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20/06/2010

SAINT LAURENT DU GUÉ, « L’ANCIENNE PORTE DE FRANCE »

LA RUE DESJOBERT DANS SA TOTALITE DEPUIS LE HAUT 1918.jpg

Saint Laurent a connu les vicissitudes d’une bourgade frontalière, avant 1860, date du rattachement du Comté de Nice à la France dont on fête aujourd’hui le 150e anniversaire.

Deux périodes s’imposent dans l’Histoire selon le mode de traversée du Var : à gué ou sur un pont. La première époque s’inscrit rue Desjobert dans le vieux village.

La rue Desjobert débute place Saint Antoine. En débouchant sur la place, noter à l'angle des maisons (comme à bien d'autres croisements) les chasses-roues destinés à prévenir les dégâts des roues de charrettes.

Ancienne « Porte de France », la place St. Antoine conserve le nom de la chapelle des Pénitents blancs qui s'élevait au départ de la route de la Gaude contre un mur supportant la fontaine (avant 1935).

Entre la rue Valazé et l'Avenue des Pugets, un large bâtiment (Maison Ramella) constituait au XVIIIème siècle l'Auberge relais de poste des voyageurs transitant le long de la Côte, de France vers les Etats de Savoie et vice versa. On pouvait lire au fronton au fronton: « Ici on accueille le voyageur, à pied, à cheval ou en voiture ».

A cette époque, une tour s'élevait à l'emplacement de l'actuel parapet: « lou barri », où l'on commente encore assis, l'actualité de ce pittoresque quartier. Un poste de gendarmerie militaire occupait l’actuel «Office nettoyage »situé à l'angle sud, jusqu'à l'ouverture du pont en 1792.

Descendre la rue Desjobert, qui formait l'axe principal du bourg ( « la grande rue» ) avant le XIXème siècle. Là s'écoulait le flot coloré et bruyant des véhicules et des voyageurs transitant par les bords du Var.

Observer à la hauteur du n° 39 un linteau sculpté du XVe siècle au millésime malheureusement caché. En face au n° 28, pénétrer dans la cage d'escalier de cette intéressante maison bourgeoise. Le plafond du XVIème est décoré de motifs floraux du XIXème.

S'engager quelques mètres plus bas dans l'impasse Roubion, située à gauche, la suivre jusqu'à son extrémité, pour découvrir ce qu'était le village avant d'être crépi et modernisé au goût du XXe siècle. Les galets roulés du Var forment de très jolis murs en « museau de chat » typiques de l'architecture laurentine.

Revenir Rue Desjobert, pour aboutir à une aire dégagée sur la gauche. Cette placette jouait un rôle essentiel dans la vie de la petite cité avant l'apparition de l'eau courante, puisque s'y dressait la fontaine publique (réinstallée) succédant au puits communal

La petite maison du n° 80, en face et au sud, reçut au XVIIIème les services de l'octroi.

Plus bas dans la rue Desjobert une imposante demeure (« le Prieuré »)élève ses murs anciens dans un vaste quadrilatère limité par la place Castillon et les rues Raphaël Monso et Jules Brun.

Cet ensemble remanié au XVIIIème possède un ample escalier intérieur de style génois. Selon certains historiens ce corps d'habitation aurait servi d'hospice au XVIème siècle avant d'être acquis par la famille seigneuriale des Pisani.

Le bas de la rue Desjobert reconstruit en 1947 après les bombardements de l'été 1944 offre peu l'intérêt. Néanmoins l'actuelle petite maison du n° 121 occuperait l'emplacement de l'hospice du XVIIIème siècle qui accueillait les voyageurs déshérités.

 

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

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12/06/2010

ART ROMAN, DES MAÇONS INITIÉS

11 ART ROMAN LES CONSTRUCTEURS INITIES.jpg

Dans ces premières années proches de l'an mille, des vagues de lombards, avec leurs ateliers itinérants et quelquefois carrément leurs familles ne vont plus cesser de se succéder en Provence. Le phénomène ne peut que s'amplifier car de quel pays proche peut-on faire venir une main d’œuvre aussi spécialisée et encore relativement bon marché ? De nulle part ailleurs que de la Lombardie voisine, puisqu'il n'existe plus en cette terre de Provence d'ouvriers détenant encore, après ces siècles obscurs, les connaissances de leur métier.

Ainsi, en ce qui concerne notre région des Alpes-Maritimes, on vit apparaître en ce début de XI e siècle, venu Lombardie, le « premier art roman méditerranéen ».

Les cathédrales romanes qu’ils construisent vont très vite se multiplier telles celles d' Antibes, de Grasse, Vence et de Fréjus. Les abbés appelleront aussi ces maçons lombards pour construire ou reconstruire les monastères comme à Lérins, ou au Thoronet, tandis que les typiques clochers lombards, bien souvent agrémentés de bandes lombardes, ne vont plus cesser de se dresser sur la côte, et le plus souvent dans  l'arrière-pays.

Les maçons sont aussi experts pour édifier des châteaux et des tours. Des tours que l'on appelle encore souvent des tours sarrasines, mais qui sont en réalité des tours romanes comme celles de  Grasse, Vence, Saint Paul, Antibes. Ces tours romanes chapeautées d'une pyramide vont donc s'élever un peu partout, elles ne sont pas encore des clochers, mais seulement des tours de vigie ou des donjons (lieu ultime de résistance et de retrait de la population). Ces tours romanes, couvertes d'un pyramidon, s'élèvent telles des obélisques dressant leur pointe, vers le ciel en un symbole ascensionnel. Il ne faut pas oublier que les collèges des Magistri Comacini se référaient aux connaissances venues des Romains et des, Grecs, et bien sûr, des Égyptiens. L'Égypte est même la référence des bâtisseurs, ils ne s'en cachent pas, même si c'est à présent au service du christianisme.

On les reconnaît de loin, aujourd'hui encore, ces « clochers » lombards, tels ceux à pyramide à quatre pans de Saint Erige à Saint Étienne de Tinée, de l'église Saint Dalmas à Saint Dalmas le Selvage, de l'église Saint Michel à Roquebillière, de l'église Saint-Martin à la Tour sur Tinée, de l'église Saint-Pierre à Isola, de l'église Saint-Michel à Sospel, etc. Ils élèveront aussi des clochers à pyramide à trois pans, des clochers qui signalent curieusement des églises qui seront toutes occupées par les Pénitents Blancs, comme celle de Biot, de Bendejun, de Saint Paul de Vence ou de Tourette Levens.

Le clocher roman-lombard est la preuve d'une grande originalité et d'un esprit d'invention remarquable à cette époque. Il se compose d'une base carrée, sur laquelle est posée la tour romane que surmonte une flèche pyramidale dans un ensemble pouvant évoquer l'obélisque égyptien, ou la pyramide elle-même, ou encore le doigt dressé montrant le ciel.

Avec ces artisans qualifiés sont également arrivés des artistes romans qui vont peindre des fresques représentant tout aussi bien des scènes religieuses: vie de Jésus, histoire des saints, paradis et enfer, puisque l'image est primordiale en ce monde encore illettré. Les représentations s’inspirent de la vie profane: danses, banquets et scènes journalières. Parmi les peintres beaucoup sont aussi sculpteurs et s'appliquent à la recherche de la beauté au service de la religion. Ces artistes, de par leurs connaissances acquises en leur collège, s'évertueront à montrer que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent être et qu'elles ont une réalité plus secrète, préfiguration d'un monde invisible et symbolique.

N’oublions pas que ces premiers maçons sont à l'origine des Compagnons, des Confréries et des Fraternités.

Ces chantiers de géant, qui durèrent des dizaines d'années, firent que ces maîtres maçons se sédentarisèrent et restèrent en Provence et en France. Ils s'y marièrent, eurent des enfants, qui reprirent leurs outils, fondèrent des entreprises, des écoles, se regroupèrent entre eux, intégrant ou créant des corporations se mélangeant aux pénitents, infiltrant ainsi en toute légalité l'Église, les Templiers, les Rose-Croix et les Francs-Maçons.

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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15:25 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire

02/06/2010

L’ART ROMAN LOMBARD

10 SAINT LAURENT, LA FENETRE DE L'HOSPICE.jpg

Au XIe siècle apparaît le premier art roman qui place la Provence dans un vaste courant qui s'étend de la Lombardie à la Catalogne il se reconnaît à l'appareil des murs, faits de pierres éclatées au pic et posées à plat en assises régulières. Cette maçonnerie rustique et simple est décorée de bandes lombardes. Les absides et les murs latéraux sont rythmés par de minces pilastres plats, les lésènes, réunis à leur sommet par une série de petits arcs. Sur certains édifices, plus tardifs, ces bandes lombardes sont accompagnées de frises en dents d'engrenage. Quelques absides plus importantes, sont couronnées d'une rangée de niches qui favorisent les jeux d'ombre et de lumière. Les claveaux, plus épais à la clef, s'amincissent et se raccourcissent aux extrémités pour dessiner un arc en forme de croissant, l'arc lombard.

La Provence est longtemps restée fidèle à l'architecture romane. Il faut attendre le XIIe siècle pour que soient acceptées les influences de l'architecture gothique venue du Nord.

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

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Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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15:18 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire