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15/08/2015

CHÂTEAU DE CAGNES SUR MER: SON HISTOIRE

 

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LE CHATEAU DE CAGNES-SUR-MER

 

L’existence d’un château à Cagnes, propriété du vicomte Laugier de Nice et à son épouse Odile de Provence, remonte à 1033. En 1220, à la suite des luttes qui opposent  la noblesse au comte de Provence, Rome de Villeneuve s’empare du château et prélève une partie des terres pour fonder Villeneuve.

En 1250, le comte de Provence acquiert la terre de Cagnes des Villeneuve. En 1309 le coseigneur de Monaco et amiral Rainier 1er Grimaldi (1267-1314) devient seigneur de Cagnes-sur-Mer. Terre offerte en cadeau par le roi de France Philippe le bel pour l’avoir aidé à remporter une grande victoire contre les Flamands.

Rainier 1er fait bâtir un château fort sur des ruines grecques et romaines, uniquement destiné au gué et à la défense.

Vers 1620 Jean Henri Grimaldi d’Antibes transforme le château médiéval en une demeure seigneuriale confortable, alliant le charme et la richesse d’un palais dans laquelle il mène une vie fastueuse. Il a fait ajouter un escalier extérieur et restructurer l’intérieur par l’ajout de loggias superposées sur la cour intérieure. La salle des audiences conserve au plafond une des plus belles fresques de la Côte d’Azur, « la  chute de Phaéton », de Giulio Benso.

A la Révolution française, la famille Grimaldi est chassée de la ville. Le château est laissé à l’abandon. Sauveur Gaspard Grimaldi (1734-1810) a été le dernier seigneur de Cagnes. Il s’est réfugié à Gênes.

N 1875, un particulier le rachète et le restaure, puis la municipalité l’acquiert en 1939 et le transforme en musée en 1946.

 

Pour connaître les châteaux du moyen-âge des Alpes Maritimes cliquer sur :

 

http://pays-d-azur.hautetfort.com/archive/2015/06/04/chateaux-du-moyen-age-des-alpes-maritimes-5633928.html

 

En savoir plus sur les bourgs et villages de la rive droite du Var, consulter:

 

http://pays-d-azur.hautetfort.com/archive/2011/10/16/hist...

12/06/2015

SAINT LAURENT DU VAR: CONNAISSEZ-VOUS LE VIEUX VILLAGE ?

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Le vieux village de Saint Laurent du Var date du Moyen Age. On observe deux périodes de constructions distinctes. La partie la plus ancienne autour de l'église date du XIème et du XII ème siècle. Le reste des maisons autour date du XV ème siècle.

Le village a été construit sur un monticule pour le passage du Var. On a choisi le meilleur emplacement pour se protéger des crues du Var avec une vue sur les alentours.

Par la suite le village devenu la « Porte de France » face à la rive gauche du Comté de Nice sera entouré de remparts et de tours d'angle. C’était un lieu où les gens venaient se réfugier. Derrière les murailles en pierre du Var, les habitants pouvaient se défendre et se protéger de leurs voisins, des pirates et des pillards. Depuis le haut des cinq tours, des gardes observaient les campagnes environnantes et prévenaient les villageois en cas de menace. Deux portes s’ouvraient dans les remparts: une à l'ouest, la « Porte de France » place Saint Antoine et une à l'est sur le Var.

Le plan de la construction du village régulier en damier a été conçu par des moines architectes du XV èmé siècle. Les rues se coupent en angle droit et sont orientées est ouest pour se protéger des vents dominants du Nord venant de la vallée du Var.

Les maisons contigües comportent deux étages avec l’étable et la remise au réez-de- chaussée, l’habitation au premier et le grenier servant de grange et de séchoir au deuxième étage, ce dernier accessible grâce à une corde roulant sur une poulie (la carella).

Les murs des habitations comme ceux des remparts se composaient de galets ronds extraits du lit du Var qui assemblés formaient des « murs en museaux de chats » typiques de Saint Laurent.

Dans le passé les villageois, pour la plupart, travaillaient la terre. Ils vivaient de la culture et de l'élevage. Les bonnes années, ils avaient assez pour se nourrir. Mais ils devaient payer des impôts importants à l'évêque et au prieur (le curé).

Suite aux mauvaises récoltes dues aux gels, à la sécheresse et aux pluies de grêle, les habitants ont souffert de la famine dans le passé. A plusieurs reprises, des pillards ont emporté toutes les provisions ou détruit et brûlé la totalité de leurs biens. A la suite de la guerre de cent ans, la bourgade a dépéri et la peste noire l’a vidée  de ses habitants. Pour la faire renaître, l’évêque de Vence, Raphaël Monso, seigneur du lieu fait appel à des familles ligures d’Italie. Trente familles du val d’Oneille ont ainsi pris possession des terres incultes et ont agrandi le village.

Le soleil brûlant de l'été explique l'étroitesse des rues favorisant l'ombre et la fraîcheur. Les rues mesurent deux mètres de large, largeur nécessaire pour le passage des charrettes, des chasse-roues encore visibles protégeaient la base de l’angle des rues. Elles étaient pavées avec des galets du Var. Une rigole au centre ou sur les côtés permettait de les nettoyer lors des pluies.

Dans ces conditions d’hygiène précaire avec des logis privés d’eau courante et de toilettes où cohabitaient bêtes et gens, l’atmosphère  baignée dans une odeur nauséabonde.

Un très vif sentiment religieux soudait la communauté villageoise soumise à l'autorité de son seigneur l’évêque de Vence et de son prieur.

Aujourd’hui, le clocher est de style provençal. L’église a été agrandie, et une horloge a été installée en 1925.

Au-dessus du porche de l’hospice, admirez la jolie fenêtre géminée. Cet hospice était géré à l’origine par les moines de Saint Augustin. L’hospice accueillait les voyageurs et les pèlerins de passage.

Le village possédait une épicerie, une boucherie et une boulangerie. Le forgeron fabriquait et réparait tous les outils (haches, faucilles, socs de charrue. Il cerclait aussi les tonneaux les roues des charrettes et ferrait les chevaux.

Dans l'enceinte, un captage d'eaux souterraines alimentait le puits central.

Avant l’ouverture du pont sur le Var (XIXème siècle) la « Grande rue » (l’actuelle rue Desjobert) accueillait en plus d’une auberge-relais de poste, la gendarmerie, l'octroi où l'on payait un droit sur les marchandises en transit. Plus bas avant le gué se dressait  l'hospice.

Edmond ROSSI

10/05/2015

SAINT LAURENT DU VAR SOUS LES BOMBES

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Saint Laurent du Var, avec ses ponts franchissant le fleuve, va encore une fois pâtir de sa situation stratégique à l’occasion de la seconde guerre mondiale.

Le trafic routier s'étant considérablement intensifié au XX ème siècle, un deuxième pont routier fut construit à l'embouchure du Var en 1939, cet ouvrage comportait trois tabliers. Achevé en 1943, il fut bombardé en 1944 et démoli en 1945 à cause de la construction de l'Aéroport de Nice. Son usage fut très limité dans le temps.

Les ponts du Var furent attaqués dès  1943 par l'aviation alliée en dépit du système de protection de la D.C.A. allemande, installée sur les collines de Montaleigne et de Caucade. Une première attaque sans résultat eut lieu le 17 novembre 1943 à 6 heures du matin, puis une autre le 18 décembre. Le pont routier accolé à celui du chemin de fer fut entièrement détruit, les culées du pont sautèrent. Une troisième attaque interrompit le trafic le 2 janvier 1944. Une passerelle en bois fut alors construite pour les piétons et cyclistes, en face du village, et un pont en bois destiné aux véhicules automobiles plus en amont au quartier des Baraques. Le 26 mai, une violente attaque aérienne détruisit partiellement un train arrêté en gare de Saint Laurent, causant de nombreuses victimes. Deux nouveaux bombardements eurent lieu les 4 et 7 juin, endommageant sérieusement le pont du chemin de fer. Pendant 10 jours le trafic sera interrompu. Nouvelle attaque le 12 juillet, puis à la veille du débarquement en Provence d'août 1944, des raids successifs furent entrepris par l'aviation alliée pour anéantir les voies de communications adverses, faisant de nombreuses victimes, notamment celui du 6 août.

C'est un total de 23 bombardements que dut subir la petite cité, lesquels détruisirent 103 maisons et en endommagèrent partiellement 782, faisant 70 morts et 23 blessés.

Sinistrée à 40%, Saint Laurent fut libérée le 27 août 1944 par une colonne motorisée de l'armée canadienne. Sa population avait été évacuée dans la commune voisine de Cagnes, à cause des pilonnages aériens.

La lutte de la résistance fut active. Elle eut pour conséquence l'arrestation et la déportation de 8 Laurentins. Signalons que 16 domiciliés à Saint Laurent ont comparu à la Libération devant une cour de justice ou une chambre civique pour faits de collaboration avec l'occupant nazi.

Avec la Libération, le pont de chemin de fer et le pont routier furent remis en état dans les mois qui suivirent.

Le 10 janvier 1945, moins de cinq mois après le départ des troupes nazies, le premier train de voyageurs franchissait le pont.

Les souffrances endurées par la petite cité et ses habitants ont, d'ailleurs, été reconnues par une citation à l'ordre du régiment délivrée le 11 novembre 1948.

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Bronze.

Pour connaître les belles histoires du riche passé des Alpes Maritimes consultez la colonne de gauche de cette page où sont présentés les livres de l’auteur Edmond ROSSI.

 

Sous l’image de la couverture, le titre du livre, il suffit de cliquer sur celui-ci pour lire sa présentation.