sperada

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/03/2012

IOUDENITCH, UN GÉNÉRAL RUSSE MORT A SAINT LAURENT DU VAR

Yudenich.jpg

Né à Moscou, Ioudenitch a fait ses classes au Collège militaire d'Alexandrovski où il a gradué en 1881. Lors de la guerre russo-japonaise en 1904, il commande un régiment sur le front. Il est nommé chef d'état-major dans le district militaire de Kazan en 1912, puis dans celui du Caucase en 1913. Au début de la guerre, en 1914, il est nommé chef d'état-major de l'armée du Caucase sous les ordres du général Vorontsov mais celui-ci, battu dès les premiers combats, est destitué. Ioudenitch est alors promu commandant de l'armée du Caucase et responsable du front.

Profitant des revers de Vorontsov, Enver Pacha tente une offensive vers Kars en passant par les montagnes mais Ioudenitch parvient à le vaincre lors de la bataille de Sarikamis. Il essaie ensuite d'exploiter la défaite turque en envahissant l'Arménie, près du lac Van. Ses armées investissent Van le 20 mai1915. Deux mois plus tard, une riposte turque le force cependant à évacuer la ville. Les Russes sont refoulés d'environ 100 kilomètres sur la frontière.

Ioudenitch rassemble alors toutes ses réserves (20 bataillons) en un groupement qu'il lance sur le flanc gauche de l'armée turque Prise entre deux feux, celle-ci bat en retraite vers la frontière. À la fin d'août, les Russes ré-occupent Van. Les armées tsaristes ont alors pu compter sur la sympathie de la population civile du pays, ce qui est à l'origine du génocide arménien de l'automne 1915.

En septembre, Ioudenitch perd son poste de commandant en chef au profit du grand-duc Nicolas, qui se retrouve en charge du front du Caucase après que Nicolas II l'ait remplacé comme commandant suprême des armées. Il donne cependant carte blanche à Ioudenitch, qui organise une nouvelle offensive pour 1916. Il commence par renforcer ses positions sur Van, puis lance son armée vers Erzeroum et Trabzon.

À l'hiver 1916, il remporte la bataille d'Erzeroum et s'empare de la ville de Trabzon, en avril. À l'été, ses armées obtiennent de nouveaux succès en écrasant les Turcs à Erzincan et ce, malgré la présence au front du général Mustapha Kemal.

La Révolution russe sonne le glas de ses victoires. Le gouvernement provisoire, n'ayant pas confiance en lui, le destitue, ce qui met fin aux victoires russes en Arménie.

En 1918, peu après la prise du pouvoir par les Bolchéviks, Ioudenitch émigre en France puis en Estonie. En juillet 1919. il joint les rangs de la guerre civile en y devenant commandant en chef de l'Armée blanche sur le front de la Baltique. Il devient également membre du gouvernement contre-révolutionnaire du nord-ouest.

Avec l'aide des Britanniques, il passe les trois mois suivants à organiser et à entraîner son armée. Il a bientôt 20 000 hommes sous ses ordres basés à Narva et à Pskov. Certains d'entre eux sont des transfuges de l'Armée rouge et ne sont donc pas tout à fait sûrs. L'Estonie et la Finlande lui promettent leur aide s'il leur garantit l'indépendance après la guerre. Il ne le fait pas, ce qui a été une erreur car ce renfort lui aurait probablement assuré la victoire.

Coordonnant son attaque avec celle de Denikine en Ukraine et celle de Koltchak en Sibérie, Ioudenitch se met en route le 10 octobre 1919. Il remporte d'abord des victoires, occupant tour à tour Iambourg, Gatchina, Krasnoïe Selo. Le 20, il est à Tsarskoïe Selo, à 30 kilomètres de Petrograd. Il commence alors à perdre le contrôle de son armée car chacun de ses généraux veut être le premier à entrer dans l'ancienne capitale tsariste.

Le 20 octobre, Trotski, chef de l'Armée rouge, donne le signal d'une contre-attaque victorieuse. Le 1er novembre, Ioudenitch ordonne la retraite. Ses troupes trouvent refuge en Estonie où elles sont ensuite évacuées par les Britanniques.

Ioudenitch s'installe en France où il joue un rôle minime chez les émigrés de l'Armée blanche.

Il décède le 5 octobre 1933 à Saint-Laurent-du-Var et est enterré au cimetière russe de Nice.

17/03/2012

19 MARS 2012, LE CINQUANTENAIRE DE LA FIN DE LA GUERRE D'ALGÉRIE CÉLÉBRÉ A SAINT LAURENT DU VAR

COMMEMORATION DU 19 MARS 1978.jpg

Lundi 19 mars à 9 heures, au cimetière Saint Marc, le Comité de la Fédération des Anciens Combattants en Algérie (FNACA) de Saint Laurent du Var, se recueillera et fleurira les tombes des quatre Laurentins morts durant la guerre d'Algérie.

Vous êtes invités à cette commémoration du 19 mars 1962 qui marque  le cinquantième anniversaire du cessez le feu.

15/03/2012

LA BATAILLE DE SAINT LAURENT DU VAR, A L’ARC DE TRIOMPHE

LA FUITE DES LAURENTINS DEVANT L'ARRIVEE DES ARMEES.jpg

 

Le 8 mai 1800, le Général Suchet résiste sur la ligne St. Laurent-Malausséne, de façon à laisser au premier consul Bonaparte, le temps d'accourir avec l'armée placée sous ses ordres.

Le général de Campebon fortifia St. Laurent en installant des remblais avec fossés sur la rive gauche, ainsi qu'autour du village. Un pont de radeaux fut dressé en cas de rupture du pont de bois. Des redoutes protégeaient la côte en cas d'attaque de la marine anglaise. Un système de liaison optique reliait ces dernières avec le Mont Alban. Le 13 mai 1800, Monsieur Alban signale que le drapeau piémontais flotte à nouveau sur le château de Nice.

St. Laurent devient le poste avancé de la résistance française avant l'attaque vers l'Italie. Le 22 mai, Suchet écrit de St. Laurent à Bonaparte pour le féliciter.

Ce même jour les troupes du général Garnier sont attaquées sur la ligne du Var par les troupes piémontaises se dirigeant sur St. Laurent dès  4 h du matin.

Les ouvrages de défense française sont bombardés, un témoin rapporte les épisodes de ce combat sans merci: « Les assaillants furent reçus partout avec tant d'intrépidité, qu'ils furent obligés de rétrograder sur leurs postes respectifs. Tous leurs efforts se bornèrent à faire un feu terrible de leurs batteries, de concert avec les bâtiments anglais qui étaient à l'embouchure du Var, dirigé sur le pont et sur les ouvrages qui le défendaient tant sur la rive droite que sur la rive gauche. Heureusement pour nous que l'intérieur de la tête de pont se trouvait sur un terrain spongieux et marécageux, les obus s'y enterraient en sorte que leurs éclats firent très peu de mal. Nous eûmes cependant quelques blessés parmi lesquels le Général Brunet et le Capitaine de Génie Baudian qui malgré ses blessures ne quitta pas son poste. Le feu de l'artillerie fut si vif de part et d'autre qu'il fut terrible ce jour là et ne se termina qu'à la fin du jour.

Quel spectacle majestueux s'offrit ce jour là aux yeux de l'observateur: une grêle de boulets et d'obus avec le tonnerre de l'artillerie des deux armées et des bâtiments anglais. Des obus qui après s'être enterrés dans une terre bourbeuse reprenaient leur essor et couvraient d'éclats et de boue ceux qui défendaient les ouvrages.

Les batteries françaises qui, de la rive gauche du Var, traversaient le lit du fleuve avec la rapidité de l'éclair, dans la tête du pont, une baraque en bois pour les ouvriers et les outils qui était en flammes, un caisson embrasé par un obus, des blessés qui tombaient, les bâtiments anglais qui vomissaient un nombre immense de boulets, nos mortiers lançant des bombes sur les vaisseaux, les hauteurs de la rive droite occupées par les Autrichiens qui lançaient sur la tête du pont et sur le pont même, boulets et obus, la rive gauche bordée par nos troupes, quel sujet de tableau pour un peintre! ».

La résistance héroïque des défenseurs de St. Laurent devait permettre à Bonaparte « d'éblouir l'Europe » par sa brusque descente du Grand St. Bernard et « sa » victoire de Marengo. Dès  le 29 mai le Général Carnot félicite la garnison de St. Laurent en ces termes: « J'ai reçu, citoyen général Suchet, par le chef de brigade Vallongue, le relevé de votre correspondance avec le premier consul et le général Massena depuis le 18 Floréal jusqu'au 12 Prairial. Le Général Oudinot m'a adressé depuis le précis de vos opérations jusqu'au 14. La défense du pont du Var, dans les circonstances difficiles où vous vous êtes trouvés avec la poignée de braves que vous commandiez sera mise au nombre des actions qui honorent le courage et la constance des armées françaises.

La République avait les yeux fixés sur ce nouveau passage des Thermopyles. Vous avez été non moins braves mais plus heureux que les Spartiates ».

Sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris dans la liste « des journées glorieuses de la patrie », on peut lire sur la face nord du pilier sud-est trois listes de noms qui proclament les victoires, séparées par l'aigle impérial.

La troisième débute par « Le Var »...

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr