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05/02/2011

LES GUEYEURS DE SAINT LAURENT DU VAR FÊTÉS GRÂCE À EDMOND ROSSI

GUEYEUR DE SAINT LAURENT.jpg

UN PROJET D’EDMOND ROSSI DEVENU RÉALITÉ :

La Fête des « gueyeurs » de Saint Laurent du Var

 

L’idée d’une fête des gueyeurs à Saint Laurent du Var aurait le mérite d’être ancrée dans une tradition historique remontant à l’origine de la cité, bâtie au bord du Var pour en assurer la traversée.

Rappelons que déjà en 1005 l’abbé de Saint Véran reçut une habitation dans un hameau dénommé Varum, sur la rive droite du fleuve, où Saint Laurent s’est installé par la suite. Au XIIè siècle un ermite se rendait chaque année sur les bords du Var avec deux chevaux pour faire passer les pèlerins se rendant à l’abbaye de Lérins.

La création d’un hospice confié à des religieux va poursuivre cette coutume pendant les siècles suivants jusqu’au XVè siècle. « La barque de l’hospice » assurait alors le passage d’une rive à l’autre du Var.

Lorsque Saint Laurent est repeuplé en 1468 par son seigneur l’évêque de Vence, Raphaël Monso, désireux de garantir la sécurité du gué, obligation est faite aux nouveaux venus, de tenir une barque sur le Var pour en assurer le passage. Ces premiers gueyeurs laïques, dénommés « Riveraschi », vont s’organiser en corporation et  maintenir leur activité jusqu’au XIXè siècle.

Les gueyeurs disparaîtrons lorsqu’un pont traversera enfin le fleuve de manière

définitive en 1864.

 

Les gueyeurs ont donc marqué le passé laurentin durant plus de huit siècles.

Aujourd’hui leur souvenir se perpétue dans le Vieux Village par une modeste rue portant leur nom, elle relie la place de la Fontaine à la rue des Remparts.

Récemment, en 2000, un rond point au carrefour des rues du 11 novembre, du Point du Jour et de l’Ancien Pont s’est vu paré d’une sculpture représentant une voyageuse à califourchon sur le dos de l’un de ces porte-faix, acteurs glorieux de l’Histoire de la cité.

Faire revivre ces personnages d’un autre âge permettrait de remémorer une époque riche d’anecdotes rapportées  par des voyageurs célèbres confrontés à la périlleuse traversée du Var.

 

Saint Laurent du Var possède, grâce aux gueyeurs, un patrimoine original, unique en France, qui ne demande qu’à renaître.

Ces données historiques fondées sur la tradition locale pourraient se combiner au culte du plus illustre des gueyeurs, leur patron : Saint Christophe.

Voici résumées la vie et la geste de saint Christophe, martyr, qui souffrit sous l'empereur Dèce, vers 250. D’après les historiens ecclésiastiques, il était né dans le pays de Chanaan, de parents païens. Il fut baptisé par saint Babylas, évêque d'Antioche, et prêcha la foi en Lycie. Arrêté dans la ville de Samos, il convertit deux femmes nommées Aniceta et Aquilina, qu'on avait chargées de le séduire, et fut décapité, après avoir miracu­leusement résisté aux plus atroces tourments.

Jacques de Voragine, dans la Légende dorée, fait de ce saint un géant qui, après avoir servi le diable, mit sa force au service des voyageurs qu'il prenait sur ses épaules pour leur faire traverser un fleuve large et profond.

Un jour, un enfant eut recours à sa charité; mais, parvenu au milieu de la rivière, l'enfant se trouva si lourd que le géant ne pou­vait plus avancer. Il se retourna et reconnut l'Enfant ­Jésus. C'est à ce fait qu'il devrait son nom de Christophe ( en grec, qui porte le Christ ). Le culte de saint Christophe, très répandu en Orient, était au moyen âge populaire en Occident, sur­tout en Espagne, en Italie, en France et Allemagne.

Ses reliques étaient, dit-on, conservées à Tolède. II était, à Paris, le patron des por­tefaix. Les Latins célèbrent sa fête le 25 juillet; les Grecs, le 9 mai.

 

Iconographie : Les ancien­nes peintures byzantines représentent saint Christo­phe avec une tête de chien.

Le moyen âge eut une grande vénération pour saint Christophe : on croyait qu'il suffisait de regarder une de ses images pour être préservé tout le jour contre l'eau, le feu et les tremble­ments de terre. Tout récemment encore, il était de coutume d’afficher des médailles de saint Christophe dans les voitures et sur les porte-clés avec la mention : « regarde St. Christophe et va-t-en rassuré ».

Dans le passé, on prit l'ha­bitude de le représenter dans des proportions colossales; on le peignit sur les murs des églises et même des maisons.

Aux XVè et XVIè siècles, les images de saint Christophe se multiplièrent. La plus ancienne gravure sur bois dont on puisse fixer la date représente ce saint portant sur ses épaules l'enfant-Jésus et traversant un fleuve. On montre, parmi les reliques de la cathédrale de Séville, une dent de saint Christophe, dont les dimensions justifieraient bien ce que dit la légende de la stature du colosse.

Le martyre de saint Christophe a été traité par le Tintoret et par Lionello Spada, dans un tableau très pa­thétique qui est au musée du Louvre. Hippolyte Flandrin a introduit une belle figure de saint Christophe dans sa frise de Saint-Vincent-de-Paul.

De nos jours la saint Christophe est célébrée le 21 août.

 

A partir de ces données, comment organiser une fête des gueyeurs à Saint Laurent du Var, haut lieu des prouesses de ces vénérables ancêtres, assujettis au passage du  fleuve ?

 

Deux parties sont envisageables, une profane propre aux gueyeurs, la seconde religieuse destinée au culte de Christophe, leur saint patron.

La date du 21 août correspondant à la saint Christophe, se situe au cœur de la saison touristique à l’époque des principales fêtes patronales. Peut-elle être un moment de la fête patronale de la Saint Laurent ? La chose est envisageable, mais le dimanche suivant le 21 août semblerait plus opportun.

 

La Municipalité, maître d’œuvre des festivités serait soutenue par la participation active des associations, pouvant apporter leur concours dans leurs domaines respectifs.

 

Le Programme débuterait par une « messe des gueyeurs » célébrée à 10 heures, suivie à 11 heures par la « course mixte des gueyeurs », où les apprentis gueyeurs masculins porteraient sur leurs épaules  une partenaire féminine. Trois équipes d’âges différents, minimes, juniors et seniors s’affronteraient sur un trajet à définir, soit de la rue des gueyeurs au rond point du Gueyeur, soit le long des berges du Var, devant la Mairie. Une remise de coupes récompenserait les vainqueurs, suivie d’un apéritif d’honneur au Parc François Layet.

Le « Banquet des gueyeurs » débuterait ensuite sur la place de la Fontaine, au cœur du Vieux Village, le menu servi, privilégierait des produits de la pêche, conformes à la vocation aquatique et fluviale des gueyeurs, truite, soupe de poisson avec croûtons et rouille, glace, un quart de vin blanc.

L’après midi à 16 heures, avec l’accord des autorités diocésaines, une « bénédiction des véhicules à moteurs » pourrait être organisée sur l’Esplanade du Levant, rappelant le rôle protecteur de saint Christophe, avec distribution de médailles du saint, gravées : « Regarde Saint Christophe et va rassuré ». Cette partie religieuse, tout comme les actuelles messes propres à bénir les animaux familiers, devrait très vite connaître un succès départemental.

Enfin, à 21 heures « Spectacle son et lumière, Saint Laurent à travers l’Histoire du gué », place Adrien Castillon face à l’Eglise et au porche de l’antique hospice.

Là serait évoqué les grands moments de l’histoire laurentine.

 

Dans l’organisation de cette fête pourraient être impliqués :

La section athlétisme du « Stade Laurentin », pour la compétition, le « Comité de Sauvegarde du Vieux Village », pour la tenue du Banquet, l’ « Action culturelle diocésaine », pour les commémorations religieuses, ainsi qu’un entrepreneur de spectacle (à faire soumissionner), pour le « Son et Lumière ».

 

Chiffré, l’ensemble de la contribution municipale envisagée porterait :

  • sur l’offre de l’apéritif d’honneur et de trois coupes remises aux vainqueurs à cette occasion,
  • sur la sécurité assurée par la Police municipale après installation de barrières, sur les lieux des festivités,
  • mais surtout sur spectacle « Son et Lumière », dont la conception ne serait élaborée que la première année. Un tarif d’entrée au spectacle de l’ordre de 10 à 15 € devrait couvrir une partie des frais engagés.

La participation des convives au Banquet, sur la base modérée de 20 € pourrait équilibrer les frais engagés par le Comité du Vieux Village dans la préparation et le service de celui-ci.

 

Personnellement, je serais tout disposé à apporter mon concours bénévole, comme je l’ai toujours fait, pour contribuer dans la mesure de mes modestes moyens à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine historique de Saint Laurent du Var.

 

En conclusion, si cette suggestion commémorative ne pouvait être réalisée, elle m’aura offert le plaisir d’évoquer un bref instant, le souvenir de ces gueyeurs qui durant des siècles portèrent sur leurs solides épaules les riches heures de Saint Laurent du Var.

 

Edmond ROSSI (27-11-2005)

 

La première « Fête des Gueyeurs » se tenait le 26 août 2006, organisée par le « Comité de sauvegarde du vieux village de Saint Laurent du Var », depuis chaque année en août la tradition est respectée…

26-08-06 PREMIERE FETE DES GUEYEURS INAUGURATION, EDMOND COUPE LE RUBAN !.jpg

24/01/2011

"SAINT LAURENT DU VAR A TRAVERS L'HISTOIRE" MÉMOIRE EN IMAGES, DU PASSÉ DE SAINT LAURENT DU VAR, PAR EDMOND ROSSI

COUVERTURE DE SAINT LAURENT A TRAVERS L'HISTOIRE.jpg

EDMOND ROSSI : TOUTE L’HISTOIRE DE SAINT LAURENT DU VAR EN IMAGES ET CLICHÉS

 

Depuis sa retraite, Edmond Rossi, historien, se consacre exclusivement à la passion qu'il cultive depuis plus de 40 ans l'histoire des Alpes Maritimes et plus particulièrement celle de Saint Laurent du Var. Aujourd'hui, 24 ans après la-publication de sa monographie «Saint-Laurent, Porte de France», il offre à ses lecteurs un nouvel ouvrage, plus complet et plus riche en illustrations. Edmond Rossi ne s’adresse pas aux seuls spécialistes. Il espère, avant toute chose donner goût à

L’histoire ses lecteurs, et ceci à travers un ouvrage accessible à tous. « Je ne submerge pas`le lecteur avec des données historiques trop pesantes. Mon objectif est de l'inciter à connaître l’histoire de son pays. »"

Et pour y parvenir, l’auteur préfère narrer un foisonnement de petites anecdotes plutôt qu’une liste rigide de dates. « Je travaille par clichés pour stimuler l’intérêt des lecteurs. »

Des histoires, des anecdotes, oui, mais pour illustrer des faits «Je passe  beaucoup de temps sur chaque ouvrage car je tiens à vérifier systématiquement la véracité des informations que je recueille. Je m’appuie sur des vestiges identifiés. » confie l’auteur.

Invasions, inondations, guerres et victoires toute l’histoire de la ville de Saint Laurent est passée au peigne fin. Edmond Rossi dédicacera son livre dès sa sortie le premier mai au salon du livre.

D. DO (Nice Matin 2-04-2004)

 

« Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » Editions Alandis 17€

 

Ce livre est disponible dédicacé en téléphonant au 04 93 24 86 55

14/01/2011

EDMOND ROSSI AUTEUR DE L'INVENTAIRE DES MONUMENTS HISTORIQUES DE SAINT LAURENT DU VAR EN 1978

CARTES POSTALES ANCIENNES (75).jpg

SAINT LAURENT DU VAR

LES VESTIGES DU PASSÉ UN RECENCEMENT DE M. EDMOND ROSSI

 

A l'occasion du pré inventaire des édifices et Monuments historiques de la commune entre­pris par M. Edmond Rossi, offi­ciellement  chargé de cette entreprise, celui-ci a relevé quelques vestiges visibles de nos jours :

Pour le Vieux Village

L’église romane et le mur voisin du monastère (XIe), à l’intérieur, reliquaire de Saint Benoît (XVIle).

Un encadrement de porté du XVle (maison sise rue des Remparts, derrière l’église).

Quelques vieilles maisons dans l’îlot antérieur au XVe : maison Giauffer, rue des Gueyeurs, maison Tordo (remaniée au XVIIIe), maison angle rue Suchet, rue Ferraretto et les passages couverts rue Ferreratto, place Mayen.

Des maisons du XVe, XVIe et postérieures maison Bernardi, angle rue du Var, avenue des Pugets, avec une curieuse tourelle pigeonnier sur le toit.

L'ancienne boulangerie (maison commune), place de la Fontaine.

Une élégante maison décrépie (angle rue Honoré Geoffroy et rue Olivieri).

L'ancien relais de poste, carrefour Saint-Antoine-Desjobert. Quelques très anciennes

demeures et granges passage Roubion en cul de sac.

Pour les quartiers sud

Rue de Ancien-Pont, un ensemble de maisons du XVIIIe et du XIXe: maison Cléricy, ancien octroi avec son avec son entrée bourgeoise, maison Mallanima (poste de garde), une grande maison sur une sur une élévation (déjà figurée au XVIlie), bapti­sée «Lou Casteou », sous  celle-ci un ancien atelier de ferronnerie dans d'anciennes écuries, proches de prisons voûtées, le pilier du pont des « Français », près du

gymnase.

Rue du Générai Leclerc la maison Trastour, typique en galets du Var.

La croix de mission de 1771, devant La chapelle des Sept Douleurs.

Les oliviers plusieurs fois centenaires de la propriété Bonin (ancien bien des évêques de Vence).         

L'ancien Cimetière avec les tombes des familles Pisani, Valazé, Desjobert, Châteaugiron, ainsi que des vieilles familles de souche laurentine.

Au nord

La chapelle Notre Dame, avec ses fresques baroques (propriété de M.Bonnefous, rue des Remparts).

La briqueterie Faraud (XVIIIe), témoignage du passé artisanal (quartier des Pugets).

Le moulin des Pugets (Propriété Martin).

Le château de la Tour et la          chapelle Sainte Pétronille. Cet ensemble constitue  un témoignage bise mince au regard du riche passé de Saint Laurent. Aussi serait il de le protéger afin d'en conserver quelques traces pour les futures générations.

Ce travail de recensement sera présenté Paques à l’initiative de M. Edmond Rossi en collaboration avec le comité de sauvegarde du vieux Village.

Nul doute que cette exposition sera accueille avec le plus vif intérêt par la population de la commune.

Georges LALLI

Nice Matin du 23-3-1978