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13/08/2007

BARBARES, SARRASINS, TEMPLIERS

Au début du Vème siècle, des peuples germains envahissent l'Empire romain et s'y établissent; la Provence reste romaine. L 'historien P. Canestrier indique que les Vandales dévastèrent la région de 440 à 460 puis les Saxons en 573, poussés en Provence par les Lombards.   A la mort du dernier empereur romain en 476, la Provence devient l'objet de partages successifs entre les rois Goths puis entre leurs successeurs mérovingiens. De 570 à 756, les Lombards après avoir envahi le nord de l'Italie, passent les Alpes et ravagent le pays jusqu'au Rhône, laissant subsister, dans la mémoire, de nombreuses légendes de destruction et de mise à sac, mais, pas de vestiges archéologiques. Selon le Commandant OCTOBON, « les bandes de Lombards ont dû détruire tout ce qui était antérieur à leur passage. La Côte a dû être déserte pendant toute la période sarrasine. »   La destruction des quelques établissements romains de Saint-Laurent devrait dater de cette époque.   Après les Barbares d'origines germaniques, les Arabes (Maures ou Sarrasins) viendront par voie de mer pour piller la côte provençale et ce, de la fin du IXème siècle au dernier quart du Xème siècle, jusqu'à la victoire de Guillaume de Provence en 972. Là encore, les Sarrasins sont passés en Provence comme des malfaiteurs sans laisser de traces. Leurs raids sur les côtes se poursuivront pendant tout le Moyen Age et ils écu­meront la Méditerranée jusqu'au début du XIXème siècle.   De cette menace permanente naîtra le type de village concentré et fortifié, les murs extérieurs formant remparts, le clocher de l'église servant de donjon, avec à l'intérieur des rues étroites et des maisons serrées, exemple type de l'actuel vieux village de Saint-Laurent.   Après ces siècles d'insécurité et de vie misérable, le XIème siècle marque dans notre pays une résurrection. Pour la première fois apparaissent dans les documents d'époque les noms de nos villages qui sont constitués en paroisse et qui payent tribut aux évêques et aux abbés.   Saint-Laurent est cité en 1033 sous le nom de CASTRUM AGRIMONTIS. Son site originel devait géographiquement être établi à proximité de l'église actuelle au cœur du vieux village, dominant les bords du Var.   La présence des Chevaliers du Temple est signalée en 1135 sur la rive opposée du Var, où ils se fixèrent au lieu dit « lei SERROI SOBRANOI » près de CAUCADE, au che­min de SAINTE MARGUERITE. Selon DURANTE, ils y éta­blirent un hospice destiné à secourir les voyageurs qui traversaient le fleuve, passage réputé périlleux à cause de la rapidité des eaux, de la traîtrise des sables mouvants et des sombres forêts qui couvraient les deux rivages. Un acte de vente de terres sises à St. Laurent fut effectué le 23 avril 1208 par-devant le notaire Maître Isnard. Le nouveau propriétaire, commandeur des Templiers, se nommait G. OLIVIER AUDIER. Ainsi le Temple s'installait sur les deux rives du Var.   De cette même époque, XIème et XIIème siècle, date la construction, le long de la côte, des tours de guette, à l'initiative des seigneurs et abbés, pour surveiller l'arrivée toujours possible des pirates sarrasins. Saint-Laurent en possédait une dont les vestiges subsis­tent encore de nos jours au quartier qui a emprunté son nom, quartier de la Tour. Les cartes du XVIIIème siècle notent une autre tour plus récente, cons­truite au sud du village au bord du Var « la tour Castillon », édifiée au XVIIIème siècle.   Le premier art roman apparaît à cette époque, l'église de Saint-Laurent avec son clocher en possède les caractéristiques. Avant 1925, date à laquelle le clocher fut restauré, ce­lui-ci était une simple tour carrée surmontée d'une pyramide, distinction spécifique des clochers romans du pays niçois.   Au XIème siècle, il y avait sur les bords du Var un hameau appelé VARUM; en 1005, l'abbé de Saint-Véran reçut une habitation sise à cet endroit « in vico qui dicitur VARO » (ARCH. DEP. A.M. H 942). Selon certains auteurs ce hameau était situé à l'endroit où se trouve l'actuel village de Saint-Laurent. C'est dans la plaine du Var (in pIano juxta VARUM) que fut signé en 1176 le traité passé entre le Comte de Provence et les Consuls de Nice (Hist. de Prov. de Papon).  

Au XIIème siècle, un ermite habitait le quartier GAUDELET entre Vil­leneuve Loubet et La Colle, il se nommait DEODATUS. Ce Dieudonné, dévoué à Dieu et à son confesseur SAINT-HONORAT se rendait chaque année, à l'époque des indulgences (de l'Ascension à Pentecôte), sur les bords du Var, en compagnie de deux chevaux. Là, il faisait passer sans péage les pèlerins se rendant à l'Ab­baye de LERINS. (Selon la Vie Manuscrite de Saint-Honorat, découverte à Dublin).

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08:25 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

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