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26/02/2010

"CONTES ET LÉGENDES DU PAYS D'AZUR" NOUVEAU ! SORTI EN LIBRAIRIE

COUVERTURE DES CONTES ET LEGENDES DU PAYS D'AZUR.jpg
Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.
Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.
Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.
Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.
Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.
Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.
Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.
Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.
4ème DE COUVERTURE DES CONTES ET LEGENDES DU PAYS D'AZUR.jpg
Pour obtenir cet ouvrage dédicacé par l'auteur, téléphoner au 04 93 24 86 55

18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémoire

03/04/2009

SOUVENIRS DE LA GUERRE 1939-1945 (7)

SAINT LAURENT DU VAR SOUS LES BOMBES (1).jpg

Témoignage de Monsieur Honoré ODDO

 

Monsieur Honoré ODDO, dont la famille est également très con­nue à Saint-Laurent-du-Var, avait alors 29 ans. Il se rappelle par­faitement cette journée de plein été qui devait lui procurer, comme à toutes les laurentines et à tous les laurentins, une joie facile à imaginer. Il ne peut cependant effacer de sa mémoire la tragédie dont il fut le témoin direct. "Saint-Laurent, nous dit-il, comptait à l’époque un peu plus de 4.500 habitants. Toutefois, après le bom­bardement du 26 mai, une bonne partie de ceux-ci, surtout les femmes et les enfants, s ' était provisoirement réfugiée dans les communes environnantes. Ma femme et nos 3 enfants étaient à Vence". Cela, Monsieur ODDO, qui faisait aussi souvent que pos­sible le trajet aller-retour à vélo, ne l'a pas oublié non plus! Il continue: "on savait que les alliés étaient tout près, puisque Anti­bes et Villeneuve-Loubet avaient déjà été libérées. Le plus gros des forces allemandes avait quitté St-Laurent environ 2 jours plutôt mais il en restait encore et personne ne pouvait dire si elles allaient livrer combat ou non". Quant aux services publics, ils continuaient à fonctionner tant bien que mal. L’alimentation élec­trique, en particulier, sauf dans le Vieux- Village, était toujours assurée. Cela aussi, Monsieur ODDO s'en souvient, lui qui tra­vaillait pour Sud-Est Electricité, la compagnie qui allait devenir EDF et dont il est retraité depuis plusieurs années. Mais, en ce dimanche 27 août 44, il n'était pas de service. " Pourtant, pré­cise-t-il, en ce temps-là, on ne faisait plus la différence entre les dimanches et les autres jours de la semaine. J'habitais ici depuis 1929 ("ici", c'est la propriété qui s'appelait la Grand'Vigne et autour de laquelle il n y avait encore que très peu d'habitations.). Comme je l'ai déjà dit, on attendait les alliés d'un jour à l’autre et on écoutait la radio qui diffusait des messages de plus en plus nombreux à l'intention de la résistance". A ce moment de notre entretien, Monsieur ODDO nous montre, précieuses reli­ques que les ans ont rendu fragiles et que nous manipulons, par conséquent, avec précaution, un certificat délivré par la commis­sion militaire locale du Conseil National de la Résistance ainsi qu'une attestation émanant de la subdivision militaire des Alpes-Maritimes. Ces deux documents qui datent de l'immédiate aprés-­guerre stipulent que " Monsieur Honoré ODDO a servi volontairement et avec honneur dans les FFI de mai 1943 à octobre 1944". "Donc, reprend notre interlocuteur, sans avoir des informations aussi précises que celles dont devaient disposer notre Maire, Mon­sieur RAVET, ou l'Abbé DECAROLI, le curé de la paroisse ou d'autres résistants comme Messieurs FOATA ou HEBERT, nous savions que notre libération était imminente. De là à dire quand et par où les alliés arriveraient... Dans l'après-midi, il devait être 16 heures, je suis allé faire un tour dans les vignes qui longeaient, d'un côté la départementale 209 devenue l'avenue de la Libéra­tion et de l'autre, l'actuel boulevard de Provence. Je suis allé jus­qu'à la chapelle qui existe toujours, à la jonction des deux voies où s'arrêtait la vigne. Tout ce terrain appartenait alors à ma fa­mille. Soudain, j’entends un bruit de moteur provenant de der­rière ma maison, le long de la 209. Instinctivement, je m'allonge sur le talus bordant la route et, presque tout de suite, je vois arri­ver un peu plus haut (entre l'actuel croisement OSSOLA-LIBERATION et la chapelle devenu le square BENES) un half-track précédé d'assez loin par 4 français à vélo. Ils étaient en civil mais deux d'entre eux por­taient un fusil en bandoulière et un grand drapeau tricolore. Le drame s'est joué en quelques secondes. On sut par la suite que les Allemands avaient installé une mitrailleuse au pied du monument aux morts qui se trouvait alors dans le jardin public (le square BENES). Il y avait très peu de maisons et à l'abri du petit remblai qu'ils avaient formé, les Allemands pouvaient prendre la route en enfilade. En plus, ils étaient malins et ne se sont montrés qu'au dernier moment, juste pour tirer. Deux des cyclistes -l'un d'eux était Monsieur RA VET, le Maire - ont eu le temps de les voir et se sont jetés à plat ventre sur le côté droit de la route. Moi aussi, j’ai aperçu les Allemands et je n'ai pas bougé. De toute façon, pour les deux autres cyclis­tes, c'était trop tard. Une seule rafale et ils sont tombés du côté gau­che de la route, tués sur le coup. Alors, les Allemands sont partis en courant, avec leur mitrailleuse, en direction du Var; c'était fini. Le Half-track qui était resté en arrière n'a même pas eu le temps de riposter. Je me rappelle qu'un homme m'a rejoint sur la route où j'étais descendu. On nous a demandé d'évacuer les deux corps et je suis vite retourné jusque chez moi où j’ai pris un charreton sur lequel nous les avons chargés tandis que le Half-track se remettait en mar­che, toujours précédé de Monsieur RAVET et du 4ème cycliste. L'autre homme et moi nous avons remonté la 209 jusqu'à ce qu'on rencontre d'autres véhicules militaires. C'étaient des Canadiens qui allaient finir de libérer Saint-Laurent. Les deux tués s'appelaient Gabriel ABONNEL et Jean-Clément LEDIEU. Ils étaient des Vespins. Je ne les oublierai jamais". Saint-Laurent-du-Var n'oublie pas non plus. La ville a fait placer une plaque commémorative en hommage aux deux hommes, le long de l'avenue de la Libération, à l'endroit même où ils tombèrent pour la France et, depuis, toutes les Municipalités la fleurissent chaque année, le 27 août.

 

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 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

 

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09:29 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémoire

04/09/2008

SOUVENIRS DE JEUNESSE

La journée de la femme, c'est aussi l'occasion de mesurer le chemin parcouru depuis quelques décennies par nos compagnes, nos mères, nos sœurs.

A écouter Josette Faraud, une Laurentine de 76 ans qui s'est usé les mains dans les champs d’œillets des Pla­teaux fleuris, dès l'âge de 12 ans, la différence entre hier et aujourd'hui est même astro­nomique !

« Le rouge à lèvres, se souvient-­elle, je le mettais dans la rue.;. Il n'aurait pas fallu que je le mette à la maison! Un jour â Saint-Laurent, mon père m'a vue avec dans la rue. Il m'a dit: « On se verra à la maison ! » Une fois rentrée, il a laissé tombé, comme ça: « Alors, tu mets du rouge ? » J'ai eu un peu peur, quand même: j'avais 16 ou17ans...»

C'était au lendemain de la Libération, dans les années 1946-47. En ce temps-là, les femmes venaient tout juste d'acquérir le droit de vote, à partir de 21 ans, comme les hommes, mais les jeunes filles étaient très encadrées.

« On n'avait qu'une seule belle robe, pour le dimanche, pour­suit Josette Faraud. On en achetait une autre quand on avait un peu de rentrées . . .  De toute façon, je ne pouvais pas sortir comme je voulais : les sor­ties, c'était le dimanche après-­midi. Et encore, si on n'avait

pas de travail avec les fleurs, dans les champs... »

Et puis, il fallait respecter l'heure de retour imposée par les parents: « Un soir, je suis rentrée à la maison à mi­nuit! C'était trop tard: j'étais allée au cinéma avec une cou­sine... »

De toute sa jeunesse, jusqu'à son mariage en 1955, à l'âge de 25 ans, elle n'est jamais allée en boîte. Seulement au cinéma, ou alors au bal.

« J'ai été demoiselle d'honneur au " festin ". Le festin, c'était la fête patronale de la Saint­Laurent, au mois d'août. Ça durait huit jours et, à l'époque, c'était la plus belle du départe­ment! »

Avec le recul du temps, Jo­sette jette sur les jeunes filles de ce début du 21 e siècle un oeil débonnaire: « Aujour­d'hui, elles ont de la chance d'être plus libres que nous. Je ne regrette pas, nous étions heu­reuses quand même. Mais maintenant, si elles sont pleu­reuses. . . Nous, le peu de sorties qu'on avait, on les appréciait vraiment. Les filles d'aujour­d'hui, je ne sais pas. »

Elles ont, en tout cas, la li­berté de prendre leur vie en mains: ça n'a pas de prix.

 

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09:51 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : memoire, histoire