28/02/2011
"UN PEU D'HISTOIRE DE SAINT LAURENT DU VAR" UN NOUVEAU LIVRE D'EDMOND ROSSI
Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.
Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.
Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.
Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.
L’ouvrage illustré de 160 pages édité dans la collection « Provinces Mosaïques » par les célèbres Editions Sutton (http://www.editions-sutton.com), spécialiste national du régionalisme, est en vente au prix de 22€ dans toutes les bonnes librairies de la région et disponible sur catalogue dans la France entière.
Pour obtenir un exemplaire dédicacé, téléphonez au 04 93 24 86 55.
Savoir + :
16:55 Publié dans HISTOIRE, Livre, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
21/02/2011
PRISONNIERS ET ESCLAVES DES BARBARESQUES
Le 17 juillet 1623, le prieur de Saint Laurent Gaspard Bertrand nous apprend qu’au matin des pirates turcs venus d’Alger, conduits par deux renégats provençaux, débarquèrent de neuf galères à l'embouchure du Var.
Les « barbaresques » ravagèrent la campagne niçoise y brûlant la forêt et 40 maisons. Des habitants de Saint Laurent en route pour Nice fuirent le massacre et les violences en se réfugiant dans la tour des Serres destinée à cet effet sur la rive gauche du Var. Là, ils résistèrent un temps aux assauts des pirates, une partie des familles qui y avaient trouvé refuge périrent dans les flammes ou furent faits prisonniers.
Ainsi une jeune fille, Viviane Bartholomeire tenta d’échapper aux flammes en sautant d’une fenêtre bien qu’assommée elle fut capturée et transportée dans une des galères…
En 1634, on estime à 36 000 par an le nombre de captifs blancs ramenés au Maghreb pour être vendus comme esclaves. Si les hommes constituent une main d’œuvre utile les femmes sont, elles, destinées aux harems. Les razzias conduites pour alimenter ce sinistre commerce se poursuivront jusqu’à la conquête de l’Algérie en 1830.
Dans son « Candide » Voltaire inspiré par un récit de Régnar, un confrère en
littérature ancien prisonnier des Barbaresques, rapporte les mœurs abjectes des
pirates pourvoyeurs d’esclaves blancs. « Aussitôt on les dépouilla nus comme des singes, et ma mère aussi, nos filles d'honneur aussi et moi aussi. C'est une chose
admirable que la diligence avec laquelle ces messieurs déshabillent tout le monde.
Mais ce qui me surprit davantage, c'est qu'ils nous mirent à tous le doigt dans un endroit où nous autres, femmes, nous ne laissons mettre d'ordinaire que des canules. Cette cérémonie me paraissait bien étrange, voilà comment on juge de tout quand on n'est pas sorti de son pays. J'appris bientôt que c'était pour voir si nous n'avions pas caché là quelques diamants. Vous concevez assez tout ce que nous eûmes à souffrir dans le vaisseau corsaire. Ma mère était encore très belle, nos filles d'honneur, nos simples femmes de chambre avaient plus de charme qu'on n'en peut trouver dans toute l'Afrique. Pour moi, j'étais ravissante, j'étais la beauté, la grâce même, et j'étais pucelle. Je ne le fus pas longtemps. »
Voici le témoignage oculaire du Marseillais Laugier de Tassy qui a résidé longtemps à Alger :
« Quant aux esclaves du gouvernement, le Dey en prend un certain nombre des plus jeunes et des mieux faits, pour lui servir de pages. Ceux-ci sont bien pourvus et bien vêtus. Ils reçoivent d'ailleurs assez souvent des présents considérables de gens qui ont affaire à la Cour. Les autres enfin, logent dans des bagnes où l'on a soin de les enfermer tous les soirs. Ceux-là ne sont pas négligés non plus. Ils ont trois petits pains par jour, un petit matelas et une couverture. Il y a aussi une chapelle dans chaque bagne. »
Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var. Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice. Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane. Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var. Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur. Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur. Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
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18:26 Publié dans DECOUVERTE DU PASSE, HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2011
NORIA, UNE PARTICULARITÉ DU MIDI
UN PEU D’HISTOIRE, A PROPOS DE LA NORIA…
L’actualité cagnoise a remis au goût du jour la noria à propos de celle située jadis au quartier du Béal, puis déplacée pour permettre l’implantation immobilière, celle-ci devrait être réinstallée dignement ailleurs, comme un témoignage de notre patrimoine local.
Dans le passé les norias étaient nombreuses sur le territoire de Cagnes, jusque dans les années 80, une d’elle était visible sur le bord de la RN 7, au quartier des Vespins.
Une noria est une machine hydraulique qui constitue l'ancêtre des centrales hydrauliques modernes. La noria (mot d'origine arabe) mue par un manège, était connue des Romains, car l'irrigation était une nécessité déjà ancienne dans les régions semi-arides nouvellement conquises.
Elle sert à élever de l'eau et fonctionne suivant le principe du chapelet hydraulique. C'est une grande roue à ailettes installée sur un cours d'eau et actionnée par le courant. Un chapelet de godets fixés à cette roue élève et déverse l'eau dans un aqueduc associé qui la distribue.
Dans les zones sans cours d'eau, comme l’était la campagne cagnoise, les norias étaient aussi utilisées pour remonter l'eau des puits, et ainsi irriguer les cultures. Dans ce cas, c'était le plus souvent un cheval, un mulet ou un âne qui, les yeux bandés, faisait tourner la roue.
La noria (de l'espagnol noria, de l'arabe na'ora) est un appareil destiné à élever l'eau grâce à des godets, attachés sur une corde ou chaîne sans fin, qui plongent renversés et remontent pleins. Cette machine hydraulique élévatoire consiste en une corde ou une chaîne sans fin tournant sur un tambour placé à la partie supérieure et à laquelle sont attachés des seaux ou des godets.
On distingue deux sortes de norias celle où le seau, incliné par un arrêt, verse avant d’avoir passé sur la roue supérieure et celle où le seau verse en passant sur cette roue.
L'avantage que ces machines peuvent offrir dépend principalement de la construction des roues, des seaux et de la chaîne, ainsi que de la manière dont le déversement s’opère.
D’autre part, elles présentent de nombreux inconvénients. Les godets en en montant laissent tomber une partie de l’eau qu’ils avaient d’abord puisée et la machine élève toujours les godets plus haut que le fond du réservoir ou de la rigole d’écoulement. Enfin les godets étant très légers se déforment et se déchirent facilement dans les chocs fréquents qu’ils reçoivent pendant le mouvement oscillatoire que prend la chaîne lorsqu’on monte l’eau à une hauteur un peu grande.
L’irrigation des terres agricoles, nécessité primordiale de notre climat, explique l’usage de cette étrange machine venue du fond des âges et connue dans tout le bassin méditerranéen.
Plus simple lorsque possible, mais moins économe, les canaux ou béals captant l’eau détournée des cours d’eau, représentent un moyen plus commode d’irrigation des cultures comme à Saint Laurent du Var et dans ce quartier de Cagnes qui en conserve le nom.
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17:12 Publié dans DECOUVERTE DU PASSE, HISTOIRE, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (2)