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17/07/2011

"SAINT LAURENT A TRAVERS L'HISTOIRE" LE LIVRE QUI FAIT REVIVRE LE PASSÉ...

COUVERTURE DE SAINT LAURENT A TRAVERS L'HISTOIRE.jpg

« Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

 

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

 

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

 

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

Ouvrage de 120 pages abondamment illustré disponible dédicacé au prix de 17 € en téléphonant au 04 93 24 86 55 ou en s'adressant à edmondrossi@wanadoo.fr

 

11/07/2011

SAINT LAURENT DU VAR SOUS LES BOMBES BLANCHETTE TÉMOIGNE

 

SAINT LAURENT DU VAR SOUS LES BOMBES.jpg

 

« A 17 ans, j’aurais mangé les pieds de la table tellement j’avais faim. On avait 50 grammes de pain par jour », se souvient « Blanchette » Vaïani, aujourd’hui âgée de 88 ans.

« Un jour, il y a eu une bombe sur le Point du jour. On a ressenti l’explosion jusque chez nous ».

« Le jour du bombardement du 26 mai, j’étais à Magnan. Ces imbéciles d’Américains avec leurs forteresses volantes à 5000 m d’altitude, ont touché un train. On a réquisitionné mon charreton pour ramasser les morts ».

« Il y avait des abris sous le square Benes. Un jour, il y a eu une alerte. Je traînais une vieille dame. On n’a même pas eu le temps d’arriver à l’abri. J’ai plongé. Un avion est passé en rase-mottes en mitraillant. La grand-mère n’était plus là. J’ai cru qu’elle était morte. En fait, elle était vivante. Elle avait couru ».

« On se sentait en danger dans notre maison. Les Bellissime disaient à mes parents : ‘‘Venez nous voir’’. C’étaient les derniers bombardements, où ils ont tout démoli. Le soir vers 19h, les voisins des Bellissime nous ont dit : ‘‘Ne redescendez pas. Restez dans notre abri’’. On y est allés. Ça a commencé à tomber. La terrasse était obscurcie. Les chiens hurlaient à la mort. Au niveau de « Picard », il y avait un énorme trou dans la route. Mon grand-père, qui était au café, avait couru à l’abri avec le curé Decaroli. Il avait perdu son « capéou » en entrant dans l’abri. Le curé lui avait dit de ne pas aller le récupérer. La dame qui tenait le café a été tuée en voulant emporter la caisse. Un homme, lui, a eu la vie sauve en se cachant sous le billard ».

« Le 2 août, deux commerçants descendaient la rue Desjobert en parlant lorsque tout s’est effondré. L’un est parti à droite, l’autre à gauche. On ne le trouvait plus. Il était sain et sauf, mais il a fallu creuser pour le dégager des décombres. Quand je suis passée là, ils l’avaient sorti à moitié ».

« Le 27 août, quand il a vu que les Alliés arrivaient, Pitou Bargelli est monté au clocher et a mis le drapeau français. Les Allemands avaient passé la passerelle en bois, puis l’avaient incendiée et étaient de l’autre côté du Var, d’où ils ont tiré des obus qui ont détruit des maisons rue Desjobert ».

D’après l’article de Laurent Quilici (Nice Matin du 26 mai 2011)

04/07/2011

PROCÉS A PROPOS D'UN BANC DE L'ÉGLISE DE SAINT LAURENT DU VAR

 

33 LE CLOCHER DE L'EGLISE DE SAINT LAURENT.JPG

 

Un procès qui devait durer treize ans s'engagea en 1769 entre le Receveur des Fermes (percepteur) résidant à Saint-Laurent, un dénommé Durieu, et la Communauté Laurentine, à propos d'un banc en noyer qu'il avait fait poser dans l'église, proche de celui réservé aux âmes du Purgatoire. Durieu avait obtenu l'autorisation du vicaire général Sucre, du diocèse de Vence.

Les Consuls du village jugeant que l'évêque outrepassait ses droits, consultèrent un avocat du Barreau d'Aix: Mougins-Roquefort, futur député à l'Assemblée Nationale.

Ils estimaient « que l'église, étant de très petite enceinte, le Conseil et les Marguilliers pouvaient, seuls, placer et disposer de bancs, à l'exception toutefois de celui du seigneur du lieu ».

Appuyés par leur avocat, les Consuls firent jeter le banc hors de l'église, le Receveur, furieux, s'adressa au Lieutenant du Sénéchal de Grasse, afin de maintenir ses prérogatives. Il réclamait une condamnation pour les coupables, des dommages et intérêts « pour les voies de fait subies par son banc ».

Dans sa requête, il expliquait être l'objet d'une vengeance de la part d'un débitant de tabac, un certain Castillon, qu'il avait fait poursuivre après que ce dernier « eut enlevéla caisse qui contenait sa recette et outragé ses filles et lui-même ». Castillon, étant deuxième Consul, avait « faveur auprès du juge du lieu ». Durieu ajoutait que sa femme avait pourtant essayé d'amadouer la Communauté en laissant cent livres par testament à la Confrérie locale des Pénitents Blancs.

Convaincu, le Lieutenant du Sénéchal, par sentence du 5 juillet 1776, condamna les Consuls à faire réinstaller le banc à sa place initiale.

Les Consuls considérant « ce jugement offensant leurs principes les plus sacrés et les plus inviolables » rassemblèrent les habitants à la Maison Commune « tant à son de cloche que par la voix aiguë du valet de ville » pour discuter de l'affaire.

Après cette assemblée, la Communauté en appela au Parlement de Province, Mougins-Roquefort déposa un mémoire rédigé par les avocats de Grasse, Gasq et Gazan, que les Procureurs agréèrent « Vu que la sentence du Lieutenant de Grasse blessait les droits de la Communauté et les règles du droit commun ».

En avril 1778, le Premier Président, après autorisation de l'Intendant de Provence, inscrivit l'affaire au rôle de la Cour d'Appel, les Laurentins étaient sur le point d'aboutir après dix ans de chicanes.

Entre temps, le Receveur des Fermes avait été muté à Antibes. Dans un souci d'apaisement et pour clore l'affaire, un arbitre fut choisi par les Consuls et Durieu, en dépit des récriminations véhémentes de Castillon.

La sentence tomba le 13 juin 1782: le Receveur devait sortir son banc de l'église sous quinzaine, les frais de justice furent partagés entre les parties, le Receveur réglant ceux de la Cour d'Aix et la Communauté ceux de la Sénéchaussée de Grasse.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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