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09/04/2012

MARSUPILAMI: SON PÈRE EST MORT A SAINT LAURENT DU VAR

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André Franquin, né le 3 janvier 1924 à Etterbeek (Belgique) et mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belgefrancophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.

Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Franquin débute dans la bande dessinée en 1946, en reprenant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fantasio que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des personnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis.

À la fin des années 1950, il crée en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part entière. À la même époque, accablé par le travail, Franquin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la série Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. À la fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré où il crée la série Idées noires, qui par la suite est publiée dans Fluide glacial. André Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus.

Franquin est un des piliers de la bande dessinée franco-belge et de la première génération de l'école de Marcinelle. Il se distingue par la qualité de son dessin, notamment dans le rendu des mouvements, l'expression des personnages, ses décors très riches, ainsi que par l'inventivité de son humour, souvent coloré de poésie. Travaillant à une époque où la bande dessinée est essentiellement destinée aux enfants, il réalise des histoires accessibles à un jeune public, tout en insérant des détails qui n'apparaissent qu'avec une lecture plus approfondie. À partir de la fin des années 1970, il réalise des bandes dessinées à caractère plus adulte et politique, ou encore écologistes.

Aujourd’hui, Le Marsupilami est remis au gout du jour avec la sortie en salles du film français d’Alain Chabat « Sur la piste du Marsupilami » avec Alain Chabat, Jamel Debbouze, Fred Testot, Lambert Wilson, Géraldine Nakache, Patrick Timsit, Jacques Weber.

Un ultime clin d’œil à la mémoire de son grand créateur André Franquin, venu s’éteindre à Saint Laurent du Var.

 

02/04/2012

SAINT LAURENT DU VAR: SUR LES BORDS DU VAR AU XIXème SIÈCLE

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En 1814, la frontière réapparut sur le Var, aussi, le pont reliant les deux rives fut-il officiellement mesuré et partagé entre la France et la Sardaigne.

Voici l’acte de délimitation: «la longueur étant de 654 m et la moitié 327 m correspondant à la 49ème palée qui restera inclusivement à la France, avons fait placer provisoirement un poteau qui sera peint gris perle et à l'huile, portant à droite l'inscription France et à gauche celle de Sardaigne ».

Un passeport était exigé, les habitants de l'arrondissement de Grasse bénéficièrent d'un passeport spécial à prix réduit (2,00 F). Un ancien usage permettait le passage libre durant trois jours, deux fois l'an à la Trinité et à l'Assomption, ce qui favorisait les pèlerins se rendant à Laghet. Une barrière fermait le pont chaque soir à 8 h.

A la suite d'une épidémie de choléra en 1885, Nice fut isolée et privée de fruits et légumes venant de Provence. Sous la protection d'un cordon sanitaire fourni par la troupe, un marché provisoire fut créé à Saint-Laurent, construit avec des baraques en planches débitées par les scieries locales. Ce marché connut une certaine importance. Malheureusement, de nombreux maraîchers et revendeurs furent victimes sur les bords du Var de la terrible fièvre des marais (paludisme).

Une famille du lieu, les Castillon, a marqué cette époque de son empreinte administrative par la succession de ses représentants. Possédant une maison rue du Puits et rue du Four, elle occupera des fonctions communales de greffier, d'agent national (chef de la Garde Nationale), de receveur des impôts, d'instituteur de 1790 à 1860 (cinq en cent ans !).

Soulignons l'expansion démographique du Saint Laurent de ce siècle :

- 731. habitant en 1831 (23 employés des Douanes, 6 gendarmes),

- 837 habitants en 1841,

- plus de 1.000 habitants en 1881.

La population se compose selon la hiérarchie: de travailleurs, de mesnagers (petits propriétaires) et de bourgeois. La bourgeoisie compte un notaire, un maître-chirurgien, un receveur, les employés des douanes, un brigadier, un contrôleur et quelques fonctionnaires actifs et retraités.

Le flottage du bois provoquait souvent des dommages aux culées du pont, lorsqu'une partie de celui-ci était emportée suite à une crue, un pont de cordes (!) servait de secours. Aussi fut-il question en 1849 d'installer un pont suspendu.

Après la construction du pont de Chemins de Fer en 1864, le bourg est distant du passage de la route nationale. Cet isolement résulte du refus prudent des Laurentins de voir s'édifier la voie ferrée et la gare, près du village, afin d’ éviter que les ouvriers du chantier ne maraudent « leurs figues ».

Ce trait de caractère souligne la prudente réserve d'une communauté longtemps soumise aux vicissitudes du passage du Var. Cette méfiance atavique résulterait d'une hospitalité forcée que n'a pas tempéré une ouverture vers la mer

Dans l'histoire, il y a peu de marins ou de pêcheurs à Saint-Laurent, les traditions terriennes ont prévalu tout au long de son passé, comme dans tout pays maritime au sol riche.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : contacteredmondrossi@wanadoo.fr

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

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15/03/2012

LA BATAILLE DE SAINT LAURENT DU VAR, A L’ARC DE TRIOMPHE

LA FUITE DES LAURENTINS DEVANT L'ARRIVEE DES ARMEES.jpg

 

Le 8 mai 1800, le Général Suchet résiste sur la ligne St. Laurent-Malausséne, de façon à laisser au premier consul Bonaparte, le temps d'accourir avec l'armée placée sous ses ordres.

Le général de Campebon fortifia St. Laurent en installant des remblais avec fossés sur la rive gauche, ainsi qu'autour du village. Un pont de radeaux fut dressé en cas de rupture du pont de bois. Des redoutes protégeaient la côte en cas d'attaque de la marine anglaise. Un système de liaison optique reliait ces dernières avec le Mont Alban. Le 13 mai 1800, Monsieur Alban signale que le drapeau piémontais flotte à nouveau sur le château de Nice.

St. Laurent devient le poste avancé de la résistance française avant l'attaque vers l'Italie. Le 22 mai, Suchet écrit de St. Laurent à Bonaparte pour le féliciter.

Ce même jour les troupes du général Garnier sont attaquées sur la ligne du Var par les troupes piémontaises se dirigeant sur St. Laurent dès  4 h du matin.

Les ouvrages de défense française sont bombardés, un témoin rapporte les épisodes de ce combat sans merci: « Les assaillants furent reçus partout avec tant d'intrépidité, qu'ils furent obligés de rétrograder sur leurs postes respectifs. Tous leurs efforts se bornèrent à faire un feu terrible de leurs batteries, de concert avec les bâtiments anglais qui étaient à l'embouchure du Var, dirigé sur le pont et sur les ouvrages qui le défendaient tant sur la rive droite que sur la rive gauche. Heureusement pour nous que l'intérieur de la tête de pont se trouvait sur un terrain spongieux et marécageux, les obus s'y enterraient en sorte que leurs éclats firent très peu de mal. Nous eûmes cependant quelques blessés parmi lesquels le Général Brunet et le Capitaine de Génie Baudian qui malgré ses blessures ne quitta pas son poste. Le feu de l'artillerie fut si vif de part et d'autre qu'il fut terrible ce jour là et ne se termina qu'à la fin du jour.

Quel spectacle majestueux s'offrit ce jour là aux yeux de l'observateur: une grêle de boulets et d'obus avec le tonnerre de l'artillerie des deux armées et des bâtiments anglais. Des obus qui après s'être enterrés dans une terre bourbeuse reprenaient leur essor et couvraient d'éclats et de boue ceux qui défendaient les ouvrages.

Les batteries françaises qui, de la rive gauche du Var, traversaient le lit du fleuve avec la rapidité de l'éclair, dans la tête du pont, une baraque en bois pour les ouvriers et les outils qui était en flammes, un caisson embrasé par un obus, des blessés qui tombaient, les bâtiments anglais qui vomissaient un nombre immense de boulets, nos mortiers lançant des bombes sur les vaisseaux, les hauteurs de la rive droite occupées par les Autrichiens qui lançaient sur la tête du pont et sur le pont même, boulets et obus, la rive gauche bordée par nos troupes, quel sujet de tableau pour un peintre! ».

La résistance héroïque des défenseurs de St. Laurent devait permettre à Bonaparte « d'éblouir l'Europe » par sa brusque descente du Grand St. Bernard et « sa » victoire de Marengo. Dès  le 29 mai le Général Carnot félicite la garnison de St. Laurent en ces termes: « J'ai reçu, citoyen général Suchet, par le chef de brigade Vallongue, le relevé de votre correspondance avec le premier consul et le général Massena depuis le 18 Floréal jusqu'au 12 Prairial. Le Général Oudinot m'a adressé depuis le précis de vos opérations jusqu'au 14. La défense du pont du Var, dans les circonstances difficiles où vous vous êtes trouvés avec la poignée de braves que vous commandiez sera mise au nombre des actions qui honorent le courage et la constance des armées françaises.

La République avait les yeux fixés sur ce nouveau passage des Thermopyles. Vous avez été non moins braves mais plus heureux que les Spartiates ».

Sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris dans la liste « des journées glorieuses de la patrie », on peut lire sur la face nord du pilier sud-est trois listes de noms qui proclament les victoires, séparées par l'aigle impérial.

La troisième débute par « Le Var »...

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr