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22/10/2013

SAINT LAURENT DU VAR: L'ÉCOLE MICHELIS A CENT ANS !

LE GROUPE SCOLAIRE EN 1900.jpg

Les conditions de l’enseignement s’activent avec le ministre de l'Instruction Publique Jules Ferry. Une loi (1881) établit la gratuité des écoles primaires publiques, une seconde (1882)  rend l’école obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans. La troisième (1886) confie l’enseignement à des laïcs.

En 1885, avec 944 habitants, l'école de filles reste dépourvue de cour et de latrines ! Face à ces carences, le 11 février 1894 le Conseil Municipal approuve les plans et devis de construction d'une nouvelle école primaire, prévoyant une dépense totale de 36000F, y compris une parcelle de 2000 m2 proposée par Antoine Hébert au prix de 6000F.

M. et Mme Alfred et Elise Michelis remplacent les époux Bernard à la direction des écoles de garçons et de filles en 1904.

Avec une population de 1530 habitants, les enfants d'âge scolaire sont au nombre de 235 : 102 garçons, 100 filles, 33 non admis faute de place. La réception des travaux du nouveau groupe scolaire construit au quartier des Plans s’effectue le 16 mars 1907.

Les deux classes de garçons et les deux classes de filles existantes sont insuffisantes dès  novembre 1907. Le Conseil demande la création d'une 5ème classe.

Le directeur de l'école des garçons Alfred Michelis remplissait aussi la fonction de secrétaire de mairie. Mme Michelis dirigeait l'école des filles. Ils habitaient le logement de fonction au-dessus de l'école.

Vers 1919 l'école se compose de 3 classes de filles et de 3 classes de garçons. Les deux cours de récréation sont séparées par un muret rehaussé d'une grille. Le portail communicant reste toujours fermé.

Les écoliers, vêtus d’un tablier noir égayé pour les filles d'un petit col blanc, chaussaient des bottines et se couvraient l’hiver d'une pèlerine. Sous le tablier, les filles avaient un jupon sur une chemise en coton léger. Les garçons portaient des pantalons courts. Des sacs en toile avec une anse servaient de cartable.

A midi, les écoliers éloignés de l'école, ne rentrant pas chez eux, apportaient leur repas dans un petit panier et mangeaient dans une classe.

Après les cours, un écolier était chargé de vider un broc d'eau dans les toilettes, broc rempli à l'unique robinet situé dans la cour. Une rivalité divisait les enfants venant du quartier de la Gare et ceux du Village, laquelle  occasionnait des bagarres entre garçons, sur le chemin du retour.

Cette école dite « du Centre » accueillait tous les élèves de la commune.

Ce n'est qu'en 1975 qu'elle a été rebaptisée école Michelis en souvenir de son premier directeur Alfred Michelis. Lequel  fonda une société de tir dans le but d’en développer le goût, et de préparer ainsi au tir des armes de guerre... 

A sa retraite, il sera élu conseiller municipal. Il décédera accidentellement en 1944 en marchant sur une mine à Gattières.

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

 Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages illustrées, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr  

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