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30/06/2012

"GAULGAUDA" LA VÉRITÉ HISTORIQUE AU-DELÁ DE LA PARODIE...

 LEGIONNAIRE ROMAIN.jpg

 

Si les Gaulois n'ont jamais mis le pied à La Gaude, alors que les Ligures occupaient les lieux, le fait de l'occupation romaine est attesté d'une manière  évidente par les traces de deux voies de communication.

La voie romaine principale, (voie Julia-Augusta) quittant Cimiez, remontait vers le Ray (aujourd'hui quartier nord de Nice), le col de la Serena et Saint-Roman de Bellet, pour passer le Var à la hauteur de Saint-Sauveur, lieu qui sera plus tard consacré comme gué (Saint-Christophe) et christianisé.

Ce gué de Gattières, sur la rive droite, a donné des tombes, des restes de voie et peut-être les vestiges d'un sanctuaire.

De Gattières à Saint Jeannet, la voie est presque intacte: elle passe au pied de l'actuel château de La Gaude, chargé quelques siècles plus tard de surveiller le passage du Var situé à l'est.

A cet emplacement, selon Tisserand, les Romains avaient élevé un poste militaire. Il est à remarquer, en effet, que les fondements du château sont de construction différente du reste de l'édifice et paraissent avoir été les bases d'un ouvrage romain, sinon plus ancien.

L’itinéraire de cette voie vers Vence se poursuit après les Quatre Chemins pour traverser la Cagne en contre-bas et suivre le tracé de l’ancienne voie ferrée du Chemin de Fer de Provence. 

M.C. Grassi, dans sa thèse « Les voies de Communication en Provence Orientale de l'époque romaine à la fin du XVIIIème siècle » (1970), précise que la principale voie romaine du littoral, de Plaisance au Var, porte le nom de Via Julia Augusta, attesté par les « milliaires », sa construction remonte en 13 avant J.C.

En 117, Hadrien fait restaurer la Via Julia et planter de nouvelles bornes, en 211 Caracalla fera de même.A l'ouest du Var, les milliaires ne portent plus d'appellation, le nom de Via Aurelia ou voie aurélienne, n'a pas valeur originelle. Il sera donné plus tard par analogie avec la route venant de Rome par les côtes tyrrhéniennes et liguriennes qu'elle continuait.

La voie aurélienne, qui reliait Rome à la Ligurie par Pise et Gênes, fut par la suite prolongée jusqu’à Antibes, Fréjus et Aix. Cette voie postérieure à la voie Julia est attribuée à Aurélius Cotta censeur de Rome.

Selon cette étude les incertitudes subsistent sur le tracé exact de la voie à l'ouest du Var et des fleuves côtiers, que seules des fouilles ultérieures pourraient vérifier.

Au-delà de Saint Jeannet, la voie Julia Augusta atteignait ensuite Vence d'où l'on pouvait remonter sur Castellane et Digne ou redescendre vers Antibes par Cagnes et Biot. Signalons que lors du règlement de janvier 27, intervenu entre Auguste et le Sénat, l'ancienne province Transalpine était devenue la Narbonnaise, province impériale jusqu'en 22, sénatoriale depuis. Le Var formait, à cette époque, la frontière entre la Narbonnaise et l'Italie. La numérotation des milliaires confirme ce que les textes nous apprennent. Les milliaires qu'Octave Auguste fit placer sont numérotés en partant de Rome jusqu'au Var. Passé le fleuve, la numérotation change. 

De là, elle se dirigeait vers l’actuel village de La Gaude par la baisse du Pilon, après avoir parcouru le tracé de l’actuel chemin Allo Marcellin. Elle suivait ensuite le chemin des Ambonnets, puis celui de la Garbasse, pour devenir ensuite la bien nommée Voie romaine.

Après avoir rejoint le Trigan, elle prenait l’ancien chemin de Vence pour plonger vers la Cagne qu’elle franchissait sur un pont encore visible, avant de rejoindre Vence,  par le quartier de Vosgelade.   

Un magnifique sarcophage romain borde aujourd’hui cette antique voie, après sa réhabilitation. Il est visible  un peu avant le centre culturel de la Coupole.

Les historiens locaux ayant cité à la Baronne, au quartier Sainte-Pétronille, une pierre écrite formant l'escalier de la maison Euzière (vers 1900) nous avons essayé sans succès de la retrouver. Tisserand en parle dans ses études sur Vence et Nice.

E. Blanc l'a examinée et déclarée fausse. Son inscription partielle pouvait laisser croire à un autel dédié au dieu Hermès.

En voici la transcription partielle indiquée par la Forma Orbis Romani.

Blanc:                                                                      Tisserand: (Vence)

ENNE                                                                      AMAS-SPES

RMAE SPES                                                            CIVIOM

CIVIVM

AIAIDV

 

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE" http://www.editions-campanile.fr

avec possibilité d'y être commandé.

Ouvrage illustré, de 160 pages, également disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr 

16/06/2012

SAINT LAURENT DU VAR D'ANTAN

LA CUEILLETTE DE LA FLEUR D'ORANGER.jpg

Ici autour des leurs châteaux, les maisons villageoises se sont assemblées, à flanc de rocher, serrées les unes contre les autres, formant enceintes percées de quelques portes donnant accès à un labyrinthe de calades, pontis, ruelles et placettes.

Sublimes sur leur socle ou leur piton rocheux, ces vil­lages sont typiques de la région, comme de tous les pays méditerranéens, haut perchés pour échapper à la mer et à ses envahisseurs, les Barbaresques, les Maures, les Sarrasins, au début du XIXe siècle, ils venaient encore, dit-on, razzier les filles entre Nice et Antibes.

Pendant près de vingt siècles, entre les pillards de la mer au sud et les traînards des armées venues de l'est ou de l'ouest, l'une chassant l'autre, la Provence a été un pays périlleux, parcouru par des bandes. La tradition en était encore vive il y a cinquante ans, où l'on appelait la route de Saint-Jeannet à Saint-Laurent-du-Var la « route des brigands », en raison de sa solitude boisée, propice à l'agression. N'est-ce pas sur cette route que, par trois fois entre 1960 et 1970, fut attaqué le four­gon blindé transportant la paye du Centre de recherche I.B.M. de La Gaude ? Aujourd'hui, la corniche sur le Var est devenue une banlieue résidentielle où les villas se succèdent sans interruption.

Cette menace incessante fit qu'ici les paysans ne se bâtirent pas de grosses fermes isolées où vivre en per­manence, mais de simples abris agricoles, cabanons, bastidons, rentrant le soir s'enfermer dans le repaire de leur village où veillait à la porte, à la tour ou au clocher, le signadour. Il était bien le seul à la regarder, la mer, dans sa méfiance. Ce sont les voyageurs des arts et des lettres, les touristes, les résidents, les retraités, les étrangers, qui en ont inventé l'obsession, tournant vers elles les terrasses et les façades de leurs villas. L'homme du pays, le paysan, ne l'a jamais recherchée ainsi, tourné qu'il était, lui, vers la montagne où étaient échelonnées ses terres par planches ou terrasses aux murs et murettes de pierres sèches. Travaillées de main d'homme depuis des millénaires, elles ont donné au paysage laurentin ses aspects d’immenses escaliers à flanc de collines ou de baous, campagnes plantées en oliviers et orangers. Orangeraies et oliveraies souvent retournées aujourd'hui à l'état sauvage dans un fouillis de hautes herbes et de basses branches chargées de fruits amers, la jusquiame blanche, la plante des maléfices, poussant vivement entre les pierres éboulées des murettes.

Pendant des siècles, l'usage laurentin fut de se rendre le matin à sa campagne

- à moins que la pluie ne retienne au logis - et d’en repartir le soir pour souper et dormir au village. Cette manière de vivre déterminant les dispositions de 1 'habitat. Chaque maison de bourg ou de village, haute et étroite, comportait : caves, à vin ou à huile en jarres; au rez-de-chaussée, écurie, remise, paneterie, puits donnant sur la

citerne approvisionnée en eau par les toits; à l' étage, cuisine et potager de deux à six foyers, évier, bugadier, chambre à coucher; sous les combles, fruitier, poulailler, grenier à foin communiquant parfois directement avec le râtelier de l' écurie par le moyen d'un conduit, la trumba, prévue dans le mur d'arête.

Comme le raconte Marie une ancienne laurentine qui a souhaité l’anonymat :

« Ici, tout le monde était cultivateur. Ils vivaient en ville et ils allaient tous les jours à leurs campagnes. Il y avait bien quelques maisons à la campagne, mais pas tellement. On cultivait des fruits, des légumes, des fleurs. Presque tout le monde faisait son vin, aussi on faisait son huile. Pour aller à notre campagne, quand on marchait bien, il fallait un quart d'heure...

Les trois quarts des paysans n'habitaient pas leurs campagnes, ils ont toujours habité la ville; on gardait les cochons à la cave, dans l'écurie il y avait l'âne ou le cheval, ou le mulet. Dans l'escalier, à chaque marche, il y avait un sac de blé, soit de légumes secs, et, au troi­sième étage, au-dessus des chambres, c'était le grenier à foin, et une petite pièce pour les provisions d'hiver : les pommes, les poires, les pommes de terre. Le matin, avant de partir pour la campagne, on mettait une chaise devant la porte, sur la chaise on mettait quatre ou cinq assiettes pleines de fruits, vous n'aviez pas besoin de mettre une étiquette, les gens savaient ce que cela voulait dire, c' était un sou l' assiette; eh bien, le soir, l' assiette était renversée et y avait le sou par­dessus...

Moi, quand je pense à Saint Laurent de ce temps-là, je pense toujours aux merveilleuses odeurs, les petites voitures qui traversaient la ville remplies de fleurs, roses de mai, jasmin, fleurs d'oranges amères, ces petites voi­tures traînées par des chevaux étaient remplies jus­qu'au bord de ces fleurs, et Saint Laurent de ce temps-là sentait bien bon... »

Cette vie rustique fit la renommée du pays dès la colonisation romaine, avec la culture en terrasse des oliviers, sur le modèle africain; de grands domaines, les villae rusticae, exportant leur production d'huile par Antibes sur l'Italie. Les Romains auraient aussi introduit la culture, toujours en terrasse, du bigaradier, l'oranger commun au fruit aigre ou amer, dont la fleur distillée en eau est à la base de l'essence de néroli des parfumeurs de Grasse, elle-même base de l'eau de Cologne.

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr

08/06/2012

L’ORIGINE DU NOM DE SAINT LAURENT DU VAR

SAINT LAURENT D'ANTAN (52).jpg

L’évolution du nom de lieu où se situe Saint-Laurent du Var a varié au gré des siècles. A l’origine, il était cité comme Castrum Agrimontis mais cette appellation latine ne doit pas faire illusion. En effet, aucune carte romaine connue à ce jour n’en porte mention. Il s’agissait d’un village groupé et fortifié, souvent autour d’un château. La première citation du Castrum Agrimontis apparaît en 1033 selon le « Dictionnaire étymologique des noms de lieu de France » de  A. Dauzat et Ch. Rostaing. En effet, après des siècles d’insécurité, les noms des villages constitués en paroisses sont indiqués pour la première fois comme devant payer tribut aux évêques et aux abbés.

Au début du XII ème siècle, lorsque l’hospice fut créé, sur l’initiative de Raimbaud seigneur de Vence, sous le nom d’Hôpital d’Agrimont, sa gestion fut confiée aux moines de Saint-Augustin dont l’ordre était placé sous le vocable de Saint-Laurent, expliquant son nom ultérieur.

A l’issue de recherches, l’historien Alain Venturini, chartiste confirmé, cite un acte de 1472 accordant le mérite de la fondation de cette institution à une dame d’Agrimont, léguant par testament le péage levé par les seigneurs de ce castrum aux moines augustins.

A. Venturini précise en situant cette fondation vers 1150, avec une première mention en 1162, à l’occasion du passage du comte de Provence. Placée sous l’étroit contrôle de l’évêque de Vence, l’établissement est confié à une douzaine de chanoines de l’ordre de Saint Augustin, venu de la célèbre prévôté de Saint Laurent d’Oulx dans le Piémont. En 1205, l’hospice sera placé sous le patronage de Saint Laurent.

Rappelons que l'abbaye de Novalaise, au pied du col du Mont Cenis, attirait les marchands et les pèlerins au détriment du Montgenèvre. Cette abbaye de la Novalaise, fondé en 726 abrita jusqu'à 500 copistes. Elle fut incendiée en 906 par les Sarrasins, mais les moines purent se réfugier à Turin avec 6000 manuscrits.

Après l'incendie, les possessions de la Novalaise seront partagées et Saint Laurent d’Oulx en recevra la majeure partie.

Qui étaient les moines augustins installés à Saint Laurent du Var ?

Des chanoines réguliers suivant la règle (adoptée par d'autres ordres : trinitaires, dominicains, servites, etc.) dite, de saint Au­gustin. Formant depuis le XI" siècle plusieurs congré­gations isolées, réunis en un ordre en 1256 par le pape Alexandre IV, exemptés de la juridiction épiscopale, pourvus d'un cardinal pro­tecteur et reconnus comme un des quatre ordres men­diants. Les augustins « chaussés » (vêtement de laine noire à capuchon pointu, ceinture de cuir, et, pour sortir, chapeau et souliers) formaient quatre provinces primitives : Italie, France, Espagne, Allemagne, administrées chacune par un prieur provincial et quatre définiteurs. Les couvents étaient gou­vernés par un prieur, assisté d'un sous-prieur, d'un sa­cristain, d'un procureur, de deux dépositaires, chargés des comptes et de la caisse, de députateurs,  surveil­lant l'administration des biens, d’ un bibliothécaire, etc.

Dans une étude de 1984, « Les villages à nom de saint, en Provence orientale au Moyen-âge » J.-C. Poteur, éminent médiéviste, apporte des informations complémentaires différentes sur les origines plus récentes de Saint-Laurent-du-Var et de son hospice:

« L'église Saint-Laurent est la paroisse du territoire du château d'Agrimont. Pendant la guerre qui oppose les aristocrates au comte, ce castrum est définitivement détruit et l'habitat est regroupé au Puget, près d'un nouveau château construit lors des évènements. Le château d’Agrimont est mentionné pour la dernière fois en 1232 et celui des Pugets pour la première fois à la même date. Au cours du XIIIe siècle, un hôpital est fondé près de la vieille église paroissiale Saint-Laurent. On apprend qu'en 1299, s'en occupent un prieur avec neuf frères vivant sous la règle de Saint-Augustin. Ils possèderaient alors tout le terroir de l'ancien château d'Agrimont.

 Lors des crises du XIVe siècle, l'hôpital est détruit et le castrum du Puget déserté. L'évêque obtient du pape que le territoire inhabité soit affecté à l'Eglise de Vence pour la fondation d'un nouvel hôpital. Les ressources de celui-ci proviennent d'un village neuf créé par acte d'habitation en l468.  Les seigneurs de Villeneuve conservent cependant les environs immédiats de l'ancien castrum du Puget, où ils construisent une bastide au XVIe siècle. »

En résumé, pour J.-C. Poteur, la paroisse de Saint Laurent précède la fondation de l’hospice dédié également à Saint Laurent. La première mention de Saint Laurent village daterait de 1249 avec le statut de paroisse dépendante de l’église de Vence, avant de devenir en 1468 le fief de l’évêque de Vence.

Quant au château d’Agrimont, cité dés 1148, il disparaîtra à la suite des guerres opposant son seigneur (lié aux aristocrates) au comte de Provence.

En 1233, le Comte de Provence impose déjà Castrum Sancto Laurentio de redevances pour chevauchées.

Néanmoins, en 1245, le Pape Innocent  IV cite encore le lieu d’Agrimont.

D’après J.A. Garidelli, le 13 janvier 1249, le même Pape désigne le lieu Sancti Laurenti de Varo.

Plus tard en 1446, lors de la terrible peste, les documents indiquent « Agrimontis » et notent toujours l’Hospice de Saint-Laurent.

En 1468, le village repeuplé aurait été baptisé « Sancti Laurenti Barcilonettae » (Garidelli). Mais l’affouagement de 1471 ne note plus que « Sancto Laurentio ».

Ces variations semblent être en rapport avec l’usage. La paroisse puis l’hospice (centre de transit international) dédiés à Saint-Laurent, prévalent progressivement sur le nom du quartier : Agrimont.

En 1668, bien que l’hospice soit débaptisé en faveur de Saint-Jacques, Saint-Laurent Village conserve son nom.

Au XIXe siècle, après l’installation du premier pont, les documents citent : Saint-Laurent du Pont, pour rétablir à l’annexion de 1860 le nom actuel de Saint-Laurent du Var.

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr