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05/02/2007

RETROUVONS L'ANTIQUE PASSE DE SAINT LAURENT

                 L’ANTIQUITE A SAINT LAURENT

Tout débute vers an 600 avant Jésus-Christ, lorsque des Grecs de Phocée, en Asie Mineure, s’installent à Massalia (Marseille). Ces Phocéens seraient à l’origine d’autres comptoirs côtiers comme Antipolis (Antibes) et Nikaïa (Nice).

A la fin de la seconde guerre punique, vers 200 avant Jésus Christ, Rome a conquis l’Espagne. Désireuse d’accroître ses communications avec sa nouvelle province, elle crée une voie qui va traverser le Var. Le fleuve plus large qu’aujourd’hui mesurait sept stades en hiver (1750 mètres) d’après la « Géographie » du grec Strabon

Selon l’historien Garidelli le gué se situait face à l’actuel village de Saint Laurent, une passerelle en bois aurait permis le franchissement du fleuve.

L’hypothèse d’ «utriculaires » sorte de radeaux flottants constitués d’outres a été avancée sans certitude, ils auraient pu faciliter la traversée du fleuve.

Lorsqu’en 49 avant J.C, Jules César s’empare de Massalia, alliée des armées de Pompée hostile à son autorité, son territoire comme celui de Nikaïa sera annexé dans la province de la Narbonnaise.

C'est sur les bords du Var que le vainqueur licencie les légions de Pompée qu'il vient de soumettre. Dans ses « Commentaires », il écrit :

« Hoc elus praecepto ex Hispania ad Varum flumen est iter factum, atque ibi reliquia pars exercitus dimissa est », traduit par :

« Sur le chemin venant d'Espagne, la partie restante de l'infanterie sous mon commandement a été démobilisée en ce lieu du fleuve Var ».

Il faudra attendre la conquête militaire conduite par le petit-neveu de Jules César, Octave, dit Auguste, pour que s’achève la soumission des turbulentes tribus alpines des Ligures. Strabon les estimait « plus guerriers qu'agriculteurs » et Tite-Live les considérait comme « une race endurcie aux armes ». Enrôlés comme mercenaires dans les armées romaines ils se distingueront comme d’habiles guerriers. Triomphant, Auguste élèvera le trophée de La Turbie en – 7. La présence romaine va alors s’affirmer par la naissance de la cité de Cemenelum (Cimiez), à l’origine de voies conduisant vers Vintium (Vence),  Salinae (Castellane) et Forum-Julii (Fréjus).

Saint Laurent présente des vestiges romains  attestant de l’installation de colons sur la rive droite du Var. En 1970 lors de l’implantation de l’immeuble « Saint-Laurent, Rive-droite » proche du square Bènes, les terrassements exhumèrent les restes d’une villa romaine. Attestés par les tessons de poteries mis au jour avec des restes de mâchefer propres à une forge, l’ensemble confirmerait la présence d’une exploitation agricole en ce lieu. Georges Vindry conservateur du Musée de Grasse dresse ainsi dans un rapport la découverte de 1970 :

SAINT -LAURENT -DU- V AR

Dans la ville, à l'ouest du square DJIBOUTI,

VESTIGES PARTIELS D'UNE EXPLOITATION ARTISANALE GALLO­ RO MAINE

Site découvert en 1970 à l'occasion de terrassements, par George B.ROGERS et aussitôt fouillé par George B.ROGERS, Georges et Karin VINDRY, Michèle ROGERS, grâce à l'obligeance de l'entreprise MALAUSSENA. Quelques Laurentins ont pu participer aux fouilles du site à cette époque.

Sous une couche de terre agricole, on a trouvé la base de murs construits l'un en moellons de calcaire, les autres en galets du Var, limitant trois locaux et une portion de cour remblayée. Dans ces remblais, ont été recueillis de nombreux fragments de céramiques diverses, des culots de fer mal épuré dont certains adhéraient encore au creuset, ainsi qu'un support de plateau de cuisson d'un four de potier.

 L'ensemble atteste de l'existence d'une petite activité métallurgique artisanale et sans doute d'un atelier de potier proche. Bien daté par la céramique, ce site rural a été actif entre la fin du 1er siècle et le début du 3 ème siècle de notre ère.

Des tessons de tuiles romaines authentifiées ont été découverts par la suite au quartier des Galinières en 1980, là encore à l’occasion de fouilles consécutives à la construction d’un nouvel immeuble.

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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE