sperada

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/04/2008

FLAUBERT A SAINT LAURENT

Gustave Flaubert, écrivain français (Rouen, 1821- Croisset 1880) grandi dans le cadre de I'Hôtel-Dieu de Rouen dont son père était médecin-chef. Alors qu'il entre­prenait, sans goût, des études de droit à Paris (où il rencontre Victor  Hugo), il fut atteint d'une maladie nerveuse qui l'obligea à se retirer dans sa propriété de Croisset, prés de Rouen (1846).

Désor­mais, son labeur d'écrivain ne fut plus interrompu que par quelques séjours à Paris (liaison avec la poétesse Louise Colet), de grands voyages, notamment en Orient (de 1849 à 1851) avec Maxime Du Camp, et la rédaction d'une volumineuse Correspondance avec ses amis, L. Bouilhet, Gautier, George Sand et, plus tard, Daudet, les Goncourt ou Maupassant.

L’œuvre de Flaubert, dans sa dualité, correspond bien aux « deux bonshommes distincts » qui se disputent en lui, « un qui est épris de lyrisme, un autre qui fouille le vrai tant qu'il peut ». Ainsi, l'inspiration romantique domine dans Salammbô. (1862), roman carthaginois, dans La Tentation de saint Antoine (1849-1856-1874) et dans Hérodias ou La Légende de saint Julien l'Hospitalier (qui appartiennent au recueil Trois. Contes, 1877). Pourtant, même dans ces récits aux images somptueuses, à la prose éclatante, apparaît le souci de vérité historique, obtenue par une scrupuleuse enquête documen­taire si remarquable dans les œuvres réalistes : Madame. Bovary (1857), L'Éducation sentimentale (1869) ou le roman satirique, Bouvard et Pécuchet (inachevé, 1881).

 Caroline Flaubert, sœur du romancier, se maria avec Mr. Hamard. Les époux partirent en voyage de noce pour l'Italie chaperonnés par la famille; Gustave note sur son carnet de route en 1845:

« Frontière de France au Var: Un grand pont, quelle différence avec la Bidassoa et sa frontière espagnole, si chaude, si espagnole déjà ! Pendant le retard pour nos passeports j'ai lu du Vincens dans la voiture cuisante de soleil sous ses cuirs, restée dételée sur la grande route. Pont de bois; j'ai enfin été m'y asseoir à l'ombre. Déjeuner: on commence à parler italien: la dame « nissarde » avec sa capeline doublée de rose, menton allongé, gueule, figure laide et aimable nous plaignant beaucoup.

 St. Laurent est un humble village corseté de remparts. Il ne subsiste que quelques bouquets d'arbres de la forêt recouvrant jadis le coteau d'Agrimont ».

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com

10:02 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

10/04/2008

UNE FUGUE GALANTE DE VICTOR HUGO A SAINT LAURENT

C'est au cours d'un voyage entrepris en 1839 en compagnie de Son amie Juliette Drouet qu'il aborde la Côte d'Azur. Voici ses impres­sions sur notre terroir: "Vers Antibes et Nice, l'olivier est un arbre magnifique. Là on l'abandonne à lui-même, il pousse en haute futaie. Il a un tronc énorme, Un branchage bizarre et irrité, Un feuillage fin et soyeux qui, à distance, vue    en touffe, ressemble à une fourrure de chinchilla. Il se pose dramatiquement sur la hanche comme le châtaignier, porte ses rameaux et ses fruits à bras tendus, et offre comme le cèdre et le chêne, ce mélange de grâce et de majesté propre à tous les arbres qui ont le tronc large et la feuille petite. "

 

Parvenu à Saint-Laurent sur les bords du Var, Frontière, Victor Hugo note dans son carnet de voyage: "Var, - fougueux et déborde, long pont de bois - Une baraque peinte en rouge au milieu du pont sépare les deux royaumes, de là le drapeau tricolore qui flotte dans les arbres en France au bout du pont comme une grosse fleur bleue, rouge et blanche - en 1830, les habitants de Nice venaient en foule pour le voir, l'autre mois il a attiré en France tout le poste sarde, 25 hommes du régiment de Savoie qui ont laissé là la douane et le corps de garde et Sont allés trouver le drapeau tricolore avec armes et bagages - cette nation veut redevenir française - régiment de Savoie travaillé par les suicides et les duels - les soldats s'ennuient d'être sardes, "

 

Le poste des gardes-frontière, situé dans le bas de t'actuelle rue de l'Ancien pont en bordure du Parc François Layet, porte sur son registre la trace du passage du grand homme :

 

" N° 6404 : Monsieur le Vicomte Hugo âgé de 36 ans, domicilié à Paris, ayant un passeport délivré pour l'Italie par M. le Préfet de Police le 30 août dernier est visé au pont du Var.

 

Il retourne à Paris avec sa dame et son fils le 4 octobre 1839, "

 

Il s'agit du retour d'Hugo en compagnie de la fausse "Madame Hugo" après son séjour à Nice !

 

De ce voyage sentimental et familial puisqu’en compagnie du fils de Juliette Drouet, bien des impressions recueillies à vif serviront à bâtir la trame des oeuvres futures. N'écrira-t-il pas en 1854 en écho aux souvenirs de ce voyage: " Un lieu inoubliable face à une mer dont toutes les rives ont fait quelque chose et savent ce qu'elles ont fait ».

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

 

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com

 

 

09:50 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

03/04/2008

SUR LES BORDS DU VAR AU XIXe SIÈCLE

En 1814, la frontière réapparut sur le Var, aussi, le pont reliant les deux rives fut-il officiellement mesuré et partagé entre la France et la Sardaigne. Il subsiste de nos jours quelques vestiges de ce passage du XIXème siècle: -         Une pile du pont sur le bord de la route du bord du Var à la hauteur du Gymnase actuel, avec l'inscription « Pont des Français ». -         L'ancien poste de garde (maison Giraud au bas de la rue de l'Ancien Pont). -         La douane (Auberge Laurentine). -         L'ancien « Hôtel RONDEL », 45, rue de l'Ancien Pont et, en face, les anciennes écuries des chevaux de diligences.   Voici l’acte de délimitation du 24 novembre 1814 à midi précise: « la longueur étant de 654 m et la moitié 327 m correspondant à la 49ème palée qui restera inclusivement à la France, avons fait placer provisoirement un poteau qui sera peint gris perle et à l'huile, portant à droite l'inscription France et à gauche celle de Sardaigne ».   Un an plus tard, le village est occupé par les troupes françaises. Les troupes piémontaises de Nice paraissant vouloir s'emparer du pont, les Français s'apprêtèrent à le brûler. Le 23 juillet, le maréchal BRUNE envoyait un parlementaire. Ainsi fut conclu l'Armistice du pont du Var. Aux termes de cet accord, les Piémontais occupèrent la rive droite. Cet Armistice fut rompu et les Piémontais avancèrent jusqu'à Draguignan.   La paix revenue, la police du Pont fut confiée à un Commissaire résidant à Saint-Laurent.   Un passeport était exigé, les habitants de l'arrondissement de Grasse bénéficièrent d'un passeport spécial à prix réduit (2,00 F). Un ancien usage permettait le passage libre durant trois jours, deux fois l'an à la Trinité et à l'Assomption, ce qui favorisait les pèlerins se rendant à Laghet. Une barrière fermait le pont chaque soir à 8 h. A la suite d'une épidémie de choléra en 1885, Nice fut isolée et privée de fruits et légumes venant de Provence. Sous la protection d'un cordon sanitaire fourni par la troupe, un marché provisoire fut créé à Saint-Laurent, construit avec des baraques en planches débitées par les scieries locales. Ce marché connut une certaine importance. Malheureusement, de nombreux maraîchers et revendeurs furent victimes sur les bords du Var de la terrible fièvre des marais (paludisme). Une famille du lieu, les CASTILLON, a marqué de son empreinte la vie scolaire de cette époque par la succession de ses représentants au poste d'instituteur dans la commune (cinq en cent ans).  Mr. Roger TRESSE, dans une étude intéressante, souligne l'expansion démographique de Saint-Laurent au XIXème siècle: - 731. habitant en 1831 (23 employés des Douanes, 6 gendarmes), - 837 habitants en 1841, - plus de 1.000 habitants en 1881.   La population se compose selon la hiérarchie: de travailleurs, de mesnagers (petits propriétaires) et de bourgeois. La bourgeoisie compte un notaire, un maître-chirurgien, un receveur, les employés des douanes, un brigadier, un contrôleur et quelques fonctionnaires actifs et retraités. La famille CASTILLON possède une maison rue du Puits et rue du Four, elle se compose de cinq personnes et d'une servante. Elle occupera des fonctions communales de greffier, d'agent national (chef de la Garde Nationale), de receveur des impôts, d'instituteur de 1790 à 1860.   En 1831, l'école est ouverte aux garçons, elle est payante et reçoit 24 élèves l'hiver et 161l'été. Le maître est payé par les chefs de famille chaque mois, municipalité lui alloue une somme pour enseigner à quatre élèves gratuits, elle lui fournit un local au-dessus de la Mairie, mais ne le loge pas. En 1884, le Comité local à l'Instruction Publique (loi Guizot) estime que 60 garçons et 70 filles sont privés d'instruction.   Le Conseil Municipal, obligé à des dépenses telles que le curage du puits communal et l'agrandissement de l'église, ne peut faire face à ces nouvelles nécessités démographiques. Comme il est opportun d'ouvrir une salle de classe plus spacieuse, de la meubler et d'aider les élèves démunis, le département finance la moitié et la Commune emprunte le reste des frais, auprès du Bureau de Bienfaisance de la Paroisse.   Le flottage du bois provoquait souvent des dommages aux culées du pont, lorsqu'une partie de celui-ci était emportée suite à une crue, un pont de cordes (!) servait de secours. Aussi fut-il question en 1849 d'installer un pont suspendu.  

Après la construction du pont de Chemins de Fer en 1864, le bourg fut éloigné du passage de la route nationale. Cette situation d'isolement résulta du refus prudent des Laurentins de voir s'édifier la voie ferrée et la gare, proches du village. En effet, ceux-ci redoutaient que les ouvriers du chantier ne maraudent « leurs figues ». Ce trait de caractère souligne la prudente réserve d'une communauté longtemps exposée aux vicissitudes du passage du Var. Ajoutons que cette méfiance atavique résultant d'une hospitalité souvent forcée n'a pas été tempérée par l'ouverture vers la mer Dans l'histoire, il y a peu de marins ou de pêcheurs à Saint-Laurent, les traditions terriennes ont prévalu tout au long de son passé comme dans tout pays maritime au sol riche.

 

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55 Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur

http://pays-d-azur.hautetfort.com

 

 

17:45 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire