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16/09/2006

L'ECONOMIE LOCALE A L'EPOQUE ROMAINE

          UNE VIE AGRICOLE NAISSANTE                

  L'état actuel de nos connaissances de la période romaine laisse supposer que seule une frange littorale était mise en valeur, en rapport avec la préoccupation dominante de l'ad­ministration impériale de protéger un axe de circulation con­tinentale voisin de la côte.

D'après les faibles vestiges retrouvés, l'intérieur était presque totalement délaissé; la forêt y couvrait la totalité des versants, ce qui ne facilitait pas la pénétration, les vallées n'étant accessibles que par les crêtes, les gorges verrouillant les vallées vers l'aval.

Les descendants des tribus ligures repoussées dans l'ar­rière-pays constituaient une faible population pastorale et se­mi-nomade dont la seule activité agricole devait se réduire à la culture de quelques céréales dans les bassins de terre fertile. Ces indigènes endurcis et farouchement indépendants menaient une existence en marge de la romanisation, leur faible nombre ne constituant plus une menace pour les colons romains. Les relations entre les deux communautés devaient se borner à des trocs (laine, viande, peaux, de l'intérieur contre objets fabri­qués, sel, huile, de la côte).

Au cours des siècles qui suivirent, le peuplement de la basse vallée du Var devait s'intensifier. L'agriculture nais­sante avait besoin de terrains fertiles et irrigués: le limon et l'eau étaient réunis sur les bords du fleuve.

Evitant la zone, marécageuse et paludéenne du delta, les premiers habitants s'installèrent au pied des collines boi­sées de Montaleigne et des Agrimonts. AGRIMONT: étymologie: du provençal AGREU: houx, du latin acri­folium, et, de mont. Mont recouvert de houx. Autre étymologie: du latin AGER, AGRI: champs et de MONT: le Mont des champs. MONTALEIGNE: du latin lignum: bois. Mont boisé.

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12/09/2006

LES ROMAINS A SAINT LAURENT

LES VOIES ROMAINE DANS LE SECTEUR

               DE SAINT LAURENT

La voie romaine (voie aurélienne) quittant Cimiez, re­montait vers le Ray (aujourd'hui quartier nord de Nice), le col de la SERENA et SAINT-ROMAN, de BELLET, pour pas­ser le Var à la hauteur de SAINT -SAUVEUR, lieu qui sera plus tard consacré comme gué (Saint Christophe) et christia­nisé.

Ce gué de Gattières, sur la rive droite, a donné des tombes, des restes de voie et peut-être les vestiges d'un sanc­tuaire.

De Gattières à Saint-Jeannet, la voie est presque intacte: elle passe au pied de l'actuel château de La Gaude (ancienne commanderie des Templiers) chargé quelques siècles plus tard de surveiller le passage du Var situé à l'est.

M.C. Grassi, dans sa thèse « Les voies de Communica­tion en Provence Orientale de l'époque romaine à la fin du XVIIIème siècle » (1970), précise que la principale voie ro­maine du littoral, de Plaisance au Var, porte le nom de Via Ju­lia Augusta, attesté par les « milliaires ». Signalons que lors du règlement de janvier 27, intervenu entre AUGUSTE et le Sénat, l'ancienne province Transalpine était devenue la NARBONNAISE, province impériale jusqu'en 22, sénatoriale depuis. Le Var formait, à cette époque, la frontière entre la NARBONNAISE et l'ITALIE. La numérotation des milliaires confirme ce que les textes nous apprennent. Les milliaires qu'OCTAVE AUGUSTE fit placer sont numérotés en partant de ROME jusqu'au VAR. Passé le Var, la nu­mérotation change.

La construction de la Voie Julia –Augusta remonte en 13 avant J .C. A l'ouest du Var, les milliaires ne por­tent plus d'appellation, le nom de voie aurélienne, donné plus tard par analogie avec la route venant de Rome par les côtes tyrrhéniennes et liguriennes qu'elle continuait, n'a pas valeur originelle.

Selon cette étude les incertitudes subsistent sur le tra­cé exact de la voie à l'ouest du Var et des fleuves côtiers, que seules des fouilles ultérieures pourraient vérifier .

Au-delà de Saint-Jeannet, la voie Julia Augusta attei­gnait ensuite Vence d'où l'on pouvait remonter sur Castellane et Digne ou redescendre vers Antibes par Cagnes et Biot.

La zone marécageuse et insalubre du delta du Var in­terdisait le passage d'une voie ).

 L'embouchure du Var, à l'origine de notre ère, ne se présentait pas sous la forme d'un promontoire, si l'on en juge par des cartes relativement récentes, mais par une large échan­crure.

Cette zone fut comblée au cours des siècles par l'apport fluvial en matériaux (sables, graviers) et changea progressi­vement le profil de la côte en ce point. Strabon indiquait: « Le Var couvre en hiver la largeur de 7 stades (250 m) donc 2 km de largeur près de son embouchure ».

A l'époque romaine considérée (entre le 1er et le IIIème siècle), seule devait exister sur la rive droite du Var une voie pour piétons, reliant le site de Saint-Laurent à celui voisin de Cagnes, (inscriptions et sépultures) à la base de la colline. Cet­te voie légère (diverticule) longeait et surplombait les maré­cages, à la latitude de ce qui devint plus tard le Chemin de Provence.

C'est précisément en bordure de ce passage naturel que furent mis à jour en 1970 les vestiges de la villa romaine dé­crite plus haut, découverte confirmant notre hypothèse.

Fidèles à leurs habitudes agraires, les Romains proté­geaient leurs voies essentielles de circulation par une bande de culture de part et d'autre. Ces cultures confiées à des co­lons répartis suivant le système des centuriations étaient im- rusticae » dont l'activité essentielle était l'oléiculture.

Les fouilles ont montré des installations d 'huilerie très importantes qui laissent supposer une possibilité d'expédi­tion d'huile vers d'autres régions.

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08/09/2006

LA PRESENCE ROMAINE A SAINT LAURENT

D’INTERESSANTS VESTIGES ROMAINS

              A SAINT LAURENT

En 1970, lors du creusement des fondations d'un im­meuble situé près de square Djibouti, il fut mis à jour les vestiges d'une ancienne « villa » romaine, datée par M. VIN­DRY, conservateur du musée Fragonard à Grasse.

Les tessons de céramiques qui permirent la datation de l'ensemble archéologique furent trouvés au voisinage de murs bas, construits avec des galets maçonnés; ce type de construc­tion utilisant les matériaux locaux a prévalu jusqu'au XVIIIème siècle.

La surface de cet habitat a été estimée à 150 mètres carres.

Les débris de poterie exhumés au cours des fouilles da­tent pour les plus anciens de la fin du 1er siècle et pour les plus récents du début du IIIème siècle.

Cette exploitation avait une vocation à la fois rurale et industrielle.

Pour la première fois dans la région, des amas impor­tants de scories ont, en effet, été mis à jour et leur présence permet de supposer qu'il y eut naguère, là, un atelier métal­lurgique. D'après des informations complémentaires, le minerai recueilli dans la « villa » serait un magma de fer et de fonte. S'agit-il d'un fond de forge ou bien d'une coulée de fer fondu? Les deux hypothèses sont possibles.

Le minerai pourrait être ce fer natif, facilement recueillable sur les plateaux voisins des BAOUS, sous forme de nodules.

Des morceaux de creusets ont été envoyés dans un la­boratoire spécialisé près de Nancy, afin de déterminer la nature du minerai utilisé et le type de four employé par ces lointains artisans.

Le gisement n'a livré qu'une seule pièce de monnaie trop usée pour permettre une datation.

La « villa » fut rasée à une époque imprécise et ses ma­tériaux ont pu être réemployés dans d'autres constructions. Les chercheurs n'ont retrouvé que les fondations faites à l'aide de galets, il ne restait plus rien des murs, peut-être construits en pierres taillées.

La présence de cette exploitation antique, en ces lieux, s'explique par le fait de la densité importante des habitats romains le long de la côte et plus particulièrement au voisinage de la voie reliant ROME à l'Espagne en passant par le sud de la Gaule.

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