23/07/2006
LES PREMIERES MENTIONS DU SITE DE SAINT LAURENT DU VAR
A L’EMBOUCHURE D’UN GRAND FLEUVE ALPIN
Lorsque ST. LAURENT n'était encore que les berges boisées de ce fleuve sans nom, que les premiers hommes s'y installèrent, il n'y avait ni pont ni chemin, ils choisirent, comme en témoignent des vestiges de pilotis d'habitations lacustres, l'embouchure du Var (1).
C'est au débouché de ce fleuve qu'après avoir abattu les grands sapins qui le bordaient, nos lointains ancêtres édifièrent des huttes en rondins semblables aux isbas contemporaines. Ces demeures reposaient sur un socle de bois supporté par des pilotis enfoncés dans un sol vaseux. La pêche était leur principale activité.
Bien des siècles conservèrent cette paix première de l'humanité, avant que l'homme écrive les premiers instants historiques de ce lieu, qui n'était que les rives d'un torrent alpin. (2) .
A l'époque romaine, 49 ans avant Jésus-Christ, de retour d'une expédition punitive en Espagne, l'empereur CESAR (vainqueur de la GAULE) licencia les légions pompeïennes qu'il avait soumises et ramenées de si loin!... Le lieu choisi? les bords du Var où se situe l'actuel ST. LAURENT (selon De Bello Civili). La via Julia-Augusta, voie romaine reliant ROME aux provinces ouest, traversait le Var à gué; à la hauteur des quartiers nord de la Baronne; jamais il n'a été découvert traces d'un pont à cet emplacement.
(I) Selon M. Brun (AN. SOC. des S.L. et A. des A.M. T .: V) pilotis enfouis à 8 m sous le sol actuel.
(2) Selon une étude géologique, le Var roulait cent fois plus d'eau à l'époque diluvienne et la moitié à l'époque miocène, pliocène.
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15/07/2006
UN CARREFOUR DE CIVILISATION
Le Var a constitué de tout temps une frontière naturelle qui s'opposa à la pénétration humaine. Les premiers vestiges mégalithiques, témoins d'une civilisation où l'homme apprenait l'agriculture, voici quelques 5000 ans, se regroupent à l'ouest du Var.
De même, lorsque les spécialistes de la protohistoire recensent le., tombes à incinération de la fin de l'âge du Bronze, ils constatent qu'elles sont limitées à la rive droite du fleuve.Qu'il s’agisse des curieuses bories, ces sortes d'igloos en pierre, ou des traces d'influence celte, comme les décorations en forme de têtes sculptées, là encore tout s'arrête sur les bords du Var.
Plus tard, lorsque l'homme commencera à écrire son histoire, la limite de la Transalpine et de la Cisalpine sera fixée au « Varum flumen ».
L'Empire romain arrêtera l'Italie sur le bord du fleuve, la Narbonnaise débutant au-delà.
Au Moyen-Age, la Provence se séparera du Comté de Nice, un demi-millénaire entrecoupé de courts changements, imposera la frontière du Var.
Saint Laurent, carrefour placé sur la côte à l'embouchure du fleuve, va jouer des siècles durant un rôle capital qui s'impose à la mémoire des hommes.
Ce survol historique n'a aucune prétention exhaustive, il s'agit d'une série de clichés pris à des époques successives, reliés par une toile de fond: Saint Laurent du Var et son site.
EDMOND ROSSI SIGNERA SES DERNIERS OUVRAGES RELATIFS A L'HISTOIRE DE LA REGION :
SAMEDI 22 JUILLET A LA " JOURNEE DE LA LITTERATURE " DE SAINT MARTIN VESUBIE.
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13/07/2006
VISITE DE L'ANCIEN VILLAGE DE SAINT LAURENT, POUR Y RETROUVER UN RICHE PASSE
VISITE PROMENADE
DANS LES FRAICHES RUES
DU VIEUX-VILLAGE
La première étape de cette visite est logiquement consacrée à l’église romane datée du XI ème siècle, construite en belle pierre calcaire blanche de Gattières.L’édifice se situe sur la place Adrien Castillon, ancienne « Place Vieille ». pour y accéder, il suffit d’emprunter les escaliers des anciens remparts, face au parc François Layet. On notera le magnifique campanile en fer forgé travaillé, caractéristique des églises provençales et l’abside en cul de four avec son bandeau « en engrenage » diffusé par les moines de Lérins au Moyen-Age.
La plaque datée de 1850, placée sur le mur sud de l’église, confirme les modifications apportées à l’édifice tout au long de son histoire. Ces agrandissements sont également visibles par le changement de matériaux de construction au fil des aménagements .
Avant de pénétrer dans l’église, on peut admirer les vestiges du premier hospice mentionné à Saint Laurent du Var : un mur percé d’une grande voûte qui devait servir d’entrée au porche de l’hospice et d’une petite fenêtre partagée par une élégante colonnette de marbre blanc.
Le mur est réalisé en briques façonnées sur place, avec l’argile rouge extraite au quartier des Pugets.
L’intérieur de l’église romane, caractéristique du style roman provençal, présente un intéressant reliquaire en bois doré du XVII ème siècle, contenant selon la tradition un os de la jambe de Saint Benoît, fondateur de l’ordre des bénédictins. L’église conserve également sous ses fondations, un ossuaire daté du XVIII ème siècle.
A la sortie de l’église, emprunter à gauche le passage voûté, construit en gros galets roulés par le Var. Après le passage à droite, rue Ferrareto, il est possible d’admirer le mur de l’hospice et sa fenêtre sous un autre angle. Ce patio est dédié à la mémoire des victimes des différents bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.
L’église constituait le noyau du premier Saint Laurent, délimité à l’est par les rues Raphaël Monso et du Four et au nord par la rue des Gueyeurs.
Le reste du Vieux-Village date de la seconde période de construction, c’est à dire du XV ème siècle. Les temps étant devenus plus calmes qu’au Moyen-Age, les constructions s’inspirent du type urbain italien à l’initiative des monastères. A partir de la place de la Fontaine, point central, on peut observer la linéarité des rues des Petites Ecuries et Honoré Geoffroy.
A l’extrémité est de la rue du Var, au bord des remparts, il est possible d’admirer ce qui était à l’origine l’assise d’une des quatre tours de guet qui joignaient les quatre remparts ceinturant le quadrilatère du village. On notera également la présence des chasse-roues à l’angle des maisons, destinés à prévenir les dégâts des roues de charrettes.
La rue Desjobert a constitué jusqu’au XIX ème s, l’artère principale du petit bourg, la Grande Rue. C’est par cette voie que transitaient les voyageurs qui voulaient traverser le Var à gué.
En descendant la rue Desjobert, pénétrer dans l’impasse Roubion et admirer les vestiges d’une construction de galets en « museau de chat », caractéristique de l ‘architecture laurentine.
Pour terminer cette visite, longer les anciens remparts. On peut remarquer les traces de constructions successives, grâce aux matériaux utilisés, on passe de la noble pierre de taille du Roman aux gros galets extraits du lit du Var.
Notons pour terminer que Le Vieux Village, construit en damier, oriente ses rues étroites limitées à 2 m en fonction des vents dominants et de l’ensoleillement.
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