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19/07/2014

VERS LA FIN DES RECONSTITUTIONS HISTORIQUES FESTIVES...

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Les animations à caractère historique seraient-elles passées de mode ? La question se pose avec la mise en sommeil successive des « Médiévales » de Cagnes, de la « Fête des Gueyeurs » de Saint Laurent du Var, à La Gaude où les amis d’Obélix négligent leurs menhirs cette année faute de fêter « Gaulgauda". Même la célèbre « Castellada » de Nice a disparu du programme estival. Ainsi s’allonge la liste de l’abandon progressif des animations orphelines de l’histoire locale, ceci en dépit d’un réel engouement populaire…

Félicitons les communes qui maintiennent haut et ferme le flambeau d’une tradition festive autour d’événements qui relatent leur passé historique. Seuls Villeneuve Loubet conserve sa « Fête de la Renaissance » un soir d’août, tout comme Biot qui persiste avec le triomphal succès de son « Festival templier » du printemps !

Ainsi s’écrit « l’Histoire » à l’aune de nos contemporains. Personnellement à l’origine de la « Fête des Gueyeurs » de Saint Laurent du Var, je ne puis que regretter son absence en 2014.

L’avenir nous dira ce que deviendront  les reconstitutions historiques festives propices au maintient de la mémoire des nouvelles générations.

 

EDMOND ROSSI

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04/07/2014

L'OLIVIER, UN ARBRE SACRÉ PORTEUR DE RICHESSES

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L'olivier fait partie intégrante du paysage local qui, sans lui, perdrait toute authenticité pour se réduire à une rocaille aride et misérable. D'où vient ce bel arbre "vieux comme le monde" ? Asie, Crète où il apparut sans doute 3000 ans avant J. C. ? Il fut introduit ici par les Grecs de Phocée, fondateurs de Marseille, vers 600 av. J. C. . Mais pourquoi lui accorde-t-on tant d'importance et de symbolisme ? Peut-être trouve-t-on la réponse dans la mythologie grecque où il devint le symbole de la victoire mais aussi de la paix.

Le rameau d'olivier apporté par une colombe à Noé annonce la fin du déluge. Pour l'Islam, l'olivier est l'arbre central, "l'axe du monde", le symbole de l'homme universel.

Depuis l'Antiquité, l'huile d'olive sert aussi de produit de beauté pour les belles élégantes et de médicaments dans de nombreuses applications thérapeutiques. L'olivier ne fait pas que donner de l'huile, généreux il permet d'utiliser son bois, ses feuilles, ses résidus, noyaux et grignons, moyennant certaines préparations il nourrit, permet de se laver, s'équiper, se chauffer, s'éclairer, se soigner.

L’olivier offre ses fruits, accommodés  pour la table ou pour huile. Dans les Alpes-Maritimes, nous privilégions le fruit du cailletier, la "nousta" dite aussi "olive de Nice". C'est une olive à chair ferme, qui se conserve longtemps dans la saumure. Elle est récoltée par gaulage de la fin novembre à la fin avril. Les plus grosses sont salées, les autres vont au moulin.

Certains cailletiers millénaires atteignent dans le Pays niçois de très grandes dimensions (15 m). Plus de quatre cents oléiculteurs ont obtenu le label de qualité "Olive de Nice", les oliviers centenaires donnent des récoltes plus régulières et des fruits plus charnus et de meilleure qualité. L’olivier est un élément essentiel du paysage depuis la mer jusqu'aux contreforts des Alpes (700 à 800 m).

Dans les Alpes-Maritimes il ne reste aujourd'hui que 6000 ha des 20 000 complantés recensés en 1892, sur les 600 à 700000 oliviers, un tiers subsiste.

Les atouts de cette branche d'activité sont pourtant considérables car la France importe 25 à 30000 tonnes d'olives de table chaque année et n'en produit que 4000. L'olive de Nice peut donc réellement trouver sa place.

Dans le passé, l’huile d’olive faisait vivre Nice, plaque tournante du commerce méditerranéen. Grâce à une politique de stockage et de transformation, impulsée par les habiles courtiers de 67 maisons de gros, la cité rivalisait avec les ports de Gênes, Barcelone et Marseille.

138 moulins tournaient dans les Alpes-­Maritimes, il en reste 30 ! Tonneliers, portefaix s’occupaient autour du port et du commerce de l'huile, en plongeant des racines dans le terroir. Cette situation perdurera jusqu'à la veille de la dernière guerre.

Aujourd'hui quelques 3 000 oléiculteurs, agriculteurs ou résidents ruraux, continuent de produire une huile d'olive de qualité, selon un processus millénaire. Sachez enfin que les Français consomment un demi-litre d’huile d’olive par an et par habitant contre six litres pour un Tunisien, neuf pour l'Espagnol et l'Italien et dix pour le Grecs.

Vous désirez connaître le fabuleux passé de Saint Laurent du Var ? Consultez "Un Peu d'Histoire de Saint Laurent du Var", un ouvrage illustré de 160 pages, disponible dédicacé par l'auteur sur simple demande à l'adresse suivante:

edmondrossi@wanadoo.fr

 

16/06/2014

LE VIN DE SAINT LAURENT DU VAR CONNUT PENDANT DES SIÈCLES, UNE RENOMMÉE NATIONALE

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A Saint Laurent, l’ensemble des coteaux accueille la vigne probablement dès  600 avant J.C..

César, sur le chemin de la conquête des Gaules aurait dit: «Gaudeamus!» (réjouissons-nous) en goûtant le vin du cru.

Grâce aux Romains qui développèrent la culture de la vigne, le vin de Saint Laurent apprécié dès  l’Antiquité, connaîtra ses lettres de noblesse au XVlle siècle.Il est alors cité en termes élogieux comme un cru d’exception.

On se plait à dire qu’en août 1696, alors qu'il se trouvait en campagne contre le duc de Savoie, le maréchal Catinat dégusta le vin laurentin qu'il trouva « admirable et bien au-dessus de tous les vins de France ».

En 1795, les terres du seigneur de Saint Laurent sont vendues. Elles portent trois cent cinquante six mille pieds de vigne situés sur les parcelles du « plantier des nissards », au quartier des Pugets, du « plantier des moulins, de Saint-Marc, du Puget, de la Plaine, de la terre de l'Evêque, aux Galinières.

Au XIXe siècle, l'écrivain Paul Arène rendra hommage à ce nectar, en parlant « des éclairs du vin de La Gaude et Saint Laurent qui illuminaient le cerveau » !

E.Garcin, indique en 1841 dans son « Dictionnaire historique de la Provence »

« Le territoire de Saint Laurent produit de l'excellent vin qu'on porte à Nice qui n'en est qu'à deux lieues.

Les raisins de table, notamment à récolte tardive (servan), tiennent également une grande place dans ses ressources agricoles, et se cultivent en particulier sur les coteaux de Montaleigne et des Pugets qui donnent aussi d’excellents raisins de vendanges, dont les vins préférés de « Madame de Sévigné », peuvent rivaliser avec les meilleurs crus de France ».

En 1910, les « plantiers »de vigne se succédaient sur tous les coteaux bien exposés de galets calcaires dominant le Var.

Dix ans plus tard, les cours commencèrent à baisser avec l'arrivée de vins bon marché, du Roussillon et de l'étranger. Plus tard, le développement de l'industrie de la parfumerie remodela le finage et de nouvelles cultures apparurent dans le canton. Les vignes furent arrachées et laissèrent la place au jasmin et à la rose de mai.

Durant le second conflit mondial, les agriculteurs ne trouvèrent plus de sulfate de cuivre indispensable au soin de la vigne. Le lent déclin amorcé à l'aube du XXe siècle se confirma alors.

Aujourd'hui, il ne reste hélas que peu d'espace consacré à la vigne. Seuls de rares villageois la cultivent encore pour leur consommation personnelle.

Subsistent les anciennes caves du village qui évoquent le temps où le vignoble donnait un vin remarquable, reconnu des spécialistes et chanté par les poètes.

 

D’après « Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var », ce livre est disponible dédicacé en contactant edmondrossi@wanadoo.fr