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22/10/2006

LES PREMIERS NOMS DE LAURENTINS

                     LA PERCEPTION DE L'IMPOT

 

Saint-Laurent était, à l'image d'autres lieux de Proven­ce, exsangue et dépeuplé par suite des grands fléaux médiévaux qui étaient la peste, les guerres civiles, les mauvaises récoltes synonymes de famines.

A court d'argent, le roi René fit effectuer l'enquête de 1471 pour lever de nouveaux impôts.

Du 14 au 30 mai, les commissaires vinrent à Cagnes où ils rencontrèrent les délégués de Villeneuve-Loubet, Saint-Lau­rent et Biot.

Les représentants des communautés villageoises prêtent serment de dire la vérité sous peine d'une amende de 25 marcs d'argent fin. Les enquêteurs leur demandent de leur montrer leur livre d'estime (cadastre) s'ils en ont un. Parfois il n'y a aucun papier, on se satisfait alors d'une estimation rudimen­taire par des encoches sur un bâton ou sur les portes des maisons .

Vient ensuite la liste des « ayant feu » avec le nom des chefs de famille, c'est ainsi que sont cités pour Saint-Laurent les familles BELLOCII, BERMUNDI, BRACHII ou BRACII, PRESBITERI .

La population laurentine venait d'être renouvelée par des familles ligures dont les noms furent francisés par la suite.

Les enquêteurs dénombrent les maisons habitées, le cheptel, interrogent les habitants sur la fertilité de leur terroir. Selon les communautés, le terrain est plus ou moins apte au labour, à la culture du blé, au pâturage, à la vigne, ou même au figuier.

Le plus souvent, les villageois se plaignent de l'exiguïté de leur terroir, de sa faible valeur ou de sa mauvaise situation. Les enquêteurs s'informent de la valeur de la dîme (payable à l'église), des charges communautaires vis à vis du seigneur local (albergue, cens, services en espèces et en nature, corvées, lods, treizain).

 Certaines communautés remettent des « cédules » aux commissaires, il s'agit de textes annexés à l'enquête sous forme de requête. Saint-Laurent y est cité: DE SANCTO LAURENCIO DIOCESIS VINCENSIS NOVITER HABITATO (De Saint-Laurent diocèse de Vence nouvellement habité). Seigneu­rerie de l'évêque de Vence, repeuplée par acte d'habitation du 16 février 1468. Etymologie du nom: De SANTO LAU­RENCIO 1033, du latin LAURENTIUS, martyr du IIIème siècle.

Jusque là, le village s'appelait CASTRUM AGRIMON­TIS (CHATEAU d'AGRIMONT). Le nouvel hospice dédié à Saint-Laurent prévalut pour la dénomination du lieu. Il est à supposer que le « castrum agrimontis » fut détruit, comme la population locale, par les fléaux cités plus haut.

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09:00 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

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