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14/07/2013

SAINT LAURENT DU VAR: AU XIXème SIÈCLE LA FRONTIÈRE HÉSITE SUR LE VAR...

LA DILIGENCE RELIANT CANNES A NICE EN 1839.jpg

Pendant les quarante six ans durant lesquels le Var redevint une frontière, le vieux pont de bois continua à relier les deux rives. Souvent il était emporté, et en décembre 1858, Alphonse Karr qui abritait à Nice son opposition au régime bonapartiste et s’y adonnait à la culture florale pouvait noter dans sa chronique des événements locaux :

« Deux arches du pont du Var ont été emportées par les crues des eaux. C’est la seconde fois depuis cinq ans que pareil accident arrive. Je crois me rappeler qu'il y a cinq ans (j’arrivais à Nice) un charretier fut précipité avec sa charrette et ses chevaux. Cette fois, deux voitures, des Messageries, chargées de voyageurs, n’ont passé en se croisant que cinq minutes avant l’écroulement. Chaque fois le service des marchandises et des dépêches est interrompu pendant un jour ou deux et retardé pendant huit ou dix. Supposez l’écroulement plus considérable et les communications entre les Etats sardes et la France pourraient être interrompues, du côté de la terre, pendant un temps beaucoup plus long ».

Mais l’année 1860 ouvre pour notre région une ère nouvelle. Le traité du 24 mars, suivi du plébiscite triomphal au suffrage universel par lequel les citoyens ont affirmé leur volonté, réunit à la France le Comté de Nice. Les deux rives du Var appartiennent désormais à un même département qui reçoit le nom des Alpes Maritimes.

Le gouvernement français se préoccupe immédiatement d’améliorer les communications, afin d’ouvrir largement notre littoral aux courants de la vie moderne. Le chemin de fer est alors le grand agent du progrès. La voie prolongée depuis Toulon atteindra Nice dans l’été 1864. Elle traversait le Var par un pont en fonte et maçonnerie de six arches ayant chacune 50 mètres d’ouverture.

 

L’Etat, la compagnie P.L.M. avaient signé un contrat prévoyant la construction d’un pont route, dont la chaussée devait avoir 6 mètres de largeur, accolé au viaduc du chemin de fer. Cet ouvrage était livré à la circulation en mai 1865.

Mais en raison même de la position de cette nouvelle voie située nettement en aval, le village de Saint Laurent du Var se trouva éloigné de plusieurs kilomètres de la route nationale. Le pont de bois cessa d’être réparé et fut bientôt dans un tel état de délabrement qu’il devint un danger public. Un arrêté préfectoral du 27 juillet 1865 en interdit la circulation. Deux mois plus tard, le 28 septembre, un arrêté autorisait provisoirement le passage  des charrettes d’exploitation rurale du village, sous réserve que le pont serait entretenu aux frais des habitants. Une association syndicale ayant pour but de faire les réparations nécessaires et d’assurer la bonne tenue du pont fut constituée. Finalement un arrêté préfectoral du 19 janvier 1869 ordonnait la démolition de la passerelle.

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr   

 

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