisani dans la chapelle Saint Joseph.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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09:11 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dÉcouverte

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