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09/10/2008

SAINT LAURENT DU VAR D'ANTAN

Clément Bellissime a bien voulu témoigner sur une réalité oubliée celle du bord de mer d’avant guerre.

 « Pour parler de la plage, il faut d’abord parler du quartier.Le premier grand quartier au bord des plages était ce qu’on appelait alors le quartier du Lac.

Il correspondait à toute la partie qui est située autour du Cap 3000. Pourquoi le Lac ? Car il y avait une résurgence d’eau douce qui venait de la mer et cette eau était tempérée ce qui donnait une certaine richesse à ce quartier.

C’est là qu’on récoltait tous les primeurs de Saint-Laurent (tomates, courgettes…). Bien entendu, il y avait la plage qui se trouvait le long de ce quartier et allait jusqu’aux Flots Bleus. Entre le quartier du Lac et la plage, il y avait de grands champs de roseaux.

Aux Flots Bleus, il y avait un ruisseau, un canal qui coulait toute l’année. En hiver, ce ruisseau servait aux lavandières qui allaient faire leur lessive. Tout Saint-Laurent allait faire sa lessive au bord de ce ruisseau. Ces lavandières étendaient le linge sur les galets chauffés par le soleil ce qui évitait le repassage. Au bord de mer, il y avait cette grande plage de galets… et la cabane de Monsieur Astier près de l’embouchure du Var qui faisait restaurant et bar.

Cependant, il faut dire que la plage a raccourci d’au moins 200 mètres. Les Flots Bleus étaient aussi le nom d’un restaurant tenu par la famille Guido. Pour revenir à la plage, elle se prolongeait jusqu’au quartier des Vespins, à la limite de Saint-Laurent.

Aux Flots Bleus, il y avait une maison récente… sinon de part et d’autre, il n’y avait pas de maison. Le jardin au sein du quartier du Lac, c’était le jardin des Laurentins c’est-à-dire que les Laurentins en avaient tous plus ou moins un petit morceau pour faire les plants (choux, oignons…).

Tout autour du bord de mer, les quartiers se sont développés. La grande partie des terrains du Lac appartenait à la famille Donadeï. Une fois Cap 3000 construit, les habitations se sont

multipliées. Une grande amélioration du pourtour de la plage a été réalisée avec les promenades des Goélands et des Flots Bleus.

Sur d’anciennes photographies, on peut voir la première assise de la route 98 qui allait rejoindre le fameux pont qui a été détruit un peu avant la Libération. La première grande extraction du Var a été réalisée avec l’assise de la route 98 de Saint-Laurent à Villeneuve-Loubet.

Notre régal était de se glisser dans le courant du Var et de se laisser porter au large. Ce courant se rabattait vers le Cros de Cagnes et souvent on rentrait à pied du Cros.

 A la Libération, un grand camping s’est construit. Il était situé au sud de l’actuel Cap 3000. Il faisait le bonheur des jeunes de Saint-Laurent car tous les soirs il y avait un bal et bien sûr des filles de juin à fin septembre ».

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

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10:56 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire

02/10/2008

CHRONOLOGIE DE SAINT LAURENT DU VAR

 

-600  Comptoirs grecs

-350  Antipolis

-154  Siège de Nice et Antibes : Bataille d’Aegitna

-49 Lepide soumet les Oxybiens (Trophée d’Antibes) César licencie les légions pompéiennes au bord du Var

 Strabon : Var large de 1600m

Ier au IIIe siècle :installation des villas romaines

576 : destruction du Castellum Varum par les Lombards

737, 813-972 Sarrasins

1033 : première mention de Saint-Laurent (Castrum Agrimontis)

1135 : des Templiers s’installent sur la rive gauche puis droite

1162 : première mention de l’Hospice (Auberge, Hôpital, Banque, Comptoir) et du Bac

1306 : création de la Confrérie des « Pénitents Blancs »

1327 : le Pape Jean XXII ferme l’Hospice et chasse les Augustins

1388 : dédition du Comté de Nice à la Savoie - le Var devient frontière

1468 : Castrum Agrimontis inhabité et ruiné est repeuplé par acte d’habitation et d’emphytéose

1471 : le lieu prend le nom effectif de Saint-Laurent du Var

1480 : Gué à la charge des religieux

1536 (septembre) : pillage du village par les troupes de Charles Quint

1538 : passage de François Ier se rendant à Nice

1595 : incursion armée des Niçois à propos des Iscles

1623 (juillet) : razzia par les Barbaresques

1628 : séjour du Duc de Guise

1629 (mars) : retraite du Duc de Guise et de ses troupes depuis Nice sur un pont de bateau

1654 : création de la Confrérie des « Pénitents Noirs »

1691 : Catinat établit son quartier général à Saint-Laurent

1696 : la communauté demande son inscription à l’Armorial de France

1698 : Pisani achète la Seigneurie de Saint-Laurent à l’évêque de Vence

1690 : M. de Grignan gouverneur de Provence visite la place (Mme de Sévigné)

1700 : affaire de la « Confrérie de Méduse » Honoré Geoffroy + 12 notables

1704 (janvier et juillet) : pillages successifs de Saint-Laurent par les troupes savoyardes et royales de M. de Blagnac

1706 (mars) : destruction des maisons du village pour installer l’armée française

1707 (juillet) : vandalisme des troupes impériales sur les récoltes et les cultures

1744 (avril) :  mise en place d’un pont sur chevalet par les Franco-Espagnols

1746 (octobre) : destruction du pont lors de la retraite

1746 (novembre) : construction d’un pont par les Anglais alliés des Austro-Sardes

1747 (février) : destruction du pont sous le feu des Français

1758-1760 :Conventions pour les Gueyeurs

1789 : vente des droits du Seigneur Pisani à la commune

1792 : la frontière du Var disparaît avec l’annexion du Comté à la France

1792 (octobre) : construction d’un pont pour diligences ouvert le 8 décembre

1800 (mai) : les combats de Saint-Laurent sous les ordres de Suchet)

1815 : remise en place de la frontière sur le Var, le Comté de Nice étant possession des états du Pièmont-Sardaigne

1860 : annexion de Nice à la France : la frontière du Var disparaît

1864 : après la construction du pont de chemins de fer sur le Var, passage de la première locomotive le 18 août

1943 (novembre et décembre) : bombardements aériens des ponts du Var par les Alliés

1944 (mai juin juillet août) : attaques aériennes détruisant les ponts et une partie du bourg ; nombreuses victimes civiles

1962 Création de la Z.I.

1967 Cap 3000 puis urbanisation accélérée du « petit Neuilly »

 

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25/09/2008

QUI ETAIT SAINT LAURENT ?

Saint Laurent, diacre et martyr, serait né vers 210 ou 220, en Espagne, selon les uns, et, selon d’autres, à Rome, où il décédera en 258. Il était le premier des sept diacres de l'Eglise romaine, sous le pontificat de saint Sixte II. Quand ce pape fut été arrêté, il l'accompagna jusqu'au lieu de son martyre. Sommé lui-même par le préfet de Rome, de livrer les richesses dont on le croyait détenteur, il demanda un délai de trois jours, pendant lesquels il distribua aux pauvres le prix des vases sacrés qu'il avait fait vendre et toutes les sommes dont il était le dépositaire. Lorsque le préfet se présenta, Laurent, lui montrant une foule d'indigents et d'infirmes, lui dit : « Voilà les tré­sors de l'Eglise ! » Saisi aussitôt, après avoir été cruelle­ment fouetté, il fut étendu sur un gril de fer rougi au feu. Son martyre eut lieu sous le règne de l'empereur Valérien.

Une des sept basiliques patriarcales de  Rome fut élevée, sous le règne de Constantin, sur le lieu où les fidèles avaient enseveli ses restes : ce sera l'église de Saint-Laurent-hors-­les-Murs. La fête du saint est célébrée le 10 août.

- Linguistique : Ce nom entre dans quelques locutions : Etre sur le gril comme saint Laurent, être dans une posi­tion très embarrassante, être fort tourmenté. « Crier à saint Laurent: Le diable se brûle ! »  Se plaindre d'un petit mal à ceux qui soufrent d’un plus grand. «C'est aujourd'hui la Saint-Laurent, qui perd sa place la reprend », sorte d’adage par lequel les enfants s'autorisent à reprendre leur place après l'avoir quittée.

- Iconographie : Saint Laurent est ordinairement représenté, par les artistes, tenant dans une main un gril, et de l'autre le livre des Evangiles. Il figure sur un grand nombre d'an­ciens monuments.

Sa vie a été retracée par Fra Angelico, au Vatican, dans la chapelle de Nicolas V. Le

Titien a représenté le Martyre de saint Laurent (église des Jésuites, à Venise).

Il existe de ce chef-d’œuvre une belle répéti­tion au couvent, de l'Escurial et une esquisse au musée de Madrid.

Des bourreaux, retournant le corps du saint avec une fourche, attisent le feu qui le consume et le frappent à coups redoublés. Auprès du groupe se dresse l’autel des divinités païennes auxquelles saint Laurent a refusé de sacrifier.

Ribera a traité le même sujet (galerie de Dresde). Le saint est représenté au moment où, le feu al­lumé, il va être placé tout vif sur le gril, il est à genoux, absorbé dans la prière. Il subsiste plusieurs reprises de cette oeuvre.

Citons également deux magistrales représentations du martyre de saint Laurent d’époques différentes, décorant la basilique Santa Croce de Florence. L’une de Bernardo Daddi, l’autre sous la forme d’un retable peint par Jacoppo Ligozzi.

Le " Martyre de saint Laurent ", par Eustache Le Sueur, figure au Louvre. Deux bourreaux et un soldat étendent sur un gril le saint qu'ils dépouillent de ses vêtements, tandis que d'autres personnages attisent le feu ou montrent au saint la statue d’une divinité païenne. Le supplice a lieu devant l’empereur Valérien. C’est un tableau d’une exécution vigoureuse et d’un fort beau coloris.

 

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

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